Sacrées Sorcières. Roald DAHL et Pénélope BAGIEU – 2020 (BD)

Sacrées Sorcières. Roald DAHL et Pénélope BAGIEU – 2020 (BD)

Sacrées Sorcières

D'après le roman de Roald DAHL
Adapté et dessiné par Pénélope BAGIEU
Editions Gallimard BD, janvier 2020 304 pages

Thèmes : Sorcières, Ogresses, Famille, Entraide, Fantastique, Deuil

Ayant perdu ses parents dans un tragique accident de voiture, le petit garçon de notre histoire, 8 ans, est élevé par sa grand-mère.
Excentrique, fumant le cigare, énergique, elle est aux petits soins avec lui, l'affublant de surnoms tous plus affectueux les uns que les autres, le laissant construire sa cabane et lui racontant des histoires.
Des histoires de sorcières.
C'est qu'elle en a connu.
Oui, les sorcières existent toujours et elles sont partout parmi nous.
Ce sont des créatures qui prennent l'apparence de femmes dans le but de faire disparaître tous les enfants du monde.

Un jour qu'il est à sa cabane dans le jardin, une voix mielleuse lui demande de descendre. Sa grand-mère lui ayant appris tous les signes permettant de reconnaître une sorcière, il reste perché jusqu'à ce que la nuit tombe.
Effrayée par son récit, elle fait un malaise et son médecin lui intime d'aller se reposer au bord de la mer.
Et c'est ainsi qu'ils arrivent tous deux à l'Hôtel Magnificent, dans lequel se tient un Congrès de sorcières...

Cette adaptation du roman de Roald Dahl par Pénélope Bagieu a enchanté nombre des Bulleurs du mercredi, et ayant lu le roman sans qu'il ne m'en reste grand-chose (cela m'est revenu au fil des pages), et comme j'adore les adaptations, j'ai craqué.

Aussitôt acheté, aussitôt dévoré par mon 9 ans qui s'est régalé, le lisant et le relisant, parfois même à voix haute. Quand on aime, on partage !
Mon 11 ans a lu le roman cet été et s'est aussi délecté de cette version BD.
Il n'a pas été aisé de mettre la main sur cet album, je vous le dis !

J'ai beaucoup aimé l'interprétation qu'a eue Pénélope Bagieu.
J'ai adoré le personnage de la Mamie pas-du-tout-gâteau, pour laquelle Pénélope Bagieu s'est inspirée de la sienne.

Son trait est dynamique et coloré, très expressif, parsemé de nombreux détails.
Elle a apporté quelques changements ici ou là, pour coller davantage à notre époque et c'est réussi : une fille comme comparse du petit garçon (Que dire de ses parents ?!), une Grandissime Sorcière très " Business Woman " encore plus affreuse, et qui s'exprime différemment...

De l'humour, de l'action, des frissons, pour nous parler avec délicatesse de la famille, du deuil, de la Mort (les presque dernières pages sont fortement émouvantes) et de la figure féminine, qu'elle soit chaleureuse ou effrayante, mais toujours forte. D'ailleurs, le nom de Mona Chollet figure dans les remerciements (il faut vraiment que je lise son essai Sorcières : la puissance invaincue des femmes.)

- Tu peux tout de suite oublier tes ridicules sorcières de contes de fées.
- Un balai volant ? Vraiment ?
Toutes ces idées grotesques ont été inventées il y a longtemps, à une époque où les gens croyaient voir des "sorcières" un peu n'importe où... Il en fallait peu pour qu'une femme soit soupçonnée d'en être une vraie. On se méfiait des vieilles dames désobéissantes, et on leur prêtait des pouvoirs maléfiques !

Et là de penser à Ursule, la mère de Verte - de Marie Desplechin.

Et pour se régaler toujours plus, un film Sacrées Sorcières avec Anne Hathaway et Octavia Spencer (❤) doit sortir au cinéma le 18 novembre 2020.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois