Rose

Rose

Rose vit sous le Second Empire. Elle écrit des lettres à son défunt mari alors que leur maison est sur le point d’être détruite pour les besoins des transformations haussmanniennes subies par la capitale. Rose lui rappelle à quel point elle fut heureuse à ses côtés, comme elle se sentit aimée et protégée. Elle aimait aussi beaucoup sa belle-mère, qui la considérait comme sa fille. Les occupants de la maison de la rue Childebert et la maison elle-même l’accueillirent à bras ouverts.

Rose raconte également à son mari ce qu’elle a vécu après son décès, elle lui parle de ses nouveaux amis, de ses nouvelles passions. Elle écrit, écrit, écrit, malgré le froid, la faim. Elle se sent coupable. Pour tous les autres, c’est comme si tout ce qui s’était passé entre ces murs ne comptait pas. Rose, elle, n’abdiquera jamais. Sa maison est elle, elle est sa maison. 

C’est en voyant une exposition de photos que Tatiana de Rosnay eut l’idée d’écrire son roman épistolaire intitulé Rose. Parce que les logements de Paris étaient insalubres, beaucoup d’immeubles et de maisons ont été détruits entre 1853 à 1870. D’autres, plus modernes, ont pris leur place. Si certains habitants ont accepté leur relocalisation, ont profité de cette opportunité pour enfin changer de vie, d’autres furent profondément traumatisés par leur expulsion. C’est à eux que Tatiana de Rosnay s’est intéressée. Ainsi, elle créa Rose

Après deux ans de recherches, elle peut offrir à ses lecteurs un livre magnifique et d’une précision épatante sur une époque entière (dans lequel le langage usé de Rose se fond avec délice), la famille, le deuil, la condition féminine, la solidarité, la littérature, la mémoire et la transmission. Son amour pour “la mémoire des murs” n’a sans doute jamais été aussi fort que dans cet ouvrage. Le lecteur a l’impression de lire le journal intime de Rose. Il est donc profondément touché par sa vie et par ce qu’elle est en train de traverser. Elle l’entraîne dans un tourbillon d’émotions. Et de réflexions, car Rose est aussi un roman social et psychologique.

Présentation de l’éditeur :
Paris sous le Second Empire. Les ambitieux travaux d’Haussmann détruisent des quartiers entiers, générant des milliers d’expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazelet mène une vie paisible, au rythme de sa lecture du Petit Journal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu’au jour où elle reçoit la fatidique lettre du préfet : sa maison, située sur le tracé du boulevard Saint-Germain, doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut se résoudre à partir. Contre le baron, contre l’empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé…

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois