La petite fille sans allumettes. Martine DELERM – 2011 (Dès 7 ans)

La petite fille sans allumettes. Martine DELERM – 2011 (Dès 7 ans)

La petite fille sans allumettes

Texte et illustrations de Martine DELERM

Editions du Seuil Jeunesse, octobre 2011
Dès 7 ans

Thèmes : Détournement de conte, fable, Pauvreté, Noël, Enfance

Juste des flocons. Des milliers de flocons comme dans les images d'autrefois. Quand le chaud n'existait pas.

Dans les rues de Paris, Marina danse pour ne pas avoir froid.
Tout bas, elle murmure des " Madame, Monsieur ", ne récoltant que les vapeurs du métro ou les fumées de cigarettes.
Marina est invisible mais elle, elle les voit.
Les bonnets colorés, les écharpes chaudes, les livres aux belles couvertures, l'homme qui lui prend son argent.
Marina, un prénom d'ailleurs...

Faut pas. Faux pas.
Ne pas lever la tête, voir le bonheur des gens derrière les fenêtres. Faut pas. Voilà ce à quoi Marina ne doit pas penser.

S'empêcher de rêver, s'empêcher d'espérer, pour ne pas pleurer.
Mais accepter de suivre la voix qui va lui raconter, au milieu d'autres enfants, et pour l'enfant qu'elle est, une histoire.
Une autre histoire.

La petite fille sans allumettes. Martine DELERM – 2011 (Dès 7 ans)

C'est chez Martine que j'ai découvert cet album, qui fait clairement référence au célèbre conte d'Andersen, que j'aime tant. Les allumettes en moins et à notre époque.

Avec un texte aussi poétique que concis, des dessins délicats à l'aquarelle mais volontairement froids, Martine Delerm évoque avec simplicité l'exclusion, l'abandon, la mendicité, pour ne pas se détourner.

A l'inverse d'Andersen, elle offre une fin pleine de douceur à son histoire, en invoquant le pouvoir de la lecture et l'évasion par les livres, au réconfort qu'ils procurent, dans un lieu chaleureux : une librairie. Même éphémères.
Un espoir est possible.


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