Pachinko • Min Jin Lee

Pachinko • Min Jin Lee

Pachinko • Min Jin Lee

Une magnifique fresque qui nous plonge au coeur du Japon

et des Coréens immigrés durant près de 100 ans.

╰☆ Résumé ☆╮

Début des années 1920, dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par un riche étranger. Lorsqu’elle tombe enceinte et apprend que son amant est déjà marié au Japon, elle refuse la solution qu’il lui propose : devenir son épouse coréenne. Ce refus est le point de départ d’un exil qui s’étendra sur quatre générations. Pour éviter la ruine et le déshonneur à sa famille, Sunja épouse Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui propose une nouvelle vie au Japon. S’étendant sur huit décennies et quatre générations, découvrez le récit épique d’une famille rejetée par deux pays, aux prises avec l’histoire et secouée par des questions d’identité, d’amour, de mort et de survie.

✿ Mon avis ✿

Pachinko était dans ma PAL depuis sa sortie en grand format. J’ai finalement décidé de rejoindre la LC organisée par Mademoisellelit à l’occasion de sa sortie en poche. Un livre dense, de plus de 600 pages, qui nous fait découvrir la vie d’une famille coréenne immigrée au Japon pendant près de 100 ans.

C’est un pavé qui fait un peu peur. On n’entre pas si facilement dans une autre culture, une autre époque. Il faut pouvoir s’habituer au décor, au vocabulaire, aux us et coutumes de cette manière ancestrale de cultiver la terre et de prendre soin de ses proches même si l’on dispose de deux fois rien pour survivre.

Un roman époustouflant dans son histoire bien qu’un peu long à mon goût. La première partie est plus détaillée et l’on s’attache davantage aux personnages. J’ai aussi beaucoup plus accrochée aux parties historiques où les héros vivent de rien, survivent même la plupart du temps. La seconde moitié est plus rythmée, l’autrice ayant dès lors décidée de condenser les années en ne disant que quelques mots pour chacune d’entre elle par chapitre. Les années défilent donc beaucoup plus vite et il faut savoir suivre avec la flopée de personnages qui nous est présentée au cours de ce demi-siècle.

Le thème principal qui porte sur la vie des Coréens immigrés au Japon fut fascinant à découvrir. Je ne connaissais pas du tout cette partie de notre Histoire et je dois avouer avoir eu mal pour toutes ces familles, aussi bien fictives que les hommes et femmes réels qui ont vécu – et vivent encore – au Japon en étant considérés comme des étrangers alors que cela fait des générations qu’ils sont nés sur ce territoire. C’est une fresque poignante et belle que nous présente là Min Jin Lee. On entre dans une bulle historique qui mérite d’avoir son heure de gloire. Et c’est d’ailleurs un peu le cas sur Apple Tv puisque le roman vient d’être porté à l’écran avec une mini-série du même nom.

J’ai également découvert ce qu’est le ‘pachinko’, mot que je n’avais jamais entendu avant d’ouvrir ce roman. Je vous laisse découvrir cela si vous souhaitez lire le roman ou regarder la série.

Le personnage principale de Sunja est tout simplement émouvant. Une femme qui est prête à s’effacer, qui pense ne pas mériter le bonheur et l’amour. Qui fait tout ce qui est de son devoir pour satisfaire sa famille. Elle accepte son destin mais elle refuse d’être prise en pitié. Une femme qui a travaillé dur toute sa vie, pour sa famille, ses enfants et les proches qui l’ont accueilli. Je l’ai adorée !

J’hésite sur ma note finale car l’histoire mérite sans aucun doute un 4 étoiles mais j’ai eu des périodes plus ‘lassantes’ vu les longueurs et les nombreux personnages. Pas un coup de cœur mais une lecture étonnante qui mérite quand même le détour. Enfin, si la brique vous effraye, vous avez toujours la possibilité de découvrir ce récit par le biais de la série 🙂

 CHRONIQUE #743 – Mars 2022

  • Editeur : Charleston
  • Parution : 2021
  • Nombre de pages : 622 pages
  • Genre : Littérature historique

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois