Elle, la mère

Elle, la mère

En deux mots
Au moment d’enterrer sa mère, son fils entend écrire la vérité sur sa vie. «Sa vérité. Vérité crue impossible à entendre.» Creusant les secrets d’une famille qui se voulait bien sous tous rapports, il dévoile des traumatismes qui ont laissé des traces, du grand-père aux petits-enfants.

Ma note
★★★★ (j’ai adoré)

Ma chronique

Un lourd secret qui en cache d’autres

Le premier roman-choc d’Emmanuel Chaussade explore les secrets d’une famille marquée par les abus sexuels. D’une écriture clinique, il raconte le parcours de la mère qu’il enterre et son combat pour dire l’indicible et pour sortir de cette spirale infernale.

«Cette petite fille abusée, c’est elle, celle qui deviendra la mère.» Maintenant qu’elle est morte, Gabriel se penche sur la vie de cette mère qu’il ne peut appeler autrement. Révéler qu’elle a été la victime d’un grand-père dont la générosité cachait une grave perversion. Pour se venger des reproches de son épouse quant à son alcoolisme, il couche avec de nombreuses femmes, même s’il a «un physique ingrat et un visage qui n’est pas harmonieux. C’est un notable et il a de l’argent, cela suffit pour gommer ces défauts et que s’ouvrent de nombreuses cuisses.» Mais il ne s’arrête pas là. «Il rend souvent visite aux enfants abandonnés de l’hôpital Notre-Dame. Accompagné de deux acolytes, il ne vient jamais les mains vides et offre à ces jolies petites filles pauvres des poupées, des tours de manège et des sucreries. Les trois hommes ont du mal à garder leurs mains au fond de leurs poches et le manège dure des années. Il y en a une qui reçoit plus de cadeaux que les autres. Gâtée par le grand-père qui s’intéresse de trop près, beaucoup trop près, à cette petite fille toujours souriante. Les religieuses ferment les yeux, étouffent les rumeurs, mais ouvrent leurs poches en grand car l’homme est plus que généreux. Et puis, toutes ces accusations sont infondées puisqu’ils sont les trois notables les plus en vue de la ville.»
Le calvaire de la petite fille toujours souriante ne va pas s’arrêter là. Lorsqu’elle se retrouve enceinte, on va lui trouver un mari, le fils de la famille chargé de couvrir ce crime. Bien entendu, ce mari ne va pas tarder à l’ignorer, sa belle-famille qui ne l’a pas choisie à la mépriser et ses enfants qu’elle «aime comme un animal» à s’écarter d’elle. Alors la mère serre les dents face aux attaques, aux rumeurs, aux quolibets. Ne pouvant chercher de réconfort auprès de sa propre mère, morte en mettant au monde son petit frère un an après ma naissance. «Des fragments de sentiments. Des morceaux de vie. Deux morts en si peu de mots.»
De plus en plus seule, elle constate la perpétuation de la tradition de l’adultère. Son mari va séduit la marraine de son nouveau-né avant de faire la conquête de deux de ses belles-sœurs. Et si la belle-mère met un terme à toutes ces histoires «elle en profite au passage pour interdire à sa bru tout contact avec sa propre famille. Elle prive ses petits-enfants de toutes relations avec leurs oncles et tantes maternels les premières années de leurs vies. La mère est fautive d’avoir des sœurs aussi jolies et désirables. La mère est victime d’avoir un mari volage. Tout est de sa faute.»
Alors pour tromper cette solitude qui la ronge, elle va chercher une distraction dans le sexe. «Bestialité avilissante. Râlements bruyants. Chiottes d’autoroute. Sexes tendus. Elle n’est qu’une pute, une salope, qui passe de queues en queues. Gémissements bruyants. Elle ouvre les cuisses à qui le veut. Ils la pénètrent sans ménagement. Emma Bovary du pauvre. Des mâles qui lui font mal.»
Emmanuel Chaussade nous livre cette «vérité crue impossible à entendre» par petites touches, par de courtes phrases qui résonnent comme des coups de marteau. Au fur et à mesure qu’il nous dévoile cette histoire, le malaise et la colère nous gagnent. Comment peut-on sortir indemne de cette sarabande perverse qui passe d’une génération à l’autre? Comment trouver un équilibre dans une vie totalement déséquilibrée? C’est le défi de ce fils qui veut comprendre pour conquérir sa liberté. Un témoignage poignant, un combat pour la vérité, un bréviaire pour un avenir apaisé.

Elle, la mère
Emmanuel Chaussade
Éditions de Minuit
Roman
96 p., 12 €
EAN 9782707346711
Paru le 7/01/2021

Ce qu’en dit l’éditeur
Elle, petite fille aux origines modestes. Envie de vivre plus forte que la mort.
Elle, adolescente aux rêves de prince charmant. Bal des illusions perdues.
Elle, femme libre, jalousée, traquée. Sacrifiée pour enterrer le passé.
Il revient au fils de découvrir les secrets de famille. Histoires de haine et d’amour.
Elle, la mère.

Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
En Attendant Nadeau (Norbert Czarny)
Philosophie magazine (Philippe Garnier)
Nonfiction (Anne Coudreuse)
Blog L’Espadon
Blog Mes écrits d’un jour
Blog Les jardins d’Hélène
Blog Lire au lit
Blog Les livres de Joëlle

Les premières pages du livre
« Elle n’a rien dit quand ils l’ont soulevée. Pas un mot. Elle ne s’est pas débattue. Pas un geste. Ils l’ont soulevée toute raidie. Ils l’ont allongée à l’intérieur et ils se sont reculés. Il a remonté le plaid jusqu’à sa taille. Posé ses mains glacées sur le revers. Glissé une lettre entre ses doigts joints. Il l’a marquée d’une petite croix et l’a embrassée une dernière fois sur le front. Comme il l’a toujours fait. Dernier baiser de l’amour. Premier baiser de la mort. Ils l’ont enfermée. Ils ont vissé le couvercle et ils ont emporté la boîte sans faire de bruit.
Ils l’ont descendue dans le trou. Au fond de l’antre noir. Elle s’est glissée en douceur à côté de son mari. Sans faire de bruit. Ils l’ont déposée au-dessus de son jeune fils et de ses beaux-parents. Pas de place perdue. Ils ont hissé les cordes. Il a jeté une poignée de terre au fond du trou. Elle n’a pas protesté quand ils ont fait rouler la dalle au-dessus d’elle. Condamnée à l’obscurité pour l’éternité. À peine le bruit des truelles qui raclent la pierre moussue. Muette dans sa nouvelle prison. Enfermée dans une fosse sans lumière. Ancienne vivante, nouvelle morte. Seule dans le noir et le froid. Sous terre, elle aura enfin la paix. Il l’espère. Il est seul, tout seul à l’enterrement de la mère. Seul face à la mère. Il lève la tête. Les oiseaux chantent joyeusement dans le ciel pour saluer la mort qui vient de se coucher.

Elle est seule dans la mort. Elle est seule dans la solitude de la terre. Le fils est seul dans son chagrin. Solitude commune, partagée. Le fils quitte la mère pour la dernière fois. Sans se retourner. Sans pleurer. Ses larmes, il les a versées il y a bien longtemps. Ses larmes ont disparu avec son enfance. Avec sa mort, il est passé de l’enfance à la vieillesse en quelques pelletées. Il sait qu’il restera toute la vie un enfant aux yeux de la mère.
Il ne se souvient pas d’avoir pleuré devant elle. Elle, il se rappelle l’avoir vue en larmes, si souvent, trop souvent. Plus le temps a passé, moins ses yeux se sont noyés. Ce n’est pas l’envie qui l’en a empêché mais, avec les années, elle a appris à retenir ses chagrins. Elle les a gardés pour elle. Ses douleurs étaient trop grandes pour pleurer.

Il se souvient, un soir de novembre, de l’avoir trouvée en pleurs. Elle regardait par la fenêtre, les yeux dans le lointain, fixée dans ses pensées. Le père n’était toujours pas rentré. Elle lui a dit de ne pas s’inquiéter et de retourner se coucher. Avec les années, elle a laissé ses larmes derrière elle, pas ses chagrins. Avec les années, il a découvert la raison de ses larmes.
Elle ne pleurait pas pour rien, elle riait de tout. Ils vont lui manquer ses rires francs, ses rires exubérants, ses rires parfois gênants. Peut-être étaient-ils forcés pour conjurer le mauvais sort. Ses rires et surtout ses sourires portés en bouclier pour repousser les agressions de la vie. Ces sourires qu’elle lui a transmis. Tous ces sourires éteints que portent les gens tristes.

Il revoit son sourire grave, teinté de mélancolie, le matin où il lui a demandé comment elle était habillée le jour de son mariage. « Simplement, lui a-t-elle répondu. Une robe sans prétention. » Il l’a suppliée de lui montrer les photos. « Il n’y en a pas eu. » Il l’a interrogée sur la cérémonie. « Deux témoins chacun. » Et puis la fête, après ? « Nous n’avions pas beaucoup d’argent, à l’époque. Nous n’avons rien fait. Pas de tralala ! » Elle a chassé son air mélancolique avec un sourire dont elle avait le secret. Secret défense qu’elle lui confiera quelques années plus tard quand il sera trop lourd à porter pour elle toute seule. Elle s’en déchargera dans un souci de vérité. Elle criera la vérité qu’on lui a demandé de cacher. La réalité que tout le monde voulait nier. Le droit de connaître la vérité.
Elle a caché sa tristesse et son air pensif en trempant ses doigts dans le bol d’eau qui sert à humecter le linge qu’elle repassait. Le linge des huit personnes qui vivaient à la maison. Des montagnes de vêtements, des piles de draps entassés dans l’immense corbeille en osier. Le grand panier qui servait de lit au fils pour discuter à côté d’elle. Séances de repassage, temps des confidences.
Il ne tirera plus jamais sur les draps pour l’aider à les plier. Plus jamais elle ne s’amusera à tendre le rectangle de lin blanc d’un coup sec, pour le faire tomber à la renverse. Le drap ne lui échappera plus des mains. Tous ces draps chargés d’histoires. Son dernier drap est un linceul dont le fils l’a enveloppée. Un plaid dont s’enroulent les Pachtouns d’Afghanistan pour qu’elle ait un peu moins froid là où elle va. Pour qu’elle ait un peu plus chaud, là où elle est.
C’est au cours d’un après-midi de repassage qu’elle lui raconte ce que sa belle-mère lui a offert le jour de son mariage. Un livre de cuisine qu’elle a encore en travers de la gorge. Difficile d’avaler ce cadeau de bienvenue dans sa nouvelle famille. Le message est clair. Votre place est à la cuisine. Cachée de tous à laver la vaisselle sale. Il y a mille recettes pour cacher ou déformer la vérité, il n’y en a pas pour domestiquer les êtres libres. Cette liberté qu’elle aime tant.
Pas de recette transmise de mère en fils. La mère n’est pas un cordon bleu. Insoumise aux palais fins. Rebelle aux préparations sophistiquées. Révoltée aux repas de plusieurs heures qui nécessitent beaucoup de précautions. La mère ne manque pas de bonne volonté pour faire plaisir à la tablée. Elle privilégie une cuisine simple, à base de produits qui rythment l’année. Pâques lance la saison de l’agneau, des jardinières de légumes et des fraises saupoudrées de
sucre et d’un filet de citron. Un bol de crème fraîche disposé à côté de l’assiette du père avant qu’il ne le lui réclame. Gigot, côtelettes, épaule, navarin, sauté, en cocotte ou au four, d’avril à juin, de l’agneau, uniquement de l’agneau. À croire que les autres animaux ont élu domicile sur une autre planète. L’été, elle se réjouit de l’arrivée des tomates farcies, des ratatouilles parfumées, des salades fraîches, des légumes crus et des tartes aux fruits. Elle redoute l’automne avec les gibiers si forts, l’odeur du chou farci à la queue de bœuf qui lui soulève le cœur. Les choux de Bruxelles, le bœuf bourguignon et le coq au vin, impossibles à avaler. Elle assaisonne les plats à sa manière. Le miel remplace la moutarde. La sauce mousseline qui doit accompagner les asperges brille par son absence. Elle remplace un ingrédient par un autre, transformant la recette d’origine en une nouvelle, ce qui provoque grimaces et grincements de dents des invités. Elle garde son énergie pour d’autres choses dont elle a le secret.
Plus jamais elle ne lui dira « Que tu es maigre. Tu ne manges rien à Paris. Tu as mauvaise mine. On dirait que tu es malade. » Quatre sentences d’affilée qui avaient le don de l’irriter. « Arrête de boire. Tu bois trop. » Ces deux-là l’achevaient et lui clouaient le bec pour un bon moment. Malgré cela, elle ne s’interdisait jamais une coupe de champagne, ou deux. À part une bouchée de terre et quelques vers, que peut-elle bien avaler maintenant ? Il n’y a pas de pissenlits autour de sa tombe. Les couleuvres, elle les a avalées de son vivant. Anorexie mortelle, lente descente en enfer, avant un paisible retour à la terre. Enracinée dans la terre nourricière. »

Extraits
« La mère aime d’instinct. Elle aime comme un animal. Sans réfléchir. Tout de suite, jamais ou pour la vie. Elle aime d’un amour vrai, d’un amour pur. Elle aime sans distinction. À vie. Elle aime sans différence. Enfants et amis aimés de la même façon. Aimés sans avantage. Elle est incapable d’aimer autrement. Elle écarte les gens toxiques. Des gens nuisibles lui sont imposés. Attaques sournoises. Faux amis blessés de ne pas avoir été adoptés. Rumeurs empoisonnées. Belle-famille qui ne l’a pas choisie. Moqueries assassines. Jalousie de son amour généreux et possessif. Elle est attaquée pour son manque d’instruction, elle qui n’est pas allée longtemps à l’école. Vilipendée d’être trop franche et trop directe. Dénigrée pour dire la vérité et dénoncer les mensonges. La mère serre les dents. Toujours le sourire comme seule défense contre leurs attaques répétées. Les êtres qui aiment la vie attirent ceux qui en ont peur. » p. 24

Sa mère qui lui a tant manqué. Sa mère dont elle a si peu parlé. Quelques bribes, souvenirs ténus, souvenirs émus. Le fils essaye de la faire parler de cette femme qu’il n’a pas connue. Trop douloureux. «Ma mère est morte en mettant au monde mon petit frère.» «Paul, mon petit frère, est mort quelques jours plus tard.» «Morts de la tuberculose. Tous les deux.» « C’était un an après ma naissance. » Des fragments de sentiments. Des morceaux de vie. Deux morts en si peu de mots. La mère ne ment pas. C’est sa vérité. P. 25

Le grand-père souffre de la sécheresse de sa femme qui lui reproche de trop boire. Il se console dans les bras d’autres femmes. C’est un sacré queutard. Il ne peut résister aux charmes de ces dames, pourtant il a un physique ingrat et un visage qui n’est pas harmonieux. C’est un notable et il a de l’argent, cela suffit pour gommer ces défauts et que s’ouvrent de nombreuses cuisses. C’est un homme lunaire et généreux qui, comme son épouse, a ses propres bonnes œuvres. À la différence de sa femme, il aime les enfants. Il rend souvent visite aux enfants abandonnés de l’hôpital Notre-Dame. Accompagné de deux acolytes, il ne vient jamais les mains vides et offre à ces jolies petites filles pauvres des poupées, des tours de manège et des sucreries. Les trois hommes ont du mal à garder leurs mains au fond de leurs poches et le manège dure des années. Il y en a une qui reçoit plus de cadeaux que les autres. Gâtée par le grand-père qui s’intéresse de trop près, beaucoup trop près, à cette petite fille toujours souriante. Les religieuses ferment les yeux, étouffent les rumeurs, mais ouvrent leurs poches en grand car l’homme est plus que généreux. Et puis, toutes ces accusations sont infondées puisqu’ils sont les trois notables les plus en vue de la ville. Cette petite fille abusée, c’est elle, celle qui deviendra la mère. » p. 32-33

« Tel père, tel fils. Le cher mari perpétue la tradition de l’adultère. Il séduit la blonde marraine du nouveau-né. Le conte de fées s’écroule. La mère est de nouveau enceinte. Le quatrième enfant en quatre ans. L’amour a pris un coup. La mère trompée accouche d’un troisième garçon dans des douleurs atroces, alors qu’il ne pèse pas trois kilos. Enfant mal né, enfant malformé, enfant sans vice qui naît avec une anomalie cachée. L’enfant a les mains bleues.
Elle est inquiète et son instinct de mère le crie. On la fait taire en la traitant de folle. Cet enfant a froid tout simplement. Mauvaise mère qui n’a pas pensé à lui mettre des gants pour le réchauffer. Taisez-vous ! Tout est de votre faute. La rivale s’éloigne mais elle a des sœurs. Jolis cœurs et corps à prendre. Le mari fait la conquête de deux de ses belles-sœurs. La belle-mère le découvre et met un terme à toutes ces histoires. Elle en profite au passage pour interdire à sa bru tout contact avec sa propre famille. Elle prive ses petits-enfants de toutes relations avec leurs oncles et tantes maternels les premières années de leurs vies. La mère est
fautive d’avoir des sœurs aussi jolies et désirables. La mère est victime d’avoir un mari volage. Tout est de sa faute.» p. 41

« Elle court, elle court après l’amour. Après des mâles éphémères.
Elle leur fait la cour, avec sa joie de vivre et ses sourires. Ils sont choisis par cette jeune femme mariée à un notable. Fiers d’être élus. Elle va les chercher, ces gens de rien, ces paysans. Ces ouvriers qui lui rappellent son père. Ces hommes qui la baisent comme une chienne, à l’arrière d’une voiture, dans une grange ou en forêt. Ils la prennent à la va-vite. S’enfoncent en elle avec brutalité. Cave humide et froide. Bestialité avilissante. Râlements bruyants. Chiottes d’autoroute. Sexes tendus. Elle n’est qu’une pute, une salope, qui passe de queues en queues. Gémissements bruyants. Elle ouvre les cuisses à qui le veut. Ils la pénètrent sans ménagement. Emma Bovary du pauvre. Elle puise encore plus profond dans la bassesse, comme pour se punir d’y prendre du plaisir. Des mâles qui lui font mal. » p. 46

« Elle dit sa vérité. Vérité crue impossible à entendre. Elle les dérange. Seul recours pour eux, la faire passer pour folle. Ils la traitent de folle. Ils la prennent pour folle. Ils la rendent folle. «Je ne suis pas folle quand même. Ils mentent, tu sais. Ils ne veulent pas voir la vérité en face.» C’est elle qui a raison, elle les a démasqués. Son tort est de le crier. Crier la vérité. Beau-père alcoolique et pédophile. Mari volage et malhonnête avec le fisc. Belle-mère mythomane qui s’est inventé une saga familiale. Beau-frère violent qui trompe sa femme. Fille aînée paranoïaque. Fils aîné pervers. Sa propre famille ne peut pas croire ce qu’elle dit. Ses frères et sœurs s’illusionnent devant les bonnes manières, les propriétés et les comptes en banque de sa famille d’adoption. La mère a compris que les bourgeois savent parfaitement jeter de la poudre aux yeux pour cacher leur tout petit esprit. Elle aussi, elle y a cru, avant de voir l’envers du décor. De quoi se plaint-elle, par rapport à eux qui ont si peu ? Elle vit dans un bel hôtel particulier rempli d’antiquités, un grand appartement en ville, un autre sur la Côte d’Azur. Son mari l’emmène skier l’hiver dans une station huppée. Le champagne coule à flots. Elle ne manque de rien. Pourquoi tous ces reproches? Décidément, elle est complètement folle. » p. 50

À propos de l’auteur
Elle, la mèreEmmanuel Chaussade © Photo Guillaume Noth

Né en 1961. École des Beaux-Arts. Chambre Syndicale de la Couture Parisienne. Créateur de haute-couture. Directeur Artistique. Commissaire d’exposition. Elle, la mère est son premier roman. (Source: Éditions de Minuit)

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