[Chronik’Book] Le cadeau – S. Fitzek

Publié le 11 avril 2021 par Enaelyork

Résumé

Il est des cadeaux qu’on préférerait ne jamais recevoir…

Arrêté à un feu à Berlin, Milan Berg aperçoit sur le siège arrière d’une voiture une ado terrorisée qui plaque une feuille de papier contre la vitre. Un appel au secours ? Milan ne peut en être certain : il est analphabète. Mais il sent que la jeune fille est en danger de mort.

Lorsqu’il décide de partir à sa recherche, une odyssée terrifiante commence pour lui. Accompagné d’Andra, sa petite amie, Milan est contraint de retourner sur l’île de son enfance. Là, il va découvrir des pans entiers de son passé qu’il avait oubliés…

Une cruelle prise de conscience s’impose alors : la vérité est parfois trop horrible pour qu’on puisse continuer à vivre avec elle – et l’ignorance est souvent le plus beau des cadeaux…

Comme à son habitude, Sebastian Fitzek a imaginé un scénario diabolique qui manipule le lecteur pour son plus grand plaisir.

Mon avis

Je ressors assez déçue de cette lecture,

Vous savez que j’aime beaucoup Fitzek et qu’il fait partie de mes auteurs phares, mais depuis quelques temps, je trouve ses intrigues particulièrement tirées par les cheveux et ce roman ne fait pas exception à la règle.

Comment vous en parler sans dévoiler l’intrigue ?… Eh bien, sachez qu’au départ cela part d’un bon sentiment. Je dirais même d’une idée absolument géniale : Un personnage principal qui souffre d’analphabétisme au pire degré, pour moi, qui suis enseignante et qui travaille avec des jeunes souffrants de troubles de l’apprentissage, c’est la panacée… Cet aspect-là du début parvient totalement à m’absorber tant et si bien que j’enchaine les pages. Fitzek dépeint parfaitement les souffrances que les personnes analphabètes traversent (le mensonge aux autres, les difficultés du quotidien) et je me dis alors : « super ! Un livre qui traite d’une thématique comme celle-là, je fonce ! »

Le soufflé retombe vite.

D’abord car, comme d’habitude, je ne parviens pas à ressentir une once d’empathie pour les personnages de Fitzek. Je ne me l’explique pas et je suis peut-être la seule à le vivre, mais aucun de ses personnages n’éveillent quelque chose en moi. Ils sont comme des pantins qu’on agite devant mes yeux sans émotion ni sentiment. Je trouve ça triste, car c’est par les émotions des personnages que je vis ma lecture, et là je n’en perçois aucune.

Soit, c’est quelque chose dont je suis parvenue à faire abstraction. Mais l’intrigue part en sucette à la moitié du livre. Les amateurs de l’auteur devineront assez vite où il veut en venir. Personnellement, j’ai assez vite tiré les plans sur la fin en me disant « y va quand même pas faire ça » eh bien, si, il le fait.
Le titre n’a d’ailleurs pas vraiment de sens, enfin, si, mais ce n’est pas pour moi le centre du récit. Tout tourne autour d’autre chose et la fin me le confirme.

En deux mots anglophones, je résume le scénario : Too much.

Pas mal d’incohérences viennent noircir le tableau de ce thriller divertissant, mais pas sensationnel.

Une lecture sympathique qui ne me marquera pas spécialement

Note finale : 14/20