John Buchan : Les 39 marches

john buchanJohn Buchan (1875-1940) est un homme d'Etat britannique. Il a été le quinzième gouverneur général du Canada, de 1935 à 1940. Egalement avocat, il est surtout connu comme éditeur et auteur de romans d'espionnage, dont le plus célèbre demeure Les 39 Marches paru en 1915, le premier du cycle de cinq romans avec Richard Hannay en héros de la série.

Vous connaissez tous le célèbre film d’Alfred Hitchcock (1935) mais qui a lu le roman dont il est tiré ? En général je ne lis jamais les livres après avoir tant aimé les films qui en sont l’adaptation, si j’ai ouvert celui-ci, c’est par le plus grand des hasards, tombé sous mes yeux à l’instant où je venais de finir un roman.

Richard Hannay, ancien ingénieur des mines en Afrique du Sud où il a amassé un gentil pécule, revenu depuis peu à Londres, vit tranquillement de ses rentes. Trop tranquillement à son goût pour cet homme d’action. Aussi, quand un de ses voisins qu’il ne connait pas, le sollicite brusquement pour lui demander de l’aide, se déclarant en danger de mort car il détient un épouvantable secret, passée l’incrédulité, il accepte y voyant de quoi rompre sa vie monotone. Richard Hannay ne prendra réellement conscience de la situation dans laquelle il s’est plongé que lorsqu’il découvrira quelques jours plus tard le cadavre poignardé de son voisin, dans son propre appartement… !

Dès lors, le roman n’est plus qu’une longue course-poursuite, de Londres à l’Ecosse, Hannay est poursuivi d’un côté par la police le soupçonnant d’être l’auteur du crime, de l’autre par ceux qui ont tué le voisin et pensent que Hannay connait aussi leur secret. Ce secret relève de l’espionnage, une organisation criminelle internationale, La Pierre Noire, a pour objectif de déclencher la guerre en Europe en assassinant un politique Grec devant venir à Londres d’ici vingt jours pour une conférence. Richard Hannay n’a donc que ce laps de temps pour sauver sa vie et découvrir ce que sont « Les Trente-Neuf Marches ».

Dire que l’intrigue est nébuleuse, serait peu dire !

Qu’importe, je me suis beaucoup amusé à lire en deux grandes lampées ce très court roman mené à un train d’enfer. Déguisements, petit carnet noir plein d’informations codées, coups de chance invraisemblables pour notre héros, naïveté des personnages, situations improbables pour ne pas dire abracadabrantes, facilités utilisées par l’écrivain pour mettre bout à bout les éléments de son scénario. On croit lire une histoire de Tintin et comme dans la bande dessinée, ici pas de femmes !

Un bouquin à lire au second degré, on l’engloutit cul-sec et on le range, souriant de ces quelques moments de bonheur naïf. Donc recommandé pour le plaisir des lectures simples.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois