La Couronne des 7 royaumes, intégrale 1

La Couronne des 7 royaumes, intégrale 1
La Couronne des 7 royaumes, intégrale 1
C'est avec une impatience doublée d'une légère angoisse que le jeune Tavis, fils du duc de Curgh, voit se rapprocher au-delà des remparts les joyeuses banderoles du festival. Lors de cet évènement, en effet, les adolescents sont soumis à l'épreuve de la révélation, durant la quelle les Glaneurs Qirsi, de mystérieux magiciens, dévoilent à chacun une partie de son futur destin. Or on a toujours répété à Tavis qu'il deviendrait duc, puis roi, à la suite de son père.
La Couronne des 7 royaumes, intégrale 1
Pourquoi ce livre ? Longtemps resté dans ma wish list, c’est finalement au cours d’un swap avec une copinaute devenue chère que j’ai obtenu ce livre. Un an plus tard, il est enfin lu !
Depuis que j’ai terminé ce livre, je n’arrête pas de le défendre en expliquant qu’il fut lu en même temps Justicière, deuxième partie (qui est un coup de cœur phénoménal) et qu’il a pâti de l’ombre projetée par l’autre univers. Avec le recul, je m’aperçois que ce parallèle entre les deux lectures n’a pas à justifier de mon ressenti quant à cette entrée dans l’univers.
D’abord il faut savoir que j’ai beaucoup aimé et que j’envisage d’ailleurs de me procurer la suite de cette histoire, composée de dix tomes regroupés en cinq intégrales, lors de mon prochain passage en librairie. J’ai aimé l’univers, même s’il est encore très peu étoffé dans cette première intégrale - mais on devine que les choses vont évoluer par la suite étant donné la fin.
C’est un récit très porté sur les ficelles de la politique. Un léger tâtonnement peut se ressentir au début, quand il faut retenir les personnages, la différence entre Eandi et Qirsi et l’organisation des différentes maisons, majeures et mineures. De plus on peut dire que l’hécatombe des personnages dès les premiers chapitres peut surprendre : on plonge dans un style à la George R. R. Martin où les personnages ne sont pas épargnés, ils sont même trop rapidement sacrifiés, défilement qui entraîne la timidité de notre attachement. L’ensemble de l’histoire est assez simple. Même le jeu politique n’offre aucune surprise ni rebondissement, on a un coup d’avance sur les personnages centraux et c’est assez désagréable puisque nous n’avons ainsi aucune surprise. Les trahisons sont également perceptibles et, même si ça ne m’a pas gâché la lecture, tout deviner ne l’a pas embelli. Outre l’enjeu politique se dressent également quelques plans de bataille et j’ai beaucoup ce second tome où l’action est centrale. Qu’elle dure longtemps ou qu’elle soit écourtée, c’est bien décrit, le rythme est présent et je me suis bien plus prise d’affection pour les personnages, pour qui j’ai ressenti une légère crainte (là encore, rien de comparable à Roshar…). Comme je le disais auparavant, la fin sonne excellemment bien. Déjà on part dans l’inconnu, en zone définie comme hostile pour un Eandi et ça, ça creuse la curiosité. Ensuite un nouveau roi accède au trône, et pas le premier sur la ligne de succession. De fait on se demande comment les autres maisons vont réagir dans la durée face à cette surprise de taille.
Passé les premiers chapitres, je me suis prise d’affection pour Grinsa, le Qirsi. Il faut savoir que ces derniers sont des sortes de magiciens. Certains se recyclent en tant que “devins” qui, lors du Festival, donne une scène de l’avenir du petit curieux avide de savoir s’il sera beau, riche ou célèbre… ou l’inverse ! Toutefois certains Qirsi se creusent une place dans la politique des Eandi grâce à leurs multiples pouvoirs. Et plus ils en ont, plus ils s’approchent du cœur de la cour. Grinsa est un Qirsi à part et j’ai beaucoup aimé sa simplicité, née de son besoin de se cacher. Il reste donc mystérieux et on devine qu’il sera au cœur de l’intrigue jusqu’à la fin ! J’ai eu beaucoup de mal avec Tavis, le jeune héros au centre de ce premier intégrale. Son droit d’aînesse et sa prétention à la couronne alourdissent ses épaules, seulement il réagit déjà comme un petit tyran et j’ai grincé des dents à plusieurs reprises. Le bon côté des choses, c’est qu’il subit des événements qui le transforment petit à petit et je suis finalement parvenue à m’attacher à lui, ce qui est là encore bon signe pour la suite ! Dans l’ensemble j’ai aimé les ducs et duchesses. Ils ont chacun leur caractère et j’en ai préféré un dans le lot pour sa gentillesse et sa partialité mais les trois que l’on rencontre dans cette intégrale permettent d’équilibrer les personnalités. J’espère que le jeu se complexifiera par la suite avec l’apparition des autres têtes couronnées.
Le style est assez simple. Limpide à lire, on se laisse facilement embarquer dans cette histoire malgré son début très sanglant. C’est suffisamment léger pour que je fus capable de croquer le livre à coup de trois cent pages en une session de lecture.
La Couronne des 7 royaumes, intégrale 1
Un début déroutant mais une suite intéressante. L’intrigue politique reste simple dans cette première intégrale mais la découverte de nouveaux territoires et l’ascension d’un roi inattendu peut faire basculer la donne par la suite. Difficilement mais sûrement, je me suis attachée aux personnages et je suis très curieuse de connaître leur évolution. Un style simple et fluide, ce premier opus composé de deux tomes remplit son office en rendant le moment de lecture très plaisant.
La Couronne des 7 royaumes, intégrale 1
16/20
La Couronne des 7 royaumes, intégrale 1
Les autres titres de la saga :
1. Intégrale 1
2. Intégrale 2
3. Intégrale 3
4. Intégrale 4
5. Intégrale 5
- saga terminée -

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois