
Titre : La ferme africaine
Auteure : Karen Blixen (Traduction : Yvonne Manceron)
Date de parution : 1989 (1ère parution : 1937)
Editions : Folio
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La danoise Karen Blixen est une aristocrate qui a passé une quinzaine d’années au Kenya au début du XXème siècle. Sa ferme était située au pied d’une chaîne montagneuse, bordée par la forêt vierge, les grandes plaines et par les réserves de différentes tribus africaines.
Au travers de ce récit autobiographique, elle relate son quotidien dans ce pays marqué par le colonialisme, raconte les aléas de ses plantations de café, ses rapports avec les indigènes ainsi que les nombreuses personnes qui ont gravité durant cette époque à la ferme.
Oubliez la couverture du livre et le côté romanesque du film. Car dans ce roman, la vie personnelle de la romancière n’est que très brièvement évoquée. L’Afrique, ses paysages grandioses, la faune et la flore ainsi que ses habitants, ce sont eux les véritables héros de ce récit.
Dès les premières lignes, le dépaysement est total. J’ai tourné les pages subjuguée par le cadre grâce aux descriptions immersives de Karen Blixen qui se révèle être une merveilleuse conteuse.
Avec nostalgie, elle nous restitue ses souvenirs ainsi que de multiples anecdotes tour à tour légères ou dramatiques en faisant fi de toute chronologie. On découvre ainsi les rites et les mœurs des ethnies qui vivent à proximité de la baronne, les parties de chasse, son amitié pour certains indigènes mais également les années de sécheresse ou encore les ravages dus aux sauterelles.
Son profond attachement pour cette terre sauvage se ressent tout au long de cette lecture à la prose fluide et savoureuse.
Une magnifique déclaration d’amour à l’Afrique. Un voyage envoûtant.

Un billet qui signe ma nouvelle participation au challenge «Les classiques c’est fantastique» organisé par Moka Milla et Mes Pages Versicolores.
