Vox

Vox

Depuis un an, aux Etats-Unis, les femmes ont droit de prononcer uniquement cent mots par jour. Au-delà, elles reçoivent une décharge électrique de la part de leur bracelet-compteur. Jean McClellan est docteur en neurosciences. Depuis des mois, elle a le droit de s’occuper de sa maison et de sa famille, de regarder des programmes télévisuels fades et stupides, faits et approuvés par le gouvernement. Ses livres ont été confisqués et ses fils ont été mentalement manipulés pour trouver inadmissible qu’elle écrive. Le jour où le frère du président, victime d’une aphasie, a besoin d’elle, Jean négocie l’affranchissement de son quota de mots pour elle et sa fille. Sa mission l’emmène vers une aventure qu’elle n’avait pas prévue et qui pourrait bien tout chambouler de nouveau. 

Vox a un résumé très alléchant et plein de promesses. Son début est entraînant et c’est plutôt agréable. L’engouement retombe cependant rapidement car le lecteur s’est fait avoir : la littérature n’est clairement pas au rendez-vous, le simple divertissement non plus tellement le tout est mal écrit et construit. Les maladresses pleuvent, il n’existe parfois aucun lien entre les phrases et beaucoup d’entre elles sont pompeuses à souhait. Il est difficile pour le lecteur d’avoir de la compassion pour la narratrice tant elle est agaçante et ses histoires d’adultère n’ont ni sens ni intérêt. À travers Jean, l’autrice prend le lecteur pour un idiot avec nombre de précisions, explications ou réflexions inutiles voire même incompréhensibles sur l’existence. Ainsi, les personnages et certains événements sont encore plus pathétiques.

Il est en effet impossible de croire à ce qu’il se passe (des repas atroces qu’une mère sert à ses enfants à une trépanation sur un chimpanzé, en passant par la sortie de tubes à essais dans une partie du corps ayant toujours servi “à dissimuler de petits objets cylindriques”) ou d’avoir peur d’une telle vie. L’ouvrage vendu comme “inquiétant” n’inquiète donc pas le moins du monde, sauf peut-être sur la facilité à vendre ce genre de téléfilm de l’après-midi version papier. De bout en bout, le lecteur plaint le ou la traductrice qui a dû chercher du sens à tout ça. Ajoutons que la version française publiée chez Nil éditions contient une petite dizaine de coquilles. Tous les atouts charmes sont réunis pour cette lecture ! Comparer cet ouvrage à La servante écarlate ne témoigne pas d’un grand respect pour la littérature, seulement d’un amour inconditionnel pour l’argent qu’elle rapporte en fonction des différentes vagues qui passent. 

Présentation de l’éditeur :
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…

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