Les enfants du désastre, tome 1 : Au revoir là-haut, Pierre Lemaitre

Bonjour tout le monde !!!! 🤗

J’espère que vous vous portez tous très bien en ce dernier week-end du mois d’août. De mon côté ça va, je profite d’avoir rendu mon mémoire pour glander en rentrant du travail car croyez-le ou non c’est une de mes activités favorites haha

Je vous retrouve aujourd’hui pour une autre chronique littéraire. Il est vrai qu’en ce moment, je poste principalement ce type d’article car je ne regarde pas de films. J’ai des TAG et d’autres articles plus ludiques à vous sortir mais je n’ai pas encore pris le temps. Cette année est particulière pour moi car en septembre je ne fais pas de rentrée et n’ayant pas eu de vacances je ne me crois pas non plus en août ^^

Cependant, je ne pouvais pas attendre plus pour vous parler du livre de Pierre Lemaitre Au revoir là-haut, qui a reçu le prix Goncourt de 2013. Je l’ai terminé au tout début du mois mais il me fallait encore du temps pour digérer cette merveille et vous en parler le plus justement possible.
Après ma lecture, j’ai découvert que c’était le premier tome de la trilogie Les enfants du désastre mais les tomes suivants abordent d’autres personnages. Je pense que j’irai les lire et les emprunter à la bibliothèque.

Résumé :

Les enfants du désastre, tome 1 : Au revoir là-haut, Pierre Lemaitre

Auteur : Pierre Lemaitre

Genre : Historique, Première guerre mondiale

Édition : Le Livre de Poche

Année : 2017

Nombre de pages : 624 pages

Fait partie de la saga Les enfants du désastre

Rescapés du premier conflit mondial, détruits par une guerre vaine et barbare, Albert et Édouard comprennent rapidement que le pays ne pourra rien faire pour eux. Car la France, qui glorifie ses morts, est impuissante à aider les survivants.
Abandonnés, condamnés à l’exclusion, les deux amis refusent pourtant de céder à l’amertume ou au découragement. Défiant la société, l’État et la morale patriotique, ils imaginent une arnaque d’envergure nationale, d’une audace inouïe et d’un cynisme absolu.

Mon avis :

Le résumé évoque des éléments sur le reste de l’histoire sans trop en dévoiler. Je vais essayer de faire de même lors de cette chronique car évidemment sur une brique de plus de 600 pages beaucoup de choses se passent. Dès la première page, le lecteur est plongé dans les tranchées de la Première guerre mondiale. Nous y faisons la connaissance d’Albert puis d’Édouard, et enfin de Pradelle, personnage cynique et odieux. Les mots employés sont vifs, durs, brutaux, ils font mal car ils ne sont que le témoignage d’une réalité bien souvent oubliée. Survivants mais blessés, les deux garçons vont devenir ami, chacun remplit de haine et de solitude. La guerre est finie mais les survivants sont oubliés. On ne parle que des morts, on ne glorifie que leur nom, les vivants sont oubliés.

J’ai trouvé cette facette du sujet très intéressante car habituellement sur les guerres mondiales les soldats et les morts sont en premier plan, il est plus rare d’aborder cette question. Le livre raconte le mal-être, les difficultés d’intégration, le regard porté sur les soldats rescapés et le fait que seule une poignée s’en sorte. Nous y faisons également la rencontre de Madeleine Péricourt, sœur d’Édouard, et leur père qui jouent un rôle important dans cette histoire. Le décor est planté, le rideau peut se lever.

La construction du livre est faite par partie où chacune correspond à une année. Cela permet de voyager dans le temps et de voir les évolutions apportées. Ce qui est flagrant c’est surtout les traumatismes des personnages et leur caractère. Albert est constamment angoissé, inquiet, terrifié, il fait des cauchemars de la guerre, Édouard voit sa vie anéantie à cause d’elle. Si vous n’avez pas lu le livre, mes mots vous paraissent sûrement flous et j’en conçois. La prouesse de Pierre Lemaitre, hormis son écriture qui nous embarque dans le quotidien des personnages, réside dans sa finesse d’inclure le lecteur dans les jugements à apporter. C’est divin. Pourtant une brique de plus de 600 pages peut faire peur, je vous le dis c’est addictif.

Au travers de la fiction, nous découvrons un nouveau pan de l’Histoire. Celui des survivants qui sont morts aux yeux du Gouvernement, des magouilles financières sur les cimetières et l’enterrement des soldats, la pauvreté, la misère, le désespoir. C’est poignant, mon cœur s’est serré plus d’une fois, les larmes me sont montées aux yeux face à tant de cruauté et d’injustice. On aimerait aider Édouard et Albert mais on ne peut pas, nous sommes impuissants. C’est dans cette optique de déclarer la guerre à la guerre qu’ils mettent au point une arnaque d’envergure nationale. Un coup de génie !

Le fait qu’il ait gagné le prix Goncourt ne change pas grand chose, je ne l’ai pas lu pour ça. Je suis tombée dessus à la bibliothèque car il avait été mis en avant sur les étagères. De plus, dans le roman est abordé un fait réel, que j’ai découvert, qui concerne le scandale des exhumations militaires de 1922. Pour l’anecdote, certaines entreprises ne sachant pas quel corps était à qui, les regroupaient ensemble ou les mélangeaient. Ce qui fait que dans un cercueil avec un nom, il n’y avait pas l’assurance que ce soit bien cette personne. La raison de cette magouille est évidemment l’argent.

J’ai vu certains commentaires sur Livraddict faire état de longueurs par moment. De mon côté ce ne fut pas du tout le cas, il y a des passages très descriptifs mais sans eux impossible de comprendre la psychologie et l’état des personnages. C’est justement ces détails que j’ai adoré et qui à mon sens font la force et la beauté de cette œuvre.

Je ne sais pas si à la lecture de ma chronique cela se retranscrit bien mais ce roman est une pure merveille. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre et je l’ai dévoré en quelques jours seulement. C’est astucieux, fin, burlesque mais tragique. La fin est belle à sa façon, le cœur se serre et j’ai eu les larmes aux yeux. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir ce roman je ne peux que vous le recommander très vivement. C’est un coup de cœur et il fait partie de mes plus belles lectures de l’année. Je lirai évidemment la suite pour voir de quoi il retourne même si est abordé d’autres personnages que nous avons vu dans celui-ci.

Au revoir là-haut est le premier roman où en a découlé une trilogie. Fort, poignant, touchant, injuste, beau et merveilleux, ce livre nous emporte dans la période d’entre-deux-guerres où ne sont applaudis que les morts. Les survivants peinant à trouver leur place, Albert et Édouard vont accomplir un coup de génie malgré leurs traumatismes.

Et vous, vous avez lu ce livre ? Si oui qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires pour que nous puissions en discuter ⬇

Après relecture de ma chronique, je n’ai pas l’impression qu’elle rend justice à la beauté de ce roman. Je ne peux que vous inviter très fortement à le lire pour que vous compreniez la merveille que c’est.

Je vous souhaite à tous un excellent week-end et je vous dis à la semaine prochaine pour un tout nouvel article 🐰

Laure


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