📖 La Guilde des Aventuriers T 1 de Zach Loran Clark et Nick Eliopulos

📖 La Guilde des Aventuriers T 1 de Zach Loran Clark et Nick Eliopulos

Papier (448 pages) et numérique – Paru le 23 septembre 2020 chez Bayard Jeunesse

 Résumé de l’éditeur :

Bienvenue dans la Guilde des Aventuriers.
Nul ne connaît leur nombre exact. Elle est composée d’illuminés à la cervelle ensorcelée et autres créatures corrompues par les démons, tous lourdement armés.
Voici la consigne : rester en vie jusqu’à demain matin.
Pierrefranche est l’une des dernières cités survivant à l’assaut des monstres qui ont envahi le monde. Différentes guildes y organisent la résistance. Parmi elles, celle des Aventuriers a mauvaise réputation :
Ses apprentis sont recrutés de force.
Ses membres meurent jeunes.
Zed, un demi-elfe aux pouvoirs magiques, est désigné pour rejoindre la guilde des Aventuriers. Son meilleur ami Brock décide alors de se porter volontaire pour l’accompagner. L’intrépide Liza, elle, née d’une famille de nobles, a toujours rêvé d’entrer dans la Guilde.
Zed, Brock et Liza vont peu à peu découvrir, derrière les murailles de la ville, un monde aussi dangereux que merveilleux. Or, les Aventuriers sont la dernière ligne de protection de la ville…

Mon avis :

La Guilde des Aventurier est un roman d’Heroic Fantasy où se mêlent magie et monstres sanguinaires. Même si ce n’est pas mon domaine de prédilection, j’aime y retrouver certains codes.

J’aime beaucoup l’objet livre en lui même, la couverture est magnifique avec son titre en relief doré, de plus la colorisation ainsi que les personnages nous fait tout de suite sentir l’atmosphère que nous réserve l’histoire de La Guilde des Aventuriers.

Pierrefranche est une ville d’aspect médiévale, qui a la particularité d’être l’une des dernières a avoir su résister aux “dangers”, mais attention ici le terme danger ne désigne pas de simples catastrophes comme on le connaît dans notre monde, non les “dangers” qui rôdent autours de Pierrefranche sont d’ignobles créatures, parfois humanoïdes, parfois de simples bêtes effrayantes. Elles peuvent se montrer impitoyables. C’est pour cette raison que la ville vit recluse sur elle-même, jusqu’à ce jour elle a réussit le tour de force de rester la plus vaillante face à l’ennemi. Malheureusement elle a beau être la dernière, elle n’en est pas moins vérolée, complot et manigance règnent au sein de la cité.

C’est dans cette ville de Pierrefranche que vivent Zed et Brock deux amis d’enfance que tout opposent et qui malgré tout sont inséparables. Pour lutter efficacement contre les ennemis extérieurs, la ville est constituée de plusieurs Guildes. Lors de la cérémonie de recrutement Zed, mi-humain, mi-elfe, se voit enrôlé de force dans la Guilde des aventuriers. La pire de toute ! A tel point que sa représentante est baptisée par les habitants de “Basilic” ! A la stupeur général Brock se porte aussitôt volontaire pour suivre son ami dans cette Guilde méprisée et crainte de tous. J’étais en ce qui me concerne plus mitigée. D’accord Brock, c’est toujours montrer très protecteurs envers Zed, très souvent brimé à cause de ses origines, mais là pour le coup ses actes de bravoure m’ont laissé perplexe et j’attendais vraiment la suite afin de voir s’il était aussi loyal qu’il le paraissait.  Car s’enrôler dans la Guilde qui va au-devant des dangers, afin de protéger les habitants de Pierrefranche, peut révéler à la fois de l’audace de la bêtise ou bien pire. Surtout lorsqu’on sait que les enfants de cet âge peuvent être facilement influençable par qui c’est bien si prendre. C’est pour cette raison que Brock m’a paru plus difficile à cerner. Autant j’ai tout de suite été conquise par Zed, autant Brock qui en est tout l’opposé m’a souvent poussé à m’interroger sur ses actes. La seule chose dont je suis certaine, c’est qu’il aime beaucoup Zed, et qu’il se fait un devoir depuis tout petit de le protéger. C’est également un rebelle sûr de lui. Il aime marchander et prendre des risques. Son pouvoir à lui, son les mots, il a toujours une réplique bien pensée. Vif et intelligent, il a du mal à s’intégrer dans la Guilde des aventuriers. Je crains bien qu’à la longue s’il ne fait pas plus attention à lui, il risque d’y laisser des plumes.

J’ai parfois eu aussi le sentiment qu’il n’apprécierai pas particulièrement que son ami puisse ne pas avoir besoin de son aide, voir prenne plus d’importance que lui. Car si on est logique en tant que mi-homme, mi-elfe. (Humain de part sa mère, et elfe de par son père.) Zed  par son affiliation paternelle, est instinctivement doué pour la magie. La bonne, comme la mauvaise. Hors comme il n’a jamais connu son père, parti rejoindre le peuple elfique bien avant sa naissance, et que personne n’ a jugé bon de lui apprendre à se servir de ses pouvoirs,  ni la différence qu’il y a entre magie blanche et magie noire. Zed n’a donc pas  réellement, à  mon avis, besoin de son ami Brock pour y arriver. De plus il arrive à pratiquer une magie qui forcément le dépasse, et qui parfois effraie aussi. La mère de Zed, est la servante de la famille de Brock. C’est ce qui me fait dire, que ce dernier pourrai bien également pourquoi pas être jaloux du peu d’indépendance et de notoriété que son ami Zed peu avoir. Le père de Brok est marchand, sa famille est donc plus aisée que celle de son ami. En résumé Zed et sa mère  font partie de la plus petite Guilde de la cité.

C’est sans doute pour cette raison que Zed a tant espéré rentrer dans la Guilde prestigieuse des magiciens. Timide, réservé, naturellement sympathique, il sait aussi faire preuve de courage afin de venir en aide à ses amis. Son principal défaut serai sans doute la crédulité. Fort heureusement il est également très malin. Des deux compères c’est mon préféré. 

L’amitié de Zed envers Brock risque de ne plus être exclusive avec l’arrivée de Liza.

En toute bonne logique, Liza n’aurait jamais dû se retrouver dans la Guilde des aventuriers puisqu’elle est issue de la plus haute classe. Celle des nobles. Mais Liza en a décidé autrement, loin d’elle l’idée de jouer les poupées de porcelaine, les fifilles à son papa. Depuis sa plus tendre enfance, elle s’entraîne aux armes afin de devenir chevaliers. Seulement les codes archaïques de la société ne le lui permettraient pas, pas plus qu’à son frère jumeau. Du coup, elle a choisi délibérément de s’engager dans la Guilde des aventuriers.  Alasabel Frond, la dirigeante de la Guilde des aventuriers ( le Basilic) est son modèle. Elle l’admire et veut lui ressembler. D’ailleurs je trouve qu’elle lui ressemble déjà, parfois, à bien des égards.

Ce roman a tenu toutes ses promesses. Les auteurs ont su m’offrir un univers riche, le décrire suffisamment pour m’entraîner là-bas, sans pour autant que je sois noyée dans des longueurs. Au contraire, je n’avais qu’une hâte, c’était de tourner les pages afin d’en savoir plus. Car les rebondissements ne manquent pas. Comme chaque chapitre est alterné par la voix de Zed ou de Brock, forcément, je ne cessais de dire “aller, encore un chapitre”, je n’ai pas lu La Guilde des Aventuriers, je l’ai dévoré ! Cette lecture a donc été une très belle découverte.

Alasabel Frond (le basilic) m’a également surprise. Elle est loin d’être la femme sans cœur que semble penser les habitants de Pierrefranche. Elle dirige certes la guilde des aventuriers d’une main ferme, mais elle est honnête peut-être un peu trop, c’est sans doute ce qui en gêne certains.

Ce roman m’a non seulement tenu en haleine, mais m’a également surprise sur certains dénouements que je n’ai pas vu venir.

J’ai frissonné avec Zed dans la grotte. Je me suis révolté avec Liza face à l’attitude du roi, envers la dirigeante de la Guilde des aventuriers, j’ai bien eu envie de remonter les bretelles de Brock parfois. J’ai admiré le courage du nain. (là, je te laisse découvrir pourquoi.) J’ai été touché par l’attitude du Basilic envers lui.
Tu trouveras en début de livre la carte de la ville de Pierrefranche, ainsi que les emblèmes des différentes Guildes. En fin de volume les représentations des différents “dangers”, ces monstres horribles et sanguinaires qui règnent autour de nos héros. Je trouve que c’est une très bonne idée ces illustrations.

La Guilde des aventuriers en bref

J’ai retrouvé dans ce roman, tous les codes de l’héroïque fantasy auxquels je m’attendais. Sans en être pour autant déçue. Au contraire.

L’écriture à quatre mains de Zach Loran Clark et Nick Eliopulos marche à merveille. L’histoire est dynamique, l’univers relativement détaillé, sans pour autant être lourd ou long.

C’était véritablement une belle découverte. La menace ne vient pas toujours de là où le pense. C’est ce que vont découvrir nos héros. Zed a encore beaucoup à apprendre. Brock devra assumer ses actes, et Liza semble pleine de promesse. Des héros très attachants, bien que totalement différents les uns des autres. Les personnages secondaires ne manquent pas non plus d’attrait.

Comme de bien entendu, la fin vient trop rapidement tant on est bien dans cet univers mystérieux et cruel, et puis comme toujours les auteurs nous titillent avec une fin qui laisse deviner un second tome tout aussi passionnant que ce premier volume, je peux déjà vous dire que je continuerai l’aventure avec plaisir.

Tu l’auras compris ce premier tome de Zach Loran Clark et Nick Eliopulos “La Guilde des Aventuriers” a été une très belle découverte en ce qui me concerne. J’ai hâte de me replonger dans cet univers et voir où va nous mener ce nouveau rebondissement arrivé en fin de roman.

Note : 18/20

A lire si vous aimez : les belles histoires d’amitié, les romans à deux voix et les héros courageux.

Fuyez si : si vous n’aimez pas trouver les critères classiques de l’héroïque fantasy, ou les livres très jeunesse.

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