Within these wicked walls – Lauren BLACKWOOD

Par Lamouche
Ceci est une lecture en langue originale (anglais)

Within these wicked walls
Par Lauren Blackwood
Chez Wednesday Books

Avertissements de contenu : Violence familiale, agressions, mention d’une tentative de viol mort & meurtre, sang, possession, torture, racisme.

Andromeda est une debtera – une exorciste engagée pour débarrasser une maison de l’Oeil du Diable. Lorsqu’un charmant jeune héritier souhaite l’engager, Andromeda comprend vite qu’il s’agit d’un travail difficile, avec d’horribles manifestations à chaque coin de la maison, loin de ce pourquoi elle a été entrainée. Si elle reste, la mort sera surement le résultat mais laisser Magnus vivre seul dans sa malédiction n’est pas une option. Si le mal rôde dans le château, elle brûle pourtant de désir.


Cette lecture est pleine de promesse : Within these wicked walls est une réécriture noire de Jane Eyre. La couverture est magnifique, y’a plus qu’à se plonger dans l’ouvrage !

Se basant en dans le désert brûlant d’Éthiopie, nous suivons Andomedra, jeune exorciste qui n’a pas pu recevoir sa qualification, arrivant dans la demeure hantée par le Mauvais Œil d’un riche type. Riche, jeune et beau, bien sûr. Within these wicked walls m’a été vendu comme une réécriture de Jane Eyre dont j’avais adoré la lecture en étant plus jeune. Le soucis, c’est que l’autrice a très peu emprunté à l’ouvrage de Charlotte Brontë. La réécriture est tellement discrète que si on ne me l’avait pas dit, je serais complètement passé à côté !
Ce n’est pas la réécriture qui est au centre de ce roman mais vraiment toutes les touches qu’a apporté Lauren Blackwood : l’Éthiopie, des protagonistes noirs, la Malédiction pesant sur la maison et son propriétaire… J’ai vraiment adoré lire ça, lire la chaleur pesante du désert qui fait opposition avec l’atmosphère glacée de la maison. L’autrice a une écriture en toute opposition et cela offre vraiment une patte particulière à ce roman.
Within these wicked walls frôle l’horreur lorsque nous finissons entre les mains crochues de cette malédiction, tandis qu’Andi fait son possible pour s’en défaire. Il y a une certaine addiction que procure l’écriture de Lauren Blackwood, j’ai été obligé de tourner les pages encore et encore ! Sa plume est vraiment chouette, imagée.

Si l’aspect fantastique est très bien réussi, j’ai eu plus de difficultés à m’attacher aux personnages. Si Andromeda est vraiment adorable, sa relation avec le maitre des lieux est assez exécrable. Romance, romance mais asymétrique. C’est pas sexy, ça. Andromeda est l’employée de Magnus, elle sort de la rue, elle a besoin de cet argent et Magnus le sait.
Et parlons-en de Magnus ! C’est un enfant, un enfant avec une cuillère en argent dans la bouche ! Son comportement est vraiment insupportable, alternant entre la manipulation et les larmes. Oui, il est chou, mais comme un gamin ! Andi est plutôt droite dans ses bottes, comprenant que tout cela n’est pas très sain. Mais bon, l’amour, tout ça. Ça me frustre énormément. Il est riche et beau, donc ça va. C’est l’impression que ça m’a donné dans la lecture.
Parlons de Jember, le mentor d’Andromeda. C’est le personnage le plus complexe de l’ouvrage, je dirai. J’ai vraiment aimé comment Lauren Blackwood l’a mis en scène. Un personnage cassé, handicapé par son métier et pourtant si complet. Jember a clairement été maltraitant avec Andi mais si c’est grave, cela reste compréhensible avec son histoire de vie. Pas acceptable mais entendable.

J’ai bien apprécié ma lecture de Within these wicked walls malgré cette romance qui m’a donné mal au crane et m’a fait froncé les sourcils ! Ce livre est une réécriture ratée mais un roman réussi.