La dernière valse de Mathilda • Tamara McKinley

La dernière valse de Mathilda • Tamara McKinley

La dernière valse de Mathilda • Tamara McKinley 

J’ai frôlé le coup de coeur avec cette superbe histoire !

╰☆ Résumé ☆╮

Dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, 13 ans, fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe, pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse. Un peu à l’écart, le père de Mathilda n’a qu’une hâte : que tout cela se termine afin qu’il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle, comprend que les choses ne seront jamais plus comme avant… Cinquante ans plus tard, Jenny découvre le journal intime de Mathilda. À mesure que progresse sa lecture, l’angoisse l’assaille… A-t-elle bien fait de venir s’installer à Churinga ? Par son atmosphère envoûtante, la force de ses héroïnes, cette saga australienne s’inscrit dans la lignée des chefs- d’œuvre de Colleen McCullough.

✿ Mon avis ✿

Cette relique de ma PAL attendait son tour depuis bien trop longtemps. Ma maman me l’a recommandé et en effet, elle connait très bien mon style car j’ai passé un pur moment de plaisir avec ce roman ce week-end. Je l’ai dévoré en un rien de temps (près de 600 pages quand même) et je ressors de cette histoire conquise. Contrairement à ce qu’on m’avait annoncé, je n’ai pas du utiliser mon paquet de mouchoirs mais il faut reconnaitre que ce récit à de quoi émouvoir les lecteurs. J’ai été entrainée par les péripéties des deux héroïnes, Jenny aujourd’hui et Mathilda jadis. La seule chose que je regrette un tout petit peu, c’est ma perspicacité… j’avais deviné une partie de l’intrigue et c’est peut-être pour cela que je n’ai pas versé des larmes en découvrant le pot-aux-roses. Mais la fin reste une belle révélation et j’en suis ravie.

Nous plongeons au coeur de l’outback Australien au XXème siècle, dans une ferme qui a vécu une histoire tragique. On dit même de Churinga que cet endroit serait maudit. Jenny, une jeune veuve qui réside dans la métropole, découvre que son mari lui a acheté ce terrain situé dans le bush. Un rêve qu’ils avaient tous les deux mais dont il ne lui a jamais parlé avant de mourir tragiquement. L’accueil qu’on lui réserve sur ces terres est loin d’être agréable. Les hommes ne sont pas habitués à voir une femme se promener dans leur espace pendant qu’ils travaillent à la tonte des centaines de milliers de moutons. Et que dire du fait d’avoir une patronne qui a des airs de pimbêche ? Jenny va devoir faire ses preuves et montrer qu’elle est là pour rester. Mais encore faut-il qu’elle se décide à garder ce domaine. Car le passé qu’il cache est bien plus obscur qu’il n’y parait.

L’alternance des points de vue de Jenny et les journaux de Mathilda m’a un peu perturbé au début car on passe de l’une à l’autre sans vraie ‘mise en garde’ éditoriale. L’autrice n’a pas cherché à donner une voie distincte à Mathilda via des chapitres spécifiques ou un marquage en italique par exemple. Les deux récits s’imbriquent et fusionnent pour nous faire découvrir tout ce qui s’est passé et se passe encore aujourd’hui à Churinga. Un endroit que Mathilda a réussi à faire tourner malgré son très jeune âge, sa solitude, son passé familial et ses voisins qui cherchaient constamment à lui acheter ses terres… Une vraie prouesse pour une jeune femme qui ne manque pas de caractère et à laquelle on ne peut que s’attacher.

Une de mes plus belles lectures de l’année sans hésiter. J’ai adoré le style de l’autrice qui immerge totalement le lecteur dans cette Australie recluse et chaude. Le côté sentiment est bien là mais il n’est pas central. Avant tout, on cherche à comprendre quelle est l’histoire de Mathilda, de sa famille et ce qui est arrivé entre son époque et celle de Jenny, la petit nouvelle qui cache bien son jeu en matière de gestion de ferme. Un petit côté artistique est également présent ce qui aide à visualiser ces grandes étendues et cet univers proche de la terre, des animaux et de la vie en tout simplicité. Un vrai régal littéraire que je vous recommande assurément !

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 CHRONIQUE #699 – Novembre 2021 

  • Editeur : Archipel
  • Parution : 2020 (poche)
  • Nombre de pages : 576 pages
  • Genre : Littérature

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