Total K.O.

J’ai eu le plaisir de rencontrer Laurine Lavieille au Salon du Polar à Bellac (87) en octobre dernier. Dans cette période où toutes les manifestations culturelles sont toutes annulées ou presque, c’était une bouffée d’oxygène. Je lorgnais sur la pile de livres trônant sur sa table pendant qu’elle finissait de discuter avec une lectrice devant moi. Mon tour est venu, elle m’a présenté sont univers et le courant est passé. J’ai donc craqué sur ce polar, en me disant que ce serait sympa de voir Limoges et ses alentours d’un autre oeil.

Total K.O.

320 pages – Éditions LaGeste – Broché – Kindle (09/2017)

Mon avis :
Marika, lieutenant de police et maman d’une petite fille, débarque à Limoges suite à une mutation. Elle ne connaît personne, elle doit donc prendre ses marques et se familiariser avec ses nouveaux modes de vie et de travail. D’autant qu’elle a perdu son compagnon quelques mois plutôt, policier lui aussi, assassiné par un repris de justice rancunier.
Tout lui semble gris et terne dans cette petite ville du Limousin, et Marika pense pouvoir commencer en douceur. Mais sa première enquête lui donnera tort, et la jeune femme va plonger dans une enquête pour meurtre flanquée d’un triangle amoureux difficile à démêler.
Entre son boulot et les heures impossibles, son intégration dans l’équipe, son statut de maman solo, et l’assassin de son compagnon qui court toujours dans la nature, Marika est à fleur de peau mais tient le coup.
Le dépaysement est total et Marseille lui manque, mais elle fait tout pour gérer au mieux. Heureusement, elle peut compter sur sa belle-mère pour garder Lisa dès qu’elle en a besoin, et aller travailler plus sereinement. Jusqu’à ce que…

Et non je ne vous spoilerai pas !
Le personnage de Marika est attachant, mais ses collègues peut-être un peu trop effacés pour une enquête policière pleine de secrets, de détails et de rebondissements. Néanmoins les pages se tournent très vite, et j’ai pris un réel plaisir à découvrir le premier roman de cette auteure.
Le style est fluide, agréable. J’ai particulièrement aimé l’entrée en matière où l’assassin de Sami se prépare à passer à l’acte : ça donne tout de suite le ton de l’histoire.
Voir la région autrement était aussi très intéressant. J’ai d’ailleurs appris qu’il y avait des catacombes ouvertes aux visites (en temps normal) à Limoges ! Alors même si servir de guide touristique n’est pas le but premier d’un polar, c’est un des aspects du récit qui fait que j’ai aimé ce bouquin.

Je ne sais pas quand aura lieu le prochain salon littéraire dans la région, mais une chose est sûre, je ne manquerai pas de m’arrêter à la table de l’auteure pour découvrir un nouvel ouvrage.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois