Égypte, 1912. Après L’Étrange Affaire du djinn du Caire, nous revoici en compagnie des agents du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, aux prises cette fois avec un spectre mystérieux qui a élu domicile dans un tramway du service public. Tandis que dans les rues du Caire les suffragettes revendiquent haut et fort le droit de vote, l’agent Hamed Nasr et son nouveau partenaire l’agent Onsi Youssef devront délaisser les méthodes conventionnelles et faire appel à des consultantes inattendues (ainsi qu’à une automate hors du commun) pour comprendre la nature du dangereux squatteur de la voiture 015 et pour le conjurer.
Pourquoi ce livre ? Pour la même raison que le premier opus contenant deux novellas, j’étais curieuse de découvrir cet auteur fortement mis en avant par les éditions L’Atalante depuis un an. En tombant par hasard à la médiathèque, je me suis motivée à emprunter les deux, sachant que les deux bouquins sont très minces.
J'ai préféré ce tome au premier. L'auteur creuse un peu plus son univers avec une intrigue corsée. On prend le temps de mieux découvrir les personnages également et cela se sent dans l'attachement que j'ai ressenti à leur égard.
C'est donc une histoire merveilleuse assez classique, où des enquêteurs tentent de déterminer la nature de l'entité qui vient déranger les habitants d'une grosse ville. L'intrigue, bien que facile, m'a semblée plus mouvementée, devenant un petit page turner. J'ai également eu l'impression qu'on était bien plus immergé dans la ville, avec plus de décors, de parfums et de couleurs. La résolution de l'enquête prête à sourire et nous plonge dans une lecture légère, parfaite pour se détendre. Et j'ai aimé retrouver un personnage du premier opus, évoqué dès le début. J'espère d'ailleurs voir ce duo se rapprocher plus encore dans le roman qui fait office de suite.
Comme je le disais, même si leur nom m'échappe, je me suis beaucoup attachée à ce duo d'enquêteurs. Ils se complètent parfaitement, l'un téméraire, l'autre plus dans l'administration à réciter les lois par cœur. On assiste grâce à eux à quelques scènes cocasses, de quoi dérider un peu. Les femmes ne sont pas très présentes au premier plan mais fourmillent énormément au second. C'est d'ailleurs elles qui offrent la clé de l'énigme, on peut donc considérer qu'elles jouent un rôle fondamental.
Je ne sais pas si c’est dû à une meilleure affinité avec le récit en lui-même, j’ai trouvé la plume (ou la traduction) plus fluide, plus attractive. Elle reste assez simple et sobre, ce qui colle parfaitement à l’ambiance du pays.
Un second volume que j’ai trouvé bien mieux maîtrisé que son prédécesseur. Tout y est pour nous divertir intelligemment : un duo d’enquêteurs motivés et sympathiques, une intrigue bien ficelée avec des moments cocasses et un décor riche. Il me tarde d’attaquer le roman à présent.
15/20
Les autres titres de la saga :
1. Les Tambours du Dieu noir
2. Le Mystère du tramway hanté
3. Maître de Djinns
- saga en cours -
