Je suis le genre de fille de Nathalie Kuperman

Je suis le genre de fille de Nathalie Kuperman

Publié aux éditions Folio,

" D'accord " : c'est peut-être le mot qu'elle dit le plus souvent, par fatigue, lâcheté ou absence d'à-propos. Mais certains soirs, tard, après avoir improvisé une danse dans son salon pour chasser les contrariétés de la journée, elle est capable d'envoyer des mails incendiaires ou insensés pour rectifier la situation. Oui, c'est le genre de fille accommodante, avec ses proches, son ex-mari un brin narquois, son adolescente de fille, son trop parfait collègue de travail.
Puis ceux à qui elle tient inlassablement la porte dans le métro, ceux qu'elle laisse passer indéfiniment devant elle à la caisse du supermarché au motif que leur caddie est moins rempli. Conciliante, oui, jusqu'au moment où elle dit non, un immense Non lancé comme un éclat de rire à la figure de ceux qui ne doutent jamais d'eux, qui tiennent à jouer le premier rôle dans leur comédie sociale. Mais pour qui se prennent-ils ?

J'explore inlassablement les romans du Trophée Folio-Elle. Avant dernier titre, Je suis le genre de fille est le genre de roman qui a failli me tomber des mains. Comme j'ai une tendance un peu sado-maso en terme de livre, je suis allée au bout. C'est à se demander l'intérêt que peut représenter ce bouquin.

Juliette a la cinquantaine, une fille ado. Elle est divorcée et à part dire que son ex est un " connard ", on n'apprendra pas grand chose d'elle. Juliette a une petite vie, étriquée dans laquelle il ne se passe rien. Tous les chapitres commencent par la même phrase: " je suis le genre de fille ". Alors n'attendez pas que Juliette soit le genre de fille pétillante, vivante, intéressante. Non, Juliette est le genre de fille déprimante et chiante. Elle se plaint de tout, tout le temps, rien ne va: sa fille, son boulot, ses mecs, ses amies. Et s'il y a bien un truc que je déteste dans la vie (après la faim dans le monde) c'est les geignards.

Je me suis ennuyée d'un bout à l'autre à tel point que j'ai bien failli abandonner mais je voulais savoir si Juliette avait un sursaut de vie, une étincelle. Rien, le néant. Le style est sans intérêt aussi. Je suis le genre de fille est une longue litanie de plaintes inintéressantes.

Ne lisez pas ce roman ou plutôt ne l'achetez pas(vous pouvez l'emprunter). Avec les quelques euros économisés, allez boire un verre à la santé de Juliette. Ce sera déjà ça.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois