C'est lundi, que lisez-vous? #319

Ce rendez-vous hebdomadaire consiste à vous présenter chaque lundi mes lectures passées, en cours et à venir en répondant à trois questions :-)

ALBUMS

C'est lundi, que lisez-vous? #319

Les escargots ne sont pas obligés de se dépêcher tout le temps. Les serpents ne sont pas obligés de savoir faire leurs lacets. Les girafes ne sont pas obligées de lever la tête pour parler aux adultes. Les souris ne sont pas obligées de sourire...

Une quarantaine d'animaux et autant de phrases cocasses qui mettent en opposition les "devoirs" d'un enfant face à la "liberté des animaux". Oppositions loufoques, humour, situations drôles, absurdes et si parlantes, jeux de mots, expressions détournées, détails illustratifs, clins d'œil pour mieux mettre en évidence ces réalités, celles qu'on oblige par politesse, efficacité, santé. Mai aussi celles qui concernent les animaux et leurs conditions d'être et de vie.

Mes garçons sont fans, eux qui ne cessent de répéter "j'ai le droit de...". J'adore le trait de Charles Dutertre découvert avec "Le voyage extraordinaire de Petit Pierre".

C'est lundi, que lisez-vous? #319

Le petit garçon de notre histoire s'est réveillé ce matin avait une tête différente. En arrivant à l'école, il constate qu'il n'est pas le seul, et dans la cour s'amusent chauve-souris, momie, monstre, petite sorcière, fantôme... Lui est un squelette qui doit faire son exposé sur les urgences comme le lui rappelle Monsieur Loup.

Catastrophe, il a oublié et n'a rien pris. Et c'est bien malgré lui que son exposé sera plus vrai que nature puisqu'il tombe, se casse les bras et se rend donc aux urgences pour être soigné...

Un album avec des personnages emblématiques d'Halloween, sauf deux. Jeux de mots, univers scolaires, peurs et jeux d'enfants, c'est tendre et tout mimi!

ROMAN JEUNESSE

C'est lundi, que lisez-vous? #319

Le Magicien d'Oz.L. Frank BAUM. Éditions Usborne, 2016

Avec mes garçons, nous avons terminé ce roman que nous lisions quasi tous les soirs.

Ainsi avons-nous fait connaissance avec Dorothée, une fillette du Kansas, l'Epouvantail qui désire un cerveau, le bûcheron en fer-blanc qui espère un cœur, le Lion poltron qui désire avoir du courage, et avons-nous rencontré les Sorcières des quatre coins de ce pays ainsi que leurs habitants, et bien sûr le Grand et Terrible Oz.

Leurs aventures sont nombreuses et mettent en avant les envies, peurs, désirs, espoirs, entraides, complicités, craintes, conflits de chacun mais aussi des groupes.

Dorothée est une fillette attachante, tout comme ses compagnons. Aucun ne semble se rendre compte de qui ils sont, de ce qu'ils apportent aux autres, de leur richesse personnelle et collective.

C'est un très beau récit d'amitié et d'apprentissages très joliment mis en images dans des tons colorés et lumineux.

ROMAN ADOS

C'est lundi, que lisez-vous? #319

Le monde tel que nous le connaissons n'est plus. Il a disparu après des guerres, des conflits, des catastrophes écologiques. De ses ruines est né le régime politique de l'Etoile, il pleut en quasi permanence, les températures sont à peu près égales, il n'y a plus de saisons, les villes toutes de buildings de verre et de béton sont reliées par des trains qui vont très vite, abolissant presque les distances, les humains ont tous reçu un sérum allongeant leur durée de vie et les rangeant dans deux catégories sociales: les Vulnérables et les Lastings. A 16 ans, les seconds reçoivent un autre sérum qui quadruple leur espérance de vie, leur permettant de vivre 400 ans contre cent pour les autres. Ce qui, bien sûr, n'est pas sans conséquences et concessions. Tous sont dotés d'une IA qui leur "facilitent" la vie tout autant qu'elle les traque.

C'est dans ce nouveau monde qui abolit le précédent que vivent Sophia et Briss, deux meilleures amis de 15 ans. La première est Vulnérable mais vit chez la famille de la seconde car sa mère travaille pour eux. Elle évolue parmi une classe sociale qui n'est pas la sienne, tout en ne connaissant rien à la sienne propre. Elle étudie à distance, et du fait du travail de sa mère a accès à des objets et données de l'ancien monde (du nôtre) que le gouvernement cherche à faire oublier/disparaître. Le temps est devenu le credo, le seul. Le temps qu'il reste et qu'il convient d'occuper au mieux. Le Régime ayant bien sûr LA définition.

Mais Sophia elle, est tournée vers le passé, et notamment vers celui de son arrière-arrière-grand-mère Mina, née en 2000, 15 ans en 2015, vivant à Paris, engagée écologiquement. Mais en même temps, elle veut rejoindre la classe Lasting pour ne pas quitter Briss. Chaque année depuis 10 ans, un concours, le Slamb, est organisé pour permettre à deux Vulnérables de recevoir le Sérum qui leur ferait vivre 400 ans, avec pour conséquence de les couper totalement de leur famille, amis, passé.

C'est ainsi que nous faisons connaissance avec les deux filles, lorsqu'elles se rendent en catimini aux Epreuves éliminatoires du Slamb auxquelles Sophia a été conviée. Si Sophia a toutes ses chances, de nombreux phénomènes physiques l'inquiètent et la projettent dans le passé. Serait-elle porteuse de la maladie de Turgot? Que signifient ses visions? Sont-elles réalistes, sont-elles les siennes d'ailleurs? Quels messages véhiculent-elles?

Anouk Filippini signe ici une dystopie terriblement prenante en utilisant notre actualité pour décrire un futur possible. Ses thèmes me sont chers: Histoire, famille, mémoire, oubli, comment utiliser et orienter la mémoire, ce qui fait une bonne histoire, l'Histoire qui doit être gardée ou écartée. Mais aussi écologiques avec les inquiétudes liées à l'eau, au réchauffement de la Terre et à ses conséquences terrestres et humaines, avec guerres, dissidents politiques... Elle use de références historiques, culturelles, religieuses, probables pour nous décrire une société dictatoriale et hyper technologique très réaliste et également effrayante.

Je me susi régalée!

BD / MANGAS

C'est lundi, que lisez-vous? #319

Dans le dossier numéro 1 intitulé Sarah, nous avions fait connaissance avec Tristan et Esteban, deux amis et presque frères de 14 ans qui forment la Brigade des Cauchemars dans la clinique du sommeil du Pr Angus, le père de Tristan. Leur but: intégrer les cauchemars des ados qui ne peuvent plus dormir pour en trouver les causes et origines et ainsi leur permettre de s'apaiser et ainsi pouvoir vivre, tout simplement.

C'est ainsi qu'une jeune fille arrive, victime de songes qui la terrorisent et l'empêchent de dormir: Sarah. Une jeune fille dont le visage n'est pas inconnu pour Esteban, lui-même amnésique et receuilli depuis 3 ans par le Pr Angus. Sétant lié d'amitié ensuite, Sarah a intégré la Brigade et s'apprête à aller fare sa première incursion dans le cauchemar de Nicolas.

Dans le même temps, nous découvrons les débuts de la Clinique ainsi que ceux de la Brigade. Comment elle fonctionnait et qui la composait.

Un étrange patient du Pr Angus, Léonard, emprisonné et engoncé dans une camisole arrive à s'échapper. Cet homme est la clé pour retrouver la mère de Tristan, disparue il y a plusieurs années...

Ce tome est aussi prenant que le premier. Des réponses arrivent tout en apportant leurs lots de questions. Il nous montre aussi combien sont complexes les cauchemars, quelles sont leurs imbrications, origines inconscientes et donc répercussions, les quêtes identitaires, l'importance de la mémoire... Des thèmes qui me sont chers.

C'est lundi, que lisez-vous? #319

NeuN- Tome 3. Tsutomu TAKAHASHI. Editions Pika, février 2020

Pour assurer la pérennité du IIIe Reich, ont été conçus treize enfants par insémination avec de l'ADN du Führer et portés par une femme aux capacités exceptionnelles, appelée La Déesse. Ils ont été disséminés aux quatre coins du pays, dans des familles d'accueil et protégés par des Wänden. Mais en 1940, un des treize correspond aux critères attendus, Sechs, aussi, les douze autres doivent être éliminés sur son ordre.

Dans le premier tome, nous avions fait connaissance avec Neun, jeune garçon blond à la bouille encore ronde, dont le Wand, Théo Becker, soldat SS, a refusé de coopérer, s'enfuyant avec lui et trouvant dans la ville voisine de leur village l'enfant Acht et sa Wand, Noémie, une jeune femme d'origine asiatique maniant le sabre d'une manière redoutable.

Dans le deuxième tome, nous en apprenions davantage sur le passé de Théo, qui connaît depuis son adolescence le Docteur U qui a conduit ce projet d'enfant. Nous découvrons aussi que si Sechs semble être l'Elu, qu'il commande à Goebbels et qu'il fait preuve d'une intelligence aussi redoutable que manipulatrice, Neun développe une autre sorte de pouvoir. Il commence à se synchroniser...

Dans ce troisième tome, Théo comprend qu'il a été berné, que l'enfant qu'il a cru pouvoir sauver n'est autre que Sechs, qui a manipulé Acht à sa guise, le poussant au suicide.

Nous en apprenons davantage sur les coulisses du pouvoir et sur quoi il repose. Ainsi voyons-nous Hitler, Goebbels parlant d'égal à égal avec Sechs. Un autre enfant secret fait son apparition: Elf. Une jeune fille déterminée arrivant de Pologne, qui met au défi Neun.

NeuN est un manga thriller dont l'intrigue fantastique repose sur un contexte historique avéré: le régime nazi du IIIe Reich, l'après-Première Guerre mondiale en Allemagne et la misère dans laquelle elle s'est trouvée plongée, les expérimentations médicales...

L'intrigue est complexe, aussi glaçante que prenante. Le dessin est aussi vif que particulier, très dynamique, ne permettant parfois pas de distinguer le personnage ou ce qu'il accomplit, tant le trait peut être épais et charbonneux, les traits hachés au couteau.

Les visages et les physionomies ne me plaisent d'ailleurs pas vraiment, sauf ceux des personnages principaux. Ces derniers ont les traits fins, aiguisés, quand les autres sont trapus, les traits grossiers et épais, lourdauds.

Vivement la suite.

C'est lundi, que lisez-vous? #319

. Patrick SOBRAL, Patricia LYFOUNG, Philippe OGAKI. Editions Delcourt, août 2019

Dans les temps anciens, le Mal voulut s'emparer du monde par le biais de six dieux différents. Vaincus par six héros, le Mal fut vaincu et caché dans le désert rouge de la planète Mars.

De nos jours, une mission spatiale japonaise a été jusque Mars. Si la mission est un succès, elle a libéré le Mal qui se répand à nouveau sur Terre sous l'apparence de ces six dieux. Les descendants des héros, ignorant tout de leur condition, découvrent tour à tour leur destin.

Le premier tome nous présentait Yuko, jeune japonaise férue de jeux vidéos et musicienne, descendante du Dieu de la Foudre et du Tonnerre, qui a combattu Fujin, l'incarnation du Vent.

Le deuxième tome, Parvati, une jeune indienne énergique, voire hyperactive, descendante de Durga, déesse hindoue de la guerre, dotée de dix armes sacrées, une pour chacun de ses bras. Elles combattent Kali, déesse de la destruction.

Le troisième tome nous permet de rencontrer Amir, jeune héritier égyptien mais orphelin, descendant d'Horus, gardien du Soleil et de la Lune, qui lui confère des dons de guérison. Ils combattent Seth, le dieu de la violence et des influences néfastes.

Dans le quatrième tome, c'est au tour d'Abigail, jeune ado berlinoise. Descendante de Freya, elle est insensible au froid et combat Loki, le malveillant dieu nordique qui a pris le corps de son professeur de chant dont elle est secrètement amoureuse. Mais sa meilleure amie aussi, ce qui engendre d'autres sortes de tensions.

Le cinquième tome nous fait rencontrer Miguel, jeune garçon mexicain, descendant du Quetzalcóatl, l'un des quatre dieux créateurs de la mythologie aztèque. Il doit combattre Tezcatlipoca, le dieu de la Nuit et du Nord, mais qui n'est pas seul. A ses côtés, il a réussi à embrigader l'ancien meilleur ami de Miguel, Joaquim...

Le sixième tome, nous fait rencontrer Neo, jeune grec orphelin de père, passé de l'opulence à la misère suite à la crise, dont la mère fait deux boulots quand lui joue des poings pour ramener un peu d'argent. Il est le descendant d'Héraklès (l'Hercule grec),doté d'une très grande force, ce qui est bien la seule chose qui intéresse Neo. S'il combat Arès, ce n'est que pour sauver sa famille et servir son intérêt.

Tous ont vu leur vie basculer, acceptant cet héritage ou le refusant, tous ont combattu, appris sur eux-mêmes. Tous sont accompagné de leur aïeul revenu sous la forme d'un esprit de petite taille aux traits ronds et enfantins, et tous sont toujours porteurs d'un tatouage dont la présence indique que le Mal est toujours là, prêt à frapper.

Ce septième tome nous emmène à Hong Kong où Amir et Parvati font connaissance. Sous la protection de Miss Taylor, qui prend soin d'Amir depuis toujours, il va voir l'une le ses fondations qui vient en aide aux populations dans le besoin. Le Mal a réveillé l'Empereur Qin Shi Huang, enterré avec ses nombreux soldats de terre cuite. Mais si le Mal l'a ramené à la vie, ce dernier n'entend pas le servir et cherche à l'anéantir. En cela, Amir et Parvati peuvent l'aider. Leur combat nous emmène à la rencontre de la déesse Gaïa, retenue prisonnière par un Dragon.

Si les aventures et dangers rencontrés par nos jeunes héros restent dans la même veine que ceux déjà vus dans les tomes précédents, j'aime que nous allions à la rencontre, par leur biais, des différentes mythologies et croyances qui existent sur Terre.

Le prochain tome nous emmène à Saint-Pétersbourg en compagnie d'Abigail et de Neo.

C'est lundi, que lisez-vous? #319

C'est grâce à la présentation de ce premier tome par Fondant que j'ai découvert ce manfra (= manga français). Très intriguée par l'univers décrit j'ai aussitôt voulu le découvrir et je ne regrette pas. J'ai vraiment hâte de lire la suite.

Nous sommes à Londres en 1902, dans une société steampunk où se côtoient le monde du début XXe siècle en pleine révolution industrielle et technologies actuelles avec téléphones portables (à l'esthétique vintage), tablettes, armes, avions ou zeppelins... et dans laquelle se développe une intrigue fantastique.

Dans ce monde, le papier, les stylos, les crayons ont été bannis. Jusqu'au geste d'écriture. Tout se fait par ordinateur. Car la société a peu à peu été envahie par des papercuts, ces êtres nés de l'imagination et devenus réels suite à leur création par mots sur papier. Au début, ces robots aidaient aux tâches domestiques: faire les courses, garder les enfants... Jusqu'à ce qu'ils investissent de trop la vie et que certains les développent dans un but combattif. Devenus menaces, les papercuts sont désormais interdits et tout ce qui pourraient les créer a été détruit.

Mais un papercut primaire a été aperçu dans les rues de Londres, gigantesque et destructeur, tuant un des ministres. Le chef de la police et le maire de la ville font alors appel à un jeune écrivain pour le combattre: Jules Verne. Lui-même impose son jeune assistant: Arthur Conan Doyle.

Pour les aider, venant de l'autre côté de l'Atlantique: Amelia Earhart, aventurière et tête brûlée, l'agent 355 du Culper Ring sous les ordres de Washington.

J'ai littéralement plongé dans cette intrigue que j'ai adoré, tant dans la forme que dans le fond. J'adore lorsque des êtres ayant réellement existé sont projetés dans des intrigues fantastiques. Ici Jules Verne n'est pas encore le célèbre écrivain que nous connaissons, mais il est déjà féru de progrès et d'aventures. Arthur Conan Doyle n'a pas encore créé son célèbre détective et il est un peu gauche, mais il en a toutes les qualités d'observation et de déduction. Amelia Earhart fut la première femme à travers l'Océan Atlantique en avion, quand le Culper Ring (réseau d'espionnage visant à fournir des informations à G. Washington sur les activités des Britanniques à New York durant la Guerre d'Indépendance) a réellement existé.

Chaque chapitre se clôt sur la présentation d'un personnage qui, chacun, rappelle une personnalité historique ou fictionnelle connue. Ainsi le Maire de la ville, nommé Little, est-il une référence à Malcom X. Et chaque chapitre s'ouvre sur une citation qui augure du contenu à venir.

Toutes ces imbrications, certes un tantinet anachroniques, offre une intrigue fantastique absolument fascinante.

Et forcément, une intrigue qui entremêle l'acte d'écriture, avec le matériel pour, qui fait appel à l'imagination, qui regorge de références, ça éveille ma curiosité. Vivement la suite.

Juste un petit bémol personnel: le sens de lecture est occidental quand le format et le style graphique sont clairement d'inspiration japonaise.

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Malgré un travail qui lui plaît, Clémentine sent un vide, un manque dans sa vie. Aussi, essaye-t-elle de le combler, de le connaître, de l'apprivoiser. Pour ce faire, elle s'est inscrite dans un groupe de méditation et essaie de faire conscieusement ses exercices. Mais gaffeuse et terriblement maladroite, en perpétuel doute, elle n'y parvient pas. Elle rate le lever du soleil pour la salutation malgré l'envie ou le réveil, est parasitée par toutes sortes de pensées lors de ses méditations alors qu'elle voudrait tant arriver au vide tant encensé...

Ce week-end, elle part en retraite avec son groupe mené par Jean-Eudes. Groupe qu'elle ne connaît pas très bien et dans lequel elle ne se sent pas très à l'aise, constamment marginale.

Alors que le bus s'arrête dans une épicerie bio située dans la forêt, il repart sans elle qui était allée aux WC. Pas de téléphone, plus de bagages, Clémentine s'auto-flagelle. Le gérant de l'épicerie, Antoine, lui raconte une histoire, lui propose de rester...

Au fil des histoires et des rencontres qui parsèment ce récit, Clémentine apprend à s'apaiser, à voir les choses autrement, à changer de perspective, à comprendre qu'il ne faut pas forcer, à moins douter, à prendre confiance en elle.

Encensé par les Bulleurs du mercredi, je savais que cet album, premier d'une série de cinq, me plairait.

Le dessin est doux et lumineux, les personnages attachants (ou pas). Bien sûr, il fait quelques facilités mais le propos est vraiment apaisant, les histoires qui parsèment le récit sont zen et issues de la sagesse populaire asiatique.

Il invite à changer nos manières de regarder et d'être pour être plus en accord avec nous-mêmes. Forcément, cela me plaît!

2/ Que suis-je en train de lire en ce moment?

C'est lundi, que lisez-vous? #319

Impact.Olivier NOREK. Editions Michel Lafon, à paraître le 22 octobre 2020

Impact, le titre du nouveau thriller d'Olivier Norek est particulièrement bien choisi, tant il nous percute, nous bouscule, nous questionne.

A l'heure où l'atermoiement écologique ne devrait plus être de mise et des actions claires et nettes clairement engagées, il nous livre un récit qui happe bien cruellement. Son anti-héros, ancien militaire, ancien policier, a des revendications qui le dépassent de beaucoup, qui vont au-delà de lui-même et de sa génération. Il s'engage pour le futur et celui de la Terre.

Bien sûr, ses méthodes sont musclées et contraires à la loi, mais lorsqu'il n'y a plus d'autres possibles, il faut en créer. Lorsque les paroles ne sont que des blablas, les actions sans cesse chiffrées et reportées, il faut impacter.

J'ai peur de trop en dire sur ce thriller qui nous décrit la planète et le monde entre aujourd'hui et dans deux ans, avec un méchant pas si méchant, aux méthodes peut-être extrêmes mais rendues nécessaires, mais finalement semblables à celles de ses "ennemis". Un portrait tout en nuances qui dépasse les individualités.

Le récit est haletant et addictif, enrichi de données et découvertes scientifiques, écologiques, de discours, d'évocations de personnalités. Les thèmes abordés par Olivier Norek sont brûlantes d'actualité et m'intéressent énormément.

Après avoir découvert Olivier Norek avecpuis son premier thriller Code 93, qui étaient des enquêtes à rebondissements mais plutôt classiques, nous voici dans un autre genre avec un méchant que l'on ne peut que vouloir rejoindre dans son combat.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois