Nevermoor T1 Les Défis de Morrigane Crow de Jessica Townsend

Nevermoor T1 Les Défis de Morrigane Crow de Jessica Townsend

Papier (480 pages) existe aussi en numérique et en audiobook – Paru aux éditions Pocket Jeunesse le 04 novembre 2018

 

Résumé de l’éditeur :

Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, ce qui signifie deux choses :
1. Elle est maudite.
2. Elle est condamnée à mourir à minuit le jour de ses onze ans.
Son cercueil l’attend.
Elle est sauvée in extremis par un homme étrange qui l’emmène dans le royaume magique de Nevermoor…

Mon avis :

Ce livre me faisait de l’œil depuis sa sortie, ou du moins depuis le salon du livre jeunesse de Montreuil 2018. On ne pouvait guère l’ignorer puisque les éditions PKJ (pocket jeunesse) s’étaient auréolées de parapluies et de guirlandes lumineuses. Si je n’ai pas cédé à la tentation lors du salon, c’est pour la principale raison que mon blocage littéraire n’était pas encore fini. Je m’étais promis de découvrir la saga une fois cette dernière terminée. (Toujours ma patience légendaire).

J’ai découvert les deux premiers tomes l’an dernier, je les avais téléchargés à la fois en numérique et en audio. Cela me permettait de continuer ma lecture pendant mes trajets en voiture pour me rendre sur mon lieu de travail. J’ai repris les supports audios pour écouter quelques passages avant de me plonger dans le troisième tome.

Je reproche souvent aux premiers tomes de s’éterniser, d’être long à capter notre intérêt. Avec ce premier tome de Nevermoor rien de tout cela. Au contraire dès les premiers chapitres j’ai été captivée par l’histoire et ses personnages.

Comment ne pas s’attacher à Morrigane condamnée à mourir juste parce qu’elle est née le jour du Merveillon il y a presque 11 ans. C’est déjà lourd à porter, mais quand en plus on vous annonce que pour la même raison vous êtes maudite… Son entourage et son peuple usant à loisir du “Faut bien trouver un responsable” à chaque fois que quelque chose ne se déroule pas correctement on accuse aussitôt Morrigane. Les confitures sont ratées, c’est à cause de Morrigane qui est passée non loin de là. Le chat est mort, c’est à cause de Morrigane qui aimait trop ce chat. Il se met soudain à pleuvoir des cordes, une tempête, c’est à cause de Morrigane parce qu’elle appréciait le rayon de soleil juste avant.

Le père de Morrigane étant un homme influant on exige de lui qu’il sorte son porte-monnaie à chaque incident, et que Morrigane Crow rédige des lettres d’excuses. Lors de la rédaction de ces fameuses missives on découvre une Morrigan pleine de vie et d’espiègleries. Dès lors je me suis attachée à l’héroïne de Jessica Townsend. J’ai su instinctivement qu’elle avait un réel potentiel.

Logiquement, la jeune fille aurait dû avoir une année supplémentaire de vie, tous les spécialistes étant unanimes le prochain Merveillon ne devrait avoir lieu que l’année de ses 12 ans. Mais que voulez-vous, quand on est maudit on l’est jusqu’au bout. Il ne reste plus que quelques jours à Morrigane non seulement avant son onzième anniversaire, mais également pour sa mort future. Au sein de la famille de Morrigane le sujet est tabou, cela n’empêche cependant pas sa belle-mère de commander son cercueil. (Quelle charmante personne !)

C’était sans compter sur Jupiter Nord de Nevermoor qui décida de devenir le mécène de la jeune fille.

Par un nombre incalculable de passe-passe, il subtilise la jeune fille et l’emmène dans son hôtel particulier de Nevermoor. La jeune Morrigane doit lui succéder, mais pour cela il lui faut d’abord intégrer la prestigieuse société Wundrous, pour ce faire elle devra passer les épreuves de sélection.

Quand on parle d’épreuve dans la littérature jeunesse on s’attend à ce que l’auteur gère la situation avec bien trop de facilité. Détrompez-vous, ici, Jessica Townsen jouera avec vos nerfs. (Et ceux de Morrigane) Croyez-moi, elle ne facilite absolument pas la vie de son héroïne, ou devrais-je dire plutôt de son anti-héroïne. Puisque dans un ouvrage à l’univers fantastique on s’attend en toute logique à trouver un héros ou une héroïne avec un réel talent.

C’est d’ailleurs une des conditions pour entrer dans la société Wundrous. Hors Morrigane n’en possèdes aucun, hormis celui de porter malheur.

Alors que ce tome était bien parti pour être un coup de cœur, j’ai pris une claque monumentale à l’occasion du dernier défi, au chapitre intitulé “les tricheurs”. Je suis restée abasourdie, je ne voulais pas croire ce que je venais de lire. Quoi !? Et c’est tout ?! Me suis-je écriée.

Je venais sans m’en rendre compte de tomber les deux pieds dans le piège tendu par l’auteure. J’aurai pu trouver cela ingénieux si je ne m’étais pas tant attachée à Morrigane, et si le mal infligée à la jeune héroïne m’avait ramené à mes propres années d’école lorsque l’on me jugeait à cause de ma dyslexie.

J’étais à deux doigts de refermer le livre et de l’abandonner. Comment l’auteure pouvait elle se foutre de nous à ce point.

Heureusement pour moi, à la place j’ai tourné la page suivante. Moi aussi je voulais connaître les explications de Jupiter, et elles avaient intérêt à tenir la route !

Pour les tenir elles les tenaient. Malheureusement sous risque de vous spoiler je ne peux vous en dire plus à ce sujet.

Continuons sur le même registre, c’est-à-dire dans ce qui m’a le moins convaincu au cours de ma lecture de ce premier tome.

Je n’ai pas compris pourquoi l’auteure conserve Halloween et Noël. Encore que pour Halloween, je fermerais plus facilement les yeux étant donné qu’elle ne l’appelle pas de la même façon, la manière dont elle le décrit peut s’accorder avec le reste. Mais Noël ! je suis désolée ça ne passe pas. Pas si l’on reprend l’origine de ce dernier.

À la suite de la lecture de ce passage, je me suis interrogée sur l’univers complexe de l’auteure. Sommes-nous dans une dystopie avec un univers parallèle plus fantastique, un peu à l’image des moldus et des sorciers (cf Harry Potter) ? Où comme je le présumais au départ dans un monde créé entièrement par l’auteure. Dans ce cas pourquoi garder cette fête ?

En commençant ma lecture j’ignorais que la critique, et la maison d’édition comparaît Nevermoor à la saga Harry Potter. Pourtant c’est bien à ce dernier que me faisait penser ma lecture, pour cause Jessica Townsend suit les codes de la littérature jeunesse tout comme J.K Rowling les avait suivis.
Il faut reconnaître également que Morrigane, (Mor comme dirait Jupiter), est aussi attachante qu’Harry, souffrant des mêmes lacunes et ayant les mêmes qualités que le petit sorcier à lunette.

L’hôtel Deucalion en est le Poudlard. Tout comme j’aime la fameuse école de sorcellerie j’aime l’hôtel de Jupiter. Mais ce que j’aime par-dessus tout au Deucalion c’est Fen (Fenestra de son vrai nom) Fen est ce qu’on appelle une magnifichate, c’est à dire un chat géant et magnifique. Avec il faut bien le dire un caractère bien trempé et un langage tranchant, le tout enrobé d’un cœur d’or ne vous y trompez pas. Peut-être ne le savez vous pas, mais nous les dyslexiques avons l’avantage, ou l’inconvénient suivant comment on se place, de “lire en image”. Lorsque nous lisons, c’est comme si nous regardions un film.

Dès lors Fen a aussitôt pris l’apparence de mon Mainecoon (pour vous faire une idée de ce dernier vous pouvez consulter mon compte Instagram). Ainsi depuis ma lecture je donne régulièrement le surnom de Magnifichat à mon propre chat.

Que serait le monde sans l’amitié ! Hawthorne est le meilleur ami de Morrigane et mon chouchou. Malicieux, intrépide, un personnage haut en couleur comme je les aime. Une fois de plus je ne peux m’empêcher de faire une comparaison avec l’univers Potteresque, car Hawthorne m’a souvent fait penser à Ron. Ils sont aussi drôles l’un que l’autre, dans l’ombre des personnages principaux tout en sachant mettre ces derniers en valeur. Il est un allié précieux pour Morrigane.

Autre amie précieuse pour Morrigan, Clarence, c’est également le personnage qui m’a le plus bluffé, je suis restée médusée à la suite de la révélation de son talent. Tout au long du livre, je l’ai tour à tour aimé, puis détesté, eu envie de la serrer dans mes bras et de la baffer. Je me suis même demandé un moment donné si elle n’était pas légèrement timbrée. Mais dès l’instant où j’ai su son secret je n’ai pu m’empêcher de sourire. C’était certain j’allais aimer Clarence.

Jupiter quant à lui, a beau tenir une place de choix il reste assez énigmatique.

Nevermoor T1 Les défis de Morrigane Crow de Jessica Townsend en bref  

Je me suis plongée dans Nevermoor T1 Les défis de Morrigane Crow de Jessica Townsend avec délice. Dès les premières pages l’auteure m’a envoûtée, j’avais tellement de mal à lâcher ce premier tome de Nevermoor que je l’ai également téléchargé en audio afin de pouvoir continuer ma lecture dans la voiture ou en sortant mon chien. D’ailleurs puisqu’on en parle, j’ai adoré l’interprétation d’Helena Coppejans. C’est la voix parfaite pour les personnages, ou du moins celle qu’ils prenaient lors de ma lecture numérique. En plus, l’élocution d’Helena Coppejans est agréable à suivre  et audible.

Nevermoor est une histoire passionnante et envoûtante, je reconnais cependant que certains mots peuvent être difficiles pour les enfants DYS, ou moins bons lecteurs. Je vous conseille alors vivement la version audio qui est de très très bonne qualité.

Note : 18/20

A lire si vous aimez :  Les héroïnes pleines d’avenir. Les romans à l’univers palpitant.

Fuyez si :  les héros qui ressemblent à des anti-héros. Que les codes de la littérature jeunesse soient trop évident.

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