The boys saison 3 : tous les coups sont permis

THE BOYS SAISON 3 : TOUS LES COUPS SONT PERMIS
 S'agissant de la troisième saison (déjà !) pour la série The Boys, il convient de résumer un peu les événements, avant de s'y jeter. Les bases sont donc les suivantes: Annie/Starlight (Erin Moriarty) a été de nouveau acceptée en tant que membre des Sept, après avoir été qualifiée de traître pour s'être heurtée au Homelander (Antony Starr). Elle avait révélé que Stormfront (Aya Cash) était en réalité une nazie; l'image publique du Homelander a été ternie par son implication sentimentale avec Stormfront, qui au passage a connu une fin effrayante (elle n'est pas vraiment morte, mais brûlée vive et mutilée à jamais); The Deep (Chase Crawford) a échappé à la secte qu'il avait rejoint pour regagner la faveur des Sept, après des allégations d'agression sexuelle (notamment une fellation forcée avec Starlight); et Billy Butcher (Karl Urban) vient de pleurer la mort accidentelle de Becca (Shantel VanSanten) atomisée par le regard calorifique de son fils Ryan (Cameron Corvetti), lui aussi doté de pouvoirs. La troisième saison commence alors avec Butcher, Hughie (Jack Quaid), Frenchie (Tomer Capone), M.M. (Laz Alonso) et Kimiko (Karen Fukuhara), que nous retrouvons près d'un an après la fin du cliffhanger de la saison 2. Nous plongeons d'emblée dans un monde saturé de films de super-héros (tiens donc…) qui rejouent des événements tirés de la vie "réelle" mais d'une manière qui correspond à la doctrine gouvernementale et économique de Vought, la grande multinationale à la base du phénomène des super-héros de The Boys. La côte de popularité du Homelander tire la tronche, et Starlight, au contraire, est la petite chouchou du public, puisqu'elle est la seule à conserver de cette candeur, cette fraîcheur, qui chez les autres est devenue du cynisme à l'état pur. L'élément qui relance très vite les débats est en fait une double piste narrative fascinante; D'un côté Butcher entre en possession d'un dérivé du composant V qui permet à Vought de fabriquer des "soldats à super pouvoirs". Cette version dote qui se l'injecte de dons provisoires, et elle n'est pas sans risque mortel, cela va de soi. De l'autre, le pauvre Hughie réalise qu'il n'est pas au service d'une agence chargé de réguler l'activité des super, mais que sa propre directrice est elle aussi une personne capable de faire exploser ses antagonistes à distance, et qu'elle a des liens affectifs voire familiaux avec le grand patron de Vought. Bref, Butcher avait raison , Faut-il nécessairement employer les grands moyens, et faire fi de toute morale, pour lutter contre l'hypocrisie et le fascisme latent qui guettent ? THE BOYS SAISON 3 : TOUS LES COUPS SONT PERMIS
Les deux grandes idées sur lesquelles prend son envol cette 3e saison sont présentes depuis le début de la série; d'un côté il y a le parcours personnel de celui qui est un des personnages clés, c'est-à-dire le Homelander. Créature artificielle exploitée tout au long de sa vie, peut-on vraiment lui en vouloir s'il a développé ce caractère si particulier, cette personnalité aussi discutable que très souvent repoussante ? La vie n'a pas été tendre non plus avec celui qui n'a jamais connu les affects d'une famille et le véritable respect des autres, qui ne voient en lui qu'un sauveur, un cobaye, quelqu'un a exploiter, un produit marketing, sans oublier bien sûr ceux qui en ont peur. L'évolution qui le concerne, dans cette troisième saison, est donc particulièrement bien vue et intéressante. L'autre point, c'est cette espèce de complotisme généralisé qui est vraiment l'essence de The Boys. Le gouvernement ment au peuple, les multinationales ont pris le pouvoir, les agences gouvernementales font leur petite cuisine et même la brigade formée par Butcher doit composer avec les petits mensonges et les coups de sang de leur chef, mais aussi des autres membres respectifs. Hughie, jusqu'ici, avait toujours été l'élément un peu naïf pris dans la tempête, mais cette saison 3 fait également évoluer les choses sur ce point, puisque peu à peu il se rend compte que son angélisme naturel n'est probablement pas adapté à une situation qui le dépasse largement. Le tout est comme d'habitude encadré par des scènes choquantes, drôles, impensables ailleurs, que ce soit des luttes et des performances scatologiques, ou la représentation d'un sexe géant dès le premier épisode. Quand une tête explose ou qu'elle est coupée et séparée du tronc, c'est toujours représenté en gros plan, avec forces détails, et rien n'est éludé. C'est ce qui fait la beauté de The Boys, l'impression qu'on peut aller au bout des choses, qu'il n'y a pas de limite et que le délire ne sera pas censuré. Comme le discours de fond reste particulièrement bien étayé et argumenté, et que chaque personnage est approfondi correctement, il est clair que la série reste très recommandable, pour ne pas dire indispensable. Une excellente transposition sur petit écran, qui n'a pas à rougir par rapport au comic book de départ, de Garth Ennis. Ce n'est pas si courant, finalement. 
THE BOYS SAISON 3 : TOUS LES COUPS SONT PERMIS
Envie de parler comics et de rejoindre une communauté spécialisée où chacun peut s'exprimer avec respect et passion? Likez la page :