King of Scars, tome 2 : La Règne des Loups – Leigh BARDUGO

Par Lamouche

King of Scars, tome 2 : le Règne des Loups
Par Leigh BARDUGO
Chez Milan
Avertissements de contenu : Horreurs liées à la guerre, torture physique & psychologique, sang, mention agressions sexuelles pédophiles, racisme, eugénisme, expériences médicales.

Ce roman est un tome deux et cet article contient des spoilers.
Lisez mon article sur le premier tome ici !

LE ROI DÉMON
Ravka est encerclé d’ennemis et Nikolai a réveillé un fléau ancestral dévorant tout sur son passage. Et si pour sauver son royaume, le jeune monarque devait faire appel aux ténèbres qui sommeillent en lui ?LA
FILLE DES TEMPÊTES
Zoya Nazyalensky, générale de la Seconde Armée, détient de nouveaux pouvoirs extraordinaires. Seront-ils suffisants pour faire d’elle l’arme dont son pays a désespérément besoin ?
LA REINE DES SANGLOTS
Sous une fausse identité, Nina s’est infiltrée au plus près du pouvoir ennemi, en plein territoire fjerdan.
Les motivations de l’espionne n’iraient-elles pas bien au-delà du simple patriotisme ?
UN ROI. UNE GÉNÉRALE. UNE ESPIONNE.
Trois destins capables de façonner l’avenir d’un pays. Ou d’en provoquer la chute.


J’ai fait traîné le second tome de King of Scars assez longtemps dans ma bibliothèque pour trépigner d’impatience ! Le premier tome de cette duologie avait été un véritable coup de coeur, j’avais une certaine appréhension à lire King of Scars, tome 2 : le Règne des Loups de peur d’être déçu.

Loin de là ! Une fois de plus, Leigh Bardugo a mené son lecture avec une plume de ferme dans une main de velours ! L’intrigue de ce roman m’a tenu en haleine de la première page à la dernière. La guerre entre Ravka et Fjerda est plus qu’imminente alors que le pays gouverné par Nikolaï se reconstruit encore avec difficultés des dégâts causés par le Darkling.
La guerre est vraiment là. Et elle est effrayante ! Leigh Bardugo nous a offert un récit beaucoup plus mature que ces œuvres précédentes. C’est moche, la guerre. Ce n’est pas uniquement des personnes en jolis uniformes qui se font face – ce que j’avais ressenti dans certaines scènes des romans Grisha. Il y a tout les pseudo « efforts de guerre », comme le programme Khergud du gouvernement Shu est une horreur eugéniste où l’on construit des guerriers sur-hommes à l’aide de prisonniers grisha drogués.
Même si certains personnages sont plus sombres que les autres, plus clairs que les autres, il n’y a plus ces notions de bien et de mal. Certains personnages arrivent à nous faire douter, je pense notamment à la Reine Shu, belliqueuse à souhait mais qui veut le bien de son pays – même si cela signifie torturer un sacré paquet de personnes.

Ravka a littéralement un roi-démon à la tête de son pays ! Qu’est-ce qui pourrait mal aller, n’est-ce pas ? Mais l’humanité touchante de Nikolaï n’est plus à prouver ! Il n’est pas parfait, loin de là, mais cette double identité le rend encore plus intéressant. Il est le fruit d’un traumatisme que nombreux de ses compagnons possèdent et la réaction de ceux-ci lorsque ce secret se dévoile enfin est d’un réalisme brusque, touchant. L’un de ses proches soldats a quand même perdu un bras par une des créatures qu’il a en lui !
Je dois avouer que j’ai quand même versé quelques larmes en lisant ce bouquin. Il y a des morts qui m’ont eu mais ce sont surtout les rapprochements qui m’ont le plus émus. Nina et Hanne est devenu un duo puis un couple fort entre ces pages. Les doutes et les tâtonnements d’Hanne quant à son genre m’ont énormément touché et cela a été écrit avec une douceur et une sensibilité incroyable. J’ai hâte de la revoir régner en grand roi dans les prochains ouvrages de l’univers !
J’ai malgré tout quelques déceptions vis-à-vis de ce roman. Les Crows font leur apparition dans les derniers chapitres, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’un espèce de clin d’oeil aux fans du gang qu’à une réelle implications dans la trame du livre. Leigh Bardugo avait besoin d’eux pour récupérer l’acier, elle avait besoin d’eux pour que Zoya accepte enfin ses origines Suli. On nous fait également comprendre que le gang se retrouvera pour de nouvelles aventures. C’est dommage de les utiliser en deus ex machina alors qu’ils auraient pu faire de grandes choses !
Le parcours du Moine et du Darkling ressuscité m’a également déçu. J’ai trouvé dans son histoire quelques facilités, comme sa fuite de la garde de Zoya. Une fois libre, il reste un personnage secondaire, rodant autour des arcs narratifs, menace sans en être une. Il a un retour d’humanité, probablement développé avec la quo-conscience du Moine, assez touchant mais sous développé. Le Darkling, malgré tous les airs qu’il se donne, est en réalité qu’un enfant qui craint encore d’être chassé de chez lui – Ravka. C’est quelque chose qui n’est pas assez travaillé, cela mérite plus d’approfondissements ! Sa fin – qui n’en est pas vraiment une – nous promet également un nouveau roman.

Ainsi, j’ai beaucoup aimé ma lecture. King of Scars, tome 2 : le Règne des Loups a filé entre mes doigts tellement j’étais dans l’action ! Mais la fin de certains personnages m’ont déçu et ont eu l’effet d’un pop-up de pub du type : « retrouve les dans les prochains opus ! » Ça hype, mais ça déçoit en même temps.
Cela dit, King of Scars, tome 2 : le Règne des Loups est à mes yeux l’un des meilleurs romans publiés par Leigh Bardugo de cet univers !