Anna Plurielle

Quel plaisir d’avoir à nouveau dans les mains un roman de Virginie Vanos ! Je l’ai découverte il y a quelques mois avec des récits sombres et violents*, puis j’ai eu envie de visiter d’autres univers de sa plume, c’est le cas de le dire…

Anna Plurielle

163 pages – Édilivre – Broché – (12/2018)

Ce qu’il en est : En couverture un ours en peluche qui se veut rassurant, et qui va se trouver être un des principaux personnages de l’histoire ! Ça vous paraît loufoque ? Vous n’avez encore rien vu lu…
Le préambule annonce la couleur puisque l’auteure y parle de karma, de réincarnation et de spiritualité. Mais comme elle le dit elle-même : « ce n’est pas une profession de foi ». Elle nous parle brièvement et simplement des ses rencontres qui l’ont amenée à réfléchir, et de toute évidence, ont développé son imagination déjà très fertile !

Le roman s’ouvre sur la vie monotone et les déboires amoureux d’Elsie, une championne de ski alpin. Elle perd rapidement la vie pour nous faire entrer dans le vif du sujet : la vie après la mort, sa rencontre avec Ernie, son ange-gardien (j’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’explication de son p’tit nom 🙂 ), et les missions karmiques qui l’attendent dans ses vies futures.
Et c’est parti pour une histoire bourrée d’humour et de références. Le personnage d’Elsie va devoir s’adapter plusieurs fois de suite à un nouveau milieu, un nouveau pays, un nouveau corps, une nouvelle vie, mais toujours le même prénom : Anna. Ses mésaventures sont parfois dues à un manque de chance, souvent de discernement, même si elle s’en rend compte un peu tard. Au travers de toutes ces vies, elle va vivre des moments tendres, des situations cocasses ou dangereuses, mais elle sera toujours guidée par Ernie ou un de ses acolytes.

Ce livre est un véritable feel-good et une jolie parenthèse au milieu de mes polars et lectures sombres diverses. Anna est une jeune femme attachante, courageuse et tenace. Les autres protagonistes, quoi que secondaires, ne manquent pas d’originalité : rien qu’entre un cactus qui parle et un morse-gardien, vous aurez le choix ! Et toutes les petites subtilités, les clins d’œil qui font la saveur d’un livre qu’on n’est pas pressé de refermer, même s’il se lit trop très vite (oui, même pour moi qui suis une véritable « lambinoscope » de la lecture, à mon grand désarroi !). On regrette presque qu’il n’y ait pas plus de réincarnations dans le parcours d’Anna, ou une suite à ce chouette roman – qui s’approche plus de la novella par sa longueur. Bref, vous aurez compris que je suis conquise et vous le recommande sans hésitation, même si ce n’est pas votre genre de prédilection. 😉

Encore merci à Virginie Vanos qui m’a permis de découvrir une autre facette de son univers en m’envoyant son roman.



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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois