Indésirable

La semaine dernière je vous ai parlé de Battue de Virginie Vanos, cette semaine voici son dernier roman, qu’elle a eu la gentillesse de m’envoyer en service presse également.

Indésirable

260 pages – Auto-édtion – Broché – E-book (09/2020)

Mon avis :
Diane Lazure, brillante informaticienne de 41 ans, manque de confiance en elle au point de se sentir indésirable.
Malgré des parents aimants, elle n’a jamais su trouver sa place au sein de sa propre famille, surtout vis-à-vis de son frère adoptif, cruel et manipulateur.
C’est tout à fait le type de livre qui attire mon regard dans les linéaires : étrange et mystérieux. L’image d’une femme fantôme se détache (j’ai tout de suite pensé au film Ring – la version originale de Nakata, pas le remake américain) sur la couverture sombre empreinte d’un rouge sang. La police d’écriture choisie pour le titre évoque clairement des scarifications faites au rasoir ou au scalpel. L’ensemble présente déjà le mal-être de Diane, marquée par le passé de ses ancêtres, mais aussi la force qu’elle va trouver pour surmonter ses peurs et affronter les événements.

Ce livre est une véritable saga familiale qui commence à la fin du XIXe siècle. L’auteure campe ses personnages en racontant l’arrivée à Bruxelles d’Émilienne, l’arrière-grand-mère de Diane. De drames en péripéties diverses, assaisonnés de caractères bien trempés, Virginie Vanos déroule la pelote généalogique de cette famille au passé parfois trouble et sombre.
Mais la vie est ainsi faite que les membres la famille Lazure continuent d’avancer pour sauver les apparences et enterrer leurs doutes et leurs secrets en même temps que leurs cadavres.
C’est dans ce contexte que Diane évolue et n’a jamais osé vraiment s’affirmer. Jusqu’à aujourd’hui.

Bien que les périodes soient toujours indiquées en début de chapitre, j’ai trouvé la première moitié du roman un peu longue et me suis quelquefois égarée dans les prénoms (non, je n’suis pas douée au « qui est qui »). Le style de l’auteure est pourtant agréable, et on comprend parfaitement les états d’âme de Diane, ses colères et ses hésitations.
Et dès que nous sommes dans le présent, que les choses prennent forme et que la vue d’ensemble se fait plus nette, on n’a qu’une envie : connaître le dénouement !

Les masques tombent et les réactions des protagonistes restent cohérentes. Diane reprend du poil de la bête et prépare une vengeance inattendue pour un final comme on les aime dans tout thriller qui se respecte. Alors si ce livre est dans vos mains et que, comme moi, vous trouvez le début un peu poussif, n’hésitez pas à le lire en diagonale… mais allez au bout et savourez le reste 😉


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois