Bilan livresque de l’année 2020

Quelle année étrange ! A l’heure où l’on se confinait, où les relations sociales s’éteignaient, j’ai eu l’impression de m’ouvrir aux autres à travers les blogs. J’ai participé à des lectures communes (avec Ingannmic et plein d’autres participants), j’ai rencontré des blogueuses « en vrai » avec un grand plaisir, j’ai participé au Mois de l’Europe de l’Est (Patrice/Eva et Goran), au pavé de l’été chez Brize, à l’objectif PAL d’Antigone (pas tous les mois mais de temps en temps), ainsi qu’aux coups de cœur de la même Antigone. Et cela m’a fait un bien fou ! Lire c’est aussi partager.

Livresquement parlant, 2020 fut donc une bien belle année.

Bilan livresque de l’année 2020

Voici un bilan avec quelques livres qui me font encore frissonner rien qu’à l’évocation des titres. Il suffit de cliquer dessus pour consulter l’article (quand j’en ai écrit un).

Cette année de nombreux livres français (ou francophones) m’ont marquée, c’est suffisamment rare pour être noté, j’en retiens 5 (il faut bien se restreindre, mais j’aurais pu en évoquer davantage comme le dernier Franck Bouysse ou encore Romain Gary et son python, Laurine Roux ou Olivier Mak-Bouchard ou encore Angélique Villeneuve ou Sandrine Collette…) 

Suiza de Bénédicte Belpois, lu en décembre 2019 mais chroniqué en janvier 2020 et qui me fait pétiller quand j’en parle ou le conseille.

Mur Méditerranée de Louis-Philippe Dalembert, émouvant, écriture superbe, touchée coulée.

Aires, de Marcus Malte, original, déstabilisant mais jouissif.

Rivage de la colère, de Caroline Laurent, sensible, subtil pour dénoncer un fait historique méconnu.

Et le petit (ou plutôt le gros) dernier, époustouflant : Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier.

Les romans américains, bien sûr, continuent à me remuer profondément, qu’ils soient anciens ou récents 

Le vagabond des étoiles, de Jack London, ce roman qui m’a laissé des étoiles dans les yeux.

L’herbe de fer de William Kennedy, une écriture magistrale, des passages d’une poésie infinie qui côtoient des situations tragiques, des moments d’une grande violence ou d’une grande détresse, des personnages hauts en couleurs et très attachants.

Le blues de la Harpie de Joe Meno, roman aussi puissant sur la forme que sur le fond, il m’a touchée en plein cœur.

Betty, de Tiffany Mc Daniel, comme j’aurais aimé rencontrer le père de l’héroïne… S’il existe un tel homme sur cette Terre, qu’il se montre, je lui ouvrirai grand les portes de ma maison…

Wilderness, de Lance Weller, un roman qui a laissé des traces, des images fortes.

Le silence d’Isra, d’Etaf Rum, une couverture superbe, des dialogues très réussis, intelligents.

Le petit-fils de Nicolas Butler, une histoire que j’ai suivie avec avidité, forte, émotionnellement puissante, avec une fin en apothéose.

Et puis j’ai eu la joie de découvrir Richard Russo avec deux de ses romans, un troisième m’attend sur une étagère et je ne compte pas en rester là. (Et là je remercie Ingannmic)

Des romans anglais (que serait un bilan sans romans anglais ?)

Les graciées, de Kiran Millwood Hargrave, un roman dépaysant, puissant, qui nous propulse en 1617, au nord du cercle polaire.

Les buveurs de lumière de Jenni Fagan, un roman d’anticipation lumineux.

Une machine comme moi, de Ian Mc Ewan, un roman subtil et un auteur que j’aime, j’aime, j’aime.

J’ai enfin découvert l’auteure polonaise la plus connue du monde, dont je compte bien lire les autres romans : Olga Tokarczuk. Sur les ossements des morts m’a séduite par un ton incomparable et son album Une âme égarée, illustrée par Joanna Concejo, est une pure merveille.

Un roman nigérian

Chigozie Obioma est un conteur incroyable et son dernier roman La prière des oiseaux m’a complètement emportée.

Des témoignages forts 

Le lambeau, de Philippe Lançon, nul besoin de disserter sur ce choix.

Je ne reverrai plus le monde d’Ahmet Altan, je ne m’en suis pas remise.

Des BD

Le photographe, un superbe reportage graphique de Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre, Frédéric Lemercier.

Le vagabond des étoiles, l’adaptation du roman de Jack London. Extraordinaire !

Ciao Bitume, de Thomas Verhille, BD découverte à Angoulême et dont j’ai adoré le graphisme.

Django main de feu, de Rubio et Efa. Une bien belle BD avec de bien belles couleurs et une vie romancée comme on les aime.

Je vous souhaite pour 2021 de belles découvertes, des lectures passionnantes, vivifiantes, dépaysantes, jouissives.


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