La voleuse de livres • Markus Zusak

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La voleuse de livres • Markus Zusak

Un roman adapté au cinéma devenu un classique de la littérature jeunesse. Etonnant, poignant, vrai, historique, difficile, courageux et triste. Quel voyage aux côtés de Liesel, la voleuse de livres au temps de la seconde guerre mondiale.

╰☆ Résumé ☆╮

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité.
Liesel Meminger y est parvenue.
Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée.
Est-ce son destin d’orpheline dans l’Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt ? Ou sa force extraordinaire face aux événements ? À moins que ce ne soit son secret… Celui qui l’a aidée à survivre et a même inspiré à la Mort ce joli surnom : la Voleuse de livres…

✿ Mon avis ✿

Si vous avez aimé découvrir le Journal d’Anne Frank, vous aimerez également cette histoire se déroulant durant la seconde guerre mondiale. Bien que fictive, l’histoire a tout pour nous donner l’impression d’être au coeur de l’Allemagne nazie. Nous suivons les pas d’une jeune fille, Liesel Meminger, qui est recueillie par un couple d’allemand alors qu’elle vient de voir son jeune frère mourir dans le train qui les emportait à leur destination. Le récit est particulier dans le sens où il est raconté par une narratrice des plus originales : la Mort. Et celle-ci a énormément de travail durant la guerre 40-45. La collectionneuse d’âmes nous dresse ainsi durant plus du 600 pages le portrait d’une petite fille qui se découvre une passion pour le vol de livres. 

Agée de 9 ans au début de l’histoire, Liesel ne sait pas encore lire mais elle va avoir la chance de pouvoir être éduquée à la maison par son papa d’accueil, Hans Hubermann. Ce dernier va rapidement devenir une de ses personnes préférés et ils vont pouvoir créer de bons moments ensemble via la lecture, malgré le contexte difficile de l’époque. Lire et découvrir de nouveaux livres va devenir l’équivalent d’un phare dans la nuit pour Liesel. Les livres mais aussi les nouveaux camarades qu’elle se fait dans son nouveau quartier. Rudy Steiner, un jeune garçon sportif avec qui elle va faire les 400 coups dans son village. Le récit va prendre un tournant lorsqu’un nouveau personnage va faire son entrée en scène, Max Vandenburg, un juif dans le besoin. Ce dernier va également être recueilli par la famille Hubermann et sera caché dans le sous-sol de la maison. Liesel va petit à petit apprendre à le connaitre et tissera avec cet homme des liens profonds d’amitié. 

En plus de se dérouler à un moment difficile de notre Histoire, rempli de chagrin et d’émotions, ce livre est également des plus étonnants de part sa construction. La narratrice étant la Mort, le roman n’en est que plus original. Par ailleurs, certaines illustrations viennent également étayer le récit à certains moments nous plongeant ainsi totalement dans ce sous-sol humide et glacial où se terrent les personnages. J’ai particulièrement aimé le tempérament courageux de Liesel, le fait qu’elle n’abandonne jamais les idées qu’elle a derrière la tête, même si cela veut dire qu’elle se prendra une raclée en rentrant à la maison. Elle est prête à tout pour aider son prochain et pour continuer à lire des histoires, qu’elles que soient les livres qu’elle arrive à subtiliser. Sa complicité avec Rudy, Hans et Max est sans limite. Elle trouve toujours le meilleur dans chaque situation et elle est prête à tout pour sauver ces hommes qui l’entourent et qu’elle aime plus qu’elle même. 

On pourrait penser qu’un livre se déroulant durant la seconde guerre mondiale et raconté par la Mort serait sanglant, horrible et triste mais ce n’est pas le cas. Du moins pas la plupart du temps. Bien sûr, les émotions sont au rendez-vous. Les relations entre les protagonistes, même avec la maman qui a l’air d’en vouloir à Liesel non stop, sont attendrissantes ; la Mort n’est pas du tout ce personnage apeurant qui vous glace le sang mais bien une amie qui fait son travail avec douceur et nécessité et puis les moments joyeux et lumineux sont nombreux. La voleuse de livres est un soleil dans un paysage sombre et destructeur. 

Je n’ai pas encore vu le film donc je ne sais pas comparer mais je compte bien le faire très vite. La bande annonce en tout cas, a l’air très fidèle à ce que j’ai lu. Je vous recommande donc vivement cette lecture marquante et très prenante que je n’oublierai pas de sitôt. Je comprends maintenant pourquoi ce livre figure régulièrement sur le podium des meilleurs ventes. Il mérite d’être considéré comme un best-seller. 

CHRONIQUE #599 – Novembre 2020 

  • Titre: La voleuse de livres
  • Auteur : Markus Zusak
  • Editeur : Pkj
  • Parution : 2008 (poche)
  • Nombre de pages : 640
  • Genre : Historique / fiction ado

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