Nécrophonie

Pour ce premier billet de l’année (que je vous souhaite excellente, évidemment !), je vous partage en service presse un thriller de Thierry Dufrenne, et remercie les éditions Ex-Æquo pour leur confiance renouvelée.

Nécrophonie

296 pages – Éditions Ex-Æquo – Broché – E-book (10/2021)

Ce qu’il en est :
Un cadavre dans l’escalier des urgences, des membres humains en vrac dans un laboratoire désaffecté : un vrai puzzle grandeur nature pour les enquêteurs Silaine et Legarde. Thierry Dufrenne nous entraîne dans les moindres recoins du CHU de Semier pour récolter des indices et rassembler les morceaux.
Même si on peut le deviner grâce à l’étymologie, l’auteur explique assez tôt le sens de « nécrophonie ». Basée sur une invention de Thomas Edison — le nécrophone, spirit phone en anglais — qui permettrait d’entendre les premières paroles des morts au moment du décès, l’histoire nous plonge dans un univers macabre et glaçant à souhait.

L’écriture est fluide, j’ai particulièrement apprécié la double timeline entre l’enquête en cours et le marionnettiste qui joue avec les nerfs des enquêteurs, ce qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout. La morgue, les détails sordides, et quelques états d’âme amoureux qui viennent parsemer tout ça, jamais je n’ai été aussi ravie de passer tant de temps à l’hôpital.
On sent que l’auteur connaît son sujet, aussi bien en médecine légale que sur les rouages du CHU ou l’invention de M. Edison et transmets aisément le côté technique de l’expérience. Cela fait froid dans le dos et c’est fait pour !
Sans être approfondis, les personnages sont suffisamment travaillés pour inspirer l’empathie, et le lecteur s’identifie aisément à l’un ou à l’autre. L’originalité de l’histoire est qu’il n’y a pas un héros, mais plusieurs personnages de premier plan, chacun bien à sa place, et l’antagoniste en fait partie.
Selon la timeline, la narration varie de la troisième à la première personne du singulier pour mieux nous faire toucher l’horreur du doigt.

J’ai été emportée du début à la fin et les deux ou trois coquilles de français résiduelles ne gênent absolument pas la lecture (oui je chipote encore, mais vous avez l’habitude maintenant 🙂 ). J’ai d’ailleurs hâte de découvrir d’autres récit de Thierry Dufrenne, surtout s’ils ont la même saveur…

À bientôt pour une nouvelle chronique ! 😉


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois