Lisa Balavoine – Un garçon c’est presque rien ****

Lisa Balavoine – Un garçon c’est presque rien ****

Rageot – août 2020 – 256 pages

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Un garçon, un adolescent. Un corps inerte sur un lit d’hôpital. Plongé dans le coma. Qui est-il? Pourquoi et comment s’est-il retrouvé là? 

On rembobine.

« Je m’appelle Roméo et je rêve souvent que j’explose en plein vol. »

Roméo. Sa mère lui a donné le prénom du héros d’une des plus belles histoires d’amour, sans même savoir qu’il se tue à la fin. Roméo, c’est cet ado dans la lune, sensible, différent, qui aime se fondre dans le décor, qui ne se reconnaît pas dans les autres garçons. « Mais je crois que je préfère / Rester à contre-courant, / Être comme le vent, / Libre et invisible. »

Roméo. Qui a souvent des écouteurs vissés aux oreilles. Qui aime passer du temps dans la boutique de disques de son oncle. À découvrir de nouveaux morceaux de rock. Qui a lu plusieurs fois L’Attrape-cœurs de Salinger. Qui fait de la basse dans le silence de sa chambre. Qui en pince pour une fille aux allure de moineau.

Un roman qui m’intrigue, d’emblée. Composé comme une succession de poèmes en prose. Une écriture quasi cinématographique et épurée. Et la voix de ce garçon qui m’interpelle. Une voix que je suis et qui m’émeut profondément.

Ce roman est un petit bijou sur le monde d’aujourd’hui, les rapports entre filles et garçons. La difficulté d’être un garçon aujourd’hui. D’être soi. La liberté d’être celui qu’on est. Coup de coeur pour ce roman qui m’a peu à peu bouleversée. L’écriture est sublime ; les mots de Lisa Balavoine sont un trésor. A relire avec la bande-son que l’on découvre à la fin <3.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois