Le Voleur d’âmes de Jean Dardi

Le Voleur d’âmes de Jean Dardi Publié aux éditions Inceptio,

2021, 460 pages.

Depuis plus d'une décennie, des fillettes disparaissent dans la Côte de Beaune. La Gendarmerie s'y casse les dents, ne recueillant que de faibles indices. Pas de corps, pas de mode opératoire, des scènes de crime inexploitables... Immanquablement, les autorités s'impatientent, les médias s'affolent, la psychose gagne les habitants du cru. Dans ce creuset de violence, on se regarde désormais en chien de faïence, on se soupçonne, on se dénonce. Et comme pour conjurer le sort, les pires exactions se produisent...
Le jour où un braconnier découvre incidemment le corps de la douzième petite victime, les gendarmes demeurent pétrifiés d'effroi à la lecture du rapport d'autopsie. En désespoir de cause, on dépêche sur place le commandant de police Stéphanie Derochelle, alias La Louve. Le fleuron de l'OSRMD - une nouvelle unité de police spécialement créée pour ce type d'affaires insolubles -, réputé pour ses méthodes musclées, parviendra-t-il à dénouer enfin les fils de l'énigme ? D'autant plus que, malgré ses efforts, les disparitions se poursuivent...
Dans un petit village bourguignon, près de Beaune, les disparitions de fillettes affolent les autorités et la population. Depuis une dizaine d'années, un kidnappeur enlève et tue de très jeunes filles sans qu'on puisse mettre la main dessus. Les gendarmes sont sur les dents. En désespoir de cause, on fait appel à Stéphanie Derochelle alias la Louve, policière spécialisée dans les disparitions d'enfants... Avec le Voleur d'âmes, Jean Dardi propose un thriller assez classique mais qui marche bien avec moi: celui avec disparition d'enfants. Les cent premières pages du roman ne m'ont pas forcément accroché. On est à la fois avec les parents des victimes, les gendarmes et aussi ce fameux tueur d'enfants (dont on ne connaît pas l'identité bien sûr). Une alternance très classique dans l'intrigue, un peu poussive à se mettre en place. Cependant, dès que le personnage de La louve apparaît, le ton du roman se fait plus mordant, plus haletant. Stéphanie Derochelle est un personnage haut en couleurs qui ne prend pas de pincettes. C'est un peu le bulldozer qui débarque, écrasant tout sur son passage, n'ayant pas froid aux yeux. Le rythme du thriller s'accélère et devient vraiment intéressant. C'est clairement ce personnage qui fait le sel du roman. Un personnage complexe, sans scrupules dans un milieu violent. On s'enfonce d'ailleurs de plus en plus dans la noirceur psychologique d'un tueur en proie au délire le plus total. C'est assez addictif et jusqu'au bout, je n'ai pas vu venir le dénouement.

Il y a cependant deux ou trois choses qui me chiffonnent. D'abord, j'ai eu un problème avec quelques clichés véhiculés par l'auteur. Stéphanie est une femme badass mais l'auteur en fait parfois un peu trop. Et la fin du roman ne m'a pas convaincue du tout, faisant un peu retomber comme un soufflé la très bonne dynamique du thriller. C'est dommage car cette fin, trop révélatrice, m'a un peu gâché mon plaisir.

Le Voleur d'âmes reste cependant un très bon thriller avec pour thème la disparition d'enfants. Je n'ai pas forcément vu venir le dénouement. A découvrir...

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois