Une douce odeur de pluie • Jojo Moyes

Une douce odeur de pluie • Jojo Moyes

Une douce odeur de pluie • Jojo Moyes

Une lecture féminine et intergénérationnelle face à laquelle on ne peut rester indifférent.

╰☆ Résumé ☆╮

Le récit inoubliable de trois générations de femmes irlandaises face aux réalités de l’amour, du devoir et du lien exceptionnel qui unit les mères à leurs filles. Lorsque Kate fuit son Irlande natale afin d’échapper aux tensions familiales, elle se fait une promesse, celle de toujours être une amie pour son enfant. Quinze ans plus tard, l’histoire semble pourtant se répéter : un gouffre immense s’est creusé entre Kate et sa fille Sabine. L’adolescente quitte Londres pour se rendre chez Edward et Joy, les grands-parents qu’elle connaît à peine. Marquée par sa séparation douloureuse avec Kate, Joy se réjouit à l’idée de passer du temps avec sa petite-fille mais la réticence de cette dernière s’avère très vite décourageante. Bientôt, la curiosité de Sabine fait resurgir un secret de famille longtemps enfoui, et Joy doit enfin confronter son passé. Après tout, il est peut-être temps de guérir de vieilles blessures…

✿ Mon avis ✿

Relique de ma PAL acheté à Livre Paris pré-Covid, voici un roman de la reine Jojo Moyes auquel j’ai failli donné le statut de ‘lecture mitigée’. Heureusement, les derniers chapitres ont bien compensé le début (et le milieu) un peu lent et plutôt inintéressant. Puisque la fin m’a fait monter les larmes aux yeux, me confrontant à des émotions intenses face à la vie, la mort et l’importance de la famille, j’ai tout de même décidé de lui accorder une 4e étoile. Au final, il s’agit d’une lecture féminine et intergénérationnelle face à laquelle on ne peut rester indifférent.

Il faut dire que cette lecture était plutôt mal partie. L’atmosphère morne et grise de l’Irlande pluvieuse, de cette maison remplie de règles où l’on ne peut pas être tranquille deux minutes et de ce couple de personnages âgées presque aussi insupportables l’une que l’autre n’avait pas grand-chose pour plaire. Et puis, n’oublions pas de mentionner les chapitres ultra-longs (merci le prologue de 47 pages…) qui ont rendu ma lecture très fastidieuse… J’ai peiné à entrapercevoir un peu d’espoir et de lumière mais le feu a finalement réussi à prendre.

Impossible de me décider sur le personnage principal. En même temps, il s’agit probablement de l’intention de l’autrice que de ne pas mettre une des trois femmes davantage en avant. Le livre s’ouvre sur une jeune Joy qui tombe amoureuse d’un bel étranger le jour du couronnement de la Reine d’Angleterre en 1953. Ils se fiancèrent ce soir-là pour ne se marier que des mois plus tard, lors de la prochaine permission d’Edward, enrôlé pour défendre des couleurs. Le premier chapitre débute alors dans les années 90 où Sabine, une jeune ado de 16 ans est expédiée par sa mère, Kate, chez ses grands-parents en Irlande, dans une endroit carrément invivable.

Trois femmes, trois générations et une belle galerie de personnages secondaires viennent s’ajouter à ce trio si éclectique. Les disputes et la mésentente font rages durant une bonne partie du récit mais on finit par voir les relations se (re)faire et les cœurs s’alléger par des retrouvailles bien méritées.

Un rythme particulier, des chapitres à rallonge et des flash-backs temporels parfois perturbants, parfois éclairants… Ma foi un roman particulier qui ne manque pas de charme lorsqu’on en vient à en tourner la dernière page. Je me suis accrochée et j’ai bien fait car la fin mérite la lourdeur du début. Pas mon Jojo favori mais un chouette détour par une Irlande pluvieuse où on vit à la dure mais où les cœurs sont au fond bien tendres.

 CHRONIQUE #734 – Février 2022

  • Editeur : Milady / Hauteville
  • Parution : 2018
  • Nombre de pages : 580 pages
  • Genre : Littérature sentimentale

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois