Beate et Serge Klarsfeld: Un combat contre l’oubli

Beate et Serge Klarsfeld: Un combat contre l’oubliBeate et Serge Klarsfels: Un combat contre l’oubli de Pascal Bresson et Sylvain Dorange, La boîte à bulles

Pour résumer:

« Si les Allemands nous arrêtent, moi, je survivrai parce que je suis fort mais pas vous ». Ces paroles, prononcées en 1943 par son père, assassiné à Auschwitz, Serge Klarsfeld ne les oubliera jamais. Après la guerre, il se marie à Beate, une jeune allemande installée à Paris. Ensemble, ils se font la promesse d’obtenir la mise à l’écart de la vie politique allemande de tous les anciens nazis, puis d’obtenir le jugement et la condamnation des principaux responsables nazis de la déportation, notamment ceux ayant sévi en France. Distribution de tracts, manifestations, tentatives d’enlèvements, la « méthode Klarsfeld » prouve leur obstination à débusquer les anciens criminels de guerre qui vivent paisiblement en toute impunité alors que, durant la guerre, ils occupaient des postes officiels, soit comme gradé nazi avec Lischka, Hagen, ou Barbie soit en tant que collaborateurs français comme Papon, Bousquet ou Touvier…

Ce que j’en pense:

Grâce aux éditions La Boîte à Bulles, j’ai pu découvrir le couple Klarsfeld.

J’avais vu passer à plusieurs reprises cette BD sur les réseaux sociaux et elle avait su attirer mon attention. Je me suis donc lancée dans la découverte de Beate et Serge mais surtout dans celle de leur combat. Le scénario est basé sur la vie de ces deux protagonistes. Autant vous dire que leur vie a été palpitante! J’ai pris une vraie claque! Beate et Serge se battent pour une cause, la justice. En effet, ils veulent que les nazis qui ont exterminé des milliers de gens paient pour leurs crimes. J’avais entendu parler de ces grands dirigeants nazis, qui, suite à la Seconde Guerre Mondiale ont poursuivi leurs vies tranquillement sans vraiment être punis. Je n’en réalisais pas l’ampleur. Serge et Beate se lancent donc à la poursuite de ces personnes, estimant qu’ils doivent se confronter à la justice et payer leurs crimes. Beate est particulièrement investie et j’ai eu beaucoup d’admiration pour cette femme qui n’a pas froid aux yeux. Je suis restée sidérée en constatant qu’elle avait parfois (souvent) été traitée comme une criminelle alors que certains grands tortionnaires vivaient leurs vies aux yeux de tous! 

L’histoire est donc fascinante et met bien en avant les différentes injustices. Les personnalités de Beate et Serge Klarsfeld sont tout simplement fascinantes. J’ai une immense admiration pour leur pugnacité et leur courage. Et quelle satisfaction, en constatant que au prix d’un dur labeur, leur combat aboutit par une condamnation. Notons également le travail de Pascal Bresson qui a su avec brio condenser en quelques pages une vie si riche en rebondissements.

D’un point de vue esthétique, j’ai trouvé les traits un peu abrupts au départ. J’ai trouvé que cela manquait de rondeur. Mais, finalement, l’esprit graphique a su me séduire et j’ai vécu une véritable immersion dans l’après guerre. Les couleurs choisies confèrent à l’ensemble une atmosphère particulière que j’ai énormément apprécié.

Bref, j’ai adoré cette lecture tant pour son histoire que pour son esthétique.

Un petit aperçu:

  • Beate et Serge Klarsfeld: Un combat contre l’oubli
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Merci aux éditions La Boîte à Bulles pour cette lecture!

Beate et Serge Klarsfeld: Un combat contre l’oubli

Cette semaine chez Noukette.


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