Les maîtres du crépuscule T1 – La marque de Caïn de Lina Déranor

L a trilogie, Les maîtres du crépuscule est déjà sorti une première fois aux éditions Mots en Flots qui n'existent plus aujourd'hui. Heureusement, les éditions Elixyria ont repris les droits de la série de Lina Déranor et autant vous le dire d'emblée, c'est une sacrée bonne idée !

Lors de la première sortie, j'en avais entendu parler par une amie, mais je n'avais pas eu, jusque là, l'occasion de lire cette histoire. Lors d'un appel de la part de l'autrice pour faire une chronique de son premier tome, j'ai sauté sur l'occasion.

Est-ce que je le regrette ? Voyez, j'ai reçu le service presse lundi et... j'ai lu ce livre en un jour et demi. Malgré le manque de sommeil et la migraine, je ne le regrette pas. Enfin, si. Je regrette juste de ne pas avoir le second tome sous la main ( qui est sorti en même temps que le premier. C'est bon à savoir).

Les maîtres du crépuscule T1 – La marque de Caïn de Lina Déranor

Le résumé qui donne envie :

Au commencement, il y avait... Heum non, je ne vais pas débuter cette chronique de cette manière. En bref, c'est l'histoire d'Aliénor une vampire de plus de quatre cents ans qui s'est toujours sentie différente des autres membres de son clan. Jusqu'à la couleur de ses iris qui n'ont rien à voir avec ceux de son maître, Abel qui dirige le clan français.

Déjà, avant d'aller plus loin, saluons tout de même l'initiative de garder le récit dans notre bonne vieille France ( enfin concernant la première partie). Sincèrement, j'aime parce que cela me donne le sentiment que ça aurait pu arriver près de chez moi ( oui, 'fin bon, si le surnaturel existait). Ensuite, l'enquête sur les Marginaux, des vampires incontrôlables, donne le ton à l'histoire et à la première partie. Aliénor va enquêter dessus et découvrir des dons qu'elle ne se serait jamais soupçonnés. La seconde partie nous entraine en Roumanie et sur la possibilité de traites parmi le concile des vampires, mais également sur les mystères entourant les incroyables capacités d'Aliénor qui se révèlent au fur et à mesure du temps.

Concernant l'univers, j'ai beaucoup apprécié le parti pris de l'autrice. Son monde vampirique est régi de manière claire, concise et savamment bien amené. Quant à la narration, si Aliénor est indubitablement l'héroïne principale, nous avons également droit aux pensées de Lucius, un autre des personnages principaux. Avec cela, il y a également des flashbacks que j'ai trouvé aussi intéressants qu'essentiels pour mieux comprendre les motivations des personnages et leur personnalité. En plus d'Aliénor, de son maître ou encore Lucius, nous avons un panel de personnages secondaires fort passionnants à rencontrer. Je trouve qu'ils donnent une âme au roman et le rendent plus vivant et réaliste ( autant qu'une histoire de vampire puisse l'être).

Ce monde des vampires où se mêlent politique et sensualité exacerbée, j'y ai retrouvé quelques similitudes dans la construction - ou bien même le passé des personnages - avec les vampires d'Anne Rice, mais ça s'arrête là. Alors si le fil narratif de l'histoire reste indéniablement axé sur l'enquête de vampires renégats au concile, il y également une romance qui s'installe. Elle n'est pas dominante, mais avouons-le, elle est tout de même bien présente et cela se passe entre Aliénor et Lucius.

Alors, ce point-là, je ne sais qu'en penser. Pour tout dire ils m'ont donné des émotions assez vives jusqu'à en avoir la migraine ! On va dire, je n'ai plus l'habitude des quiproquos un peu idiots qui vont de pair avec le bon vieux jeu du chat et de la souris. J'aurais pensé que Lucius serait plus constant, mais il aime entretenir le doute et tester Aliénor pour des broutilles. Sans doute trop selon moi ce qui m'a parfois mise mal à l'aise avec le couple qu'ils pourraient devenir. Il y avait trop de non-dits ou de fuite. Bref, ils m'ont donné mal à la tête, pour de vrai. A contrario, j'ai adoré la complicité entre William et Coco. William ( un maître vampire) est l'un de mes chouchous et j'aimerais vraiment le voir mis plus en avant avec sa secondaire ( vampire créé par un maître), Coco. Coco qui est aussi la meilleure amie d'Aliénor.

Pour ce qui est d'Abel, il garde énormément de zones d'ombres même si le début de l'histoire nous donne un sérieux indice le concernant.

Bref. Si vous recherchez une histoire prenante, palpitante à vous en donner des émotions fortes... très fortes ( à tel point que mon mari m'a demandé si je n'avais pas de la fièvre hier soir), jetez-vous dessus. Pour couronner le tôt, c'est drôlement bien écrit. Peut-être juste un truc, au sujet de la construction du roman et des changements de point de vue. Ce n'est pas forcément indiqué, mais au final on sait tout de suite qui pense. Enfin, dans mon cas, cela ne m'a pas dérangée.

Vu le degré de mon état émotionnel, mais s'il n'est pas parfait, ça reste tout de même un gros coup de cœur pour moi. Quand même.

Les maîtres du crépuscule T1 – La marque de Caïn de Lina Déranor


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