Premier sang • Amélie Nothomb

Premier sang • Amélie Nothomb

Premier sang • Amélie Nothomb

Un Nothomb qui nous parle de sa famille, loin d’être aussi dingo que ses autres romans.

Prix Renaudot 2021

╰☆ Résumé ☆╮

« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »  Amélie Nothomb

✿ Mon avis ✿

Je pense bien que c’est une des seules fois où Amélie Nothomb ne mentionne pas le mot ‘champagne’ dans un de ses bouquins. Fait rare. Peut-être car ce titre-ci n’est pas une totale fiction issue de son imagination…. ‘Premier sang’ aborde l’histoire de son père, décédé durant le confinement en 2020. Amélie Nothomb n’a pas eu l’occasion de lui dire au revoir à cause des mesures sanitaires. Elle décide donc de lui redonner la parole en lui dédiant cet ouvrage où elle parle à la place de son père, à la première personne du singulier.

Nous découvrons ainsi la jeunesse du petit Patrick, élevé dans un milieu aristocratique par une grand-mère gaga de son petit fils et une mère qui n’en a pas grand-chose à faire de lui. Durant l’été, Patrick est envoyé dans les Ardennes belges pour s’endurcir et passer du temps avec les Nothomb. Une bande d’enfants affamés lui tiennent ainsi compagnie dans les années 40.

Le livre est assez bref et succint mais Amélie Nothomb parvient à nous faire découvrir l’enfance de son père puis son adolescence et son premier amour avant de nous envoyer au Congo en 1964 où Patrick Nothomb doit alors survivre à une aventure historique que je vous laisse découvrir. Son rôle sera crucial !

Ce livre vient de gagner le Prix Renaudot 2021. Lorsqu’on comprend le contexte familial et la mort soudaine de Patrick Nothomb, et surtout lorsqu’on lit la fin du livre, on peut comprendre pourquoi ce titre a attiré l’attention du jury.

J’ai personnellement préféré la partie ‘enfance’ du héros où on le voit découvrir la fonction de gardien de but, où ses chocolats lui sont volés dès son arrivée au château des Nothomb et où il était impossible pour lui de garder ses habits propres. La partie adulte change complètement de ton et d’atmosphère mais elle se laisse lire de façon tout aussi agréable.

La plume Nothomb est toujours bien présente et reconnaissables. Il faut avouer qu’elle sait y faire avec les mots.  Faut-il lire cette dernière parution ? Si vous souhaitez en savoir plus sur la vie de son père et sur la manière dont certains Nothomb ont été élevé, tout à fait ! Si vous préférez plutôt les Nothomb  un peu plus décalé, artistique et crazy sur les bords alors celui-ci ne vous parlera peut-être pas des masses. Dans tous les cas, il compte moins de 200 pages et se lit avidement. Je le note 3,5/5.

 CHRONIQUE #703 – Novembre 2021 

  • Editeur : Albin Michel
  • Parution : 2021
  • Nombre de pages : 180 pages
  • Genre : Littérature

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