Les femmes ne plaisantent pas avec l’amour

Un peu occupée ces temps-ci, j’ai dû faire un break et reporter ma chronique de la semaine dernière. Je suis donc ravie de vous retrouver avec cette nouvelle lecture ! Et avant de vous en parler, je tiens à remercier l’auteur, Jean-Pierre Levain, de m’avoir confié son premier livre, via le site SimplementPro.

Les femmes ne plaisantent pas avec l’amour

320 pages – LBS Sélection – Broché (29/09/2020)

Mon avis :
Quand l’auteur m’a proposé de chroniquer son livre, le titre m’a plu. Avant même de lire le synopsys, j’ai imaginé plein de choses : des femmes vengeresses en pagaille, par blessure, par jalousie… et aussi par amour. Et vous savez quoi ? J’avais tout faux !
On entre dans le vif du sujet avec une mise en bouche assez crue (vous aimez le tartare ?) : la tentative d’assassinat d’Eva Karsanti, riche entrepreneuse dans la région lyonnaise. Elle survit miraculeusement à ses blessures et sort du coma quelques jours après.
Fred Brazier, vieux loup solitaire et commandant au SRPJ, va diriger l’enquête avec sa collègue Gaëlle Lebras. Le binôme va suivre des pistes tous azimuts, traquer le moindre indice, questionner les proches (et les moins proches), recouper tous les témoignages. Ils vont tout faire pour assembler les pièces de ce puzzle meurtrier, accumuler des preuves, et ce sera la valse hésitation jusqu’à l’esquisse d’un mobile qui leur mettra la puce à l’oreille et en tête le nom d’un coupable difficile à formuler tant ils ne s’y attendent pas. Et nous non plus ! Même si au fil des pages, quelques idées peuvent s’immiscer dans la tête du lecteur, l’identité de l’assassin et le mobile sont une véritable surprise.

J’ai eu du mal à accrocher au personnage d’Eva, je n’arrivais pas à avoir d’empathie pour elle en tant que victime, d’autant que son mari et sa fille sont un peu effacés. Mais j’aimais bien Fred et Gaëlle, dont la complicité était évidente dès les premières lignes. Je me suis laissée prendre au rythme de l’enquête, pleine de détails sur les procédures légales, techniques et balistiques ; l’auteur est très bien documenté, on a presque la sensation d’être un OPJ de l’équipe.
Je n’ai pas compris tout de suite le rapport du titre avec l’histoire, mais quand on en a une vue d’ensemble, on réalise toutes les formes d’amour qui touchent les femmes – de ce roman, mais pas que – et la manière dont elles le ressentent et l’expriment : que ce soit une mère pour sa fille, une femme pour sa compagne, l’admiration d’une femme pour un mari qui a choisi de s’occuper des enfants pour qu’elle puisse vivre et travailler comme bon lui semble, une femme qui retrouve un amour de jeunesse, l’amour des autres dans la solidarité et la bienfaisance, ou l’amour dans la différence d’âge. Et elles assument toutes.
Ce livre, dans lequel l’amour est conjugué au féminin pluriel, pourrait aussi être une ode au féminisme et son combat, tant il est présent en arrière plan de l’enquête.
Mais rassurez-vous, il est loin de virer « guimauve », c’est un polar, un vrai, avec une histoire très à l’écart des sentiers battus.
La cerise sur le gâteau ? Les références littéraires et cinématographique parsemées tout au long de l’ouvrage ; elles m’ont souvent fait sourire (Ah ! Wes Craven et ta « Dernière maison sur la gauche »…).

Vous l’aurez compris, ce livre m’a beaucoup plu. Et s’il vous tente aussi, il est dispo chez tous les bons libraires 😉

Les femmes ne plaisantent pas avec l’amourChallenge Thrillers et Polars

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