Olga de Bernhard Schlink

Olga de Bernhard Schlink

Publié aux éditions Folio,

L'est de l'empire allemand à la fin du XIXe siècle. Olga est orpheline et vit chez sa grand-mère, dans un village coupé de toute modernité. Herbert est le fils d'un riche industriel et habite la maison de maître. Tandis qu'elle se bat pour devenir enseignante, lui rêve d'aventures et d'exploits pour la patrie. Amis d'enfance, puis amants, ils vivent leur idylle malgré l'opposition de la famille de Herbert et ses voyages lointains. Quand il entreprend une expédition en Arctique, Olga reste toutefois sans nouvelles.
La Première Guerre mondiale éclate, puis la Deuxième. À la fin de sa vie, Olga raconte son histoire à un jeune homme qui lui est proche comme un fils. Mais ce n'est que bien plus tard que celui-ci, lui-même âgé, va découvrir la vérité sur cette femme d'apparence si modeste.

J'ai lu (il y a bien longtemps maintenant) Le Liseur de Bernhard Schlink et j'avais adoré. C'était une excellente lecture. Avec Olga, mon sentiment est plus mitigé. Si je lui reconnais une belle plume (et une belle traduction), j'ai été moins emballée par cette lecture.

Le roman est divisé en trois parties. Le première partie raconte la rencontre entre Olga et Herbert à la fin du 19ème siècle, en Allemagne. Olga vient d'un milieu pauvre. Orpheline, elle est recueillie par sa grand-mère qui n'éprouve aucune affection pour elle. Olga souhaite devenir institutrice et à force d'acharnement et de travail, elle y parvient. Herbert, lui, est le fils d'un grand propriétaire terrien. Il rêve de voyages et d'aventures. Il aime Olga mais leur statut social est un obstacle à leur mariage. Cette première partie nous raconte donc comment Olga et Herbert se rencontrent et s'aiment en secret. La narration m'a paru lointaine. L'auteur esquisse à grands traits la vie des personnages sans entrer dans les détails, de manière finalement sommaire. J'avais très peur d'abandonner ce roman d'autant plus que la relation entre Olga et Herbert est loin d'être idyllique. Herbert est sans cesse aux quatre coins du monde, laissant cette pauvre Olga seule, qui l'attend inlassablement.

Bienheureusement, la deuxième partie du roman accélère les choses et nous présente Olga sous un autre angle. Alors qu'Herbert est partie en expédition au pôle Nord, Olga continue sa vie. Elle devient couturière pour une famille de pasteurs et se lie d'amitié avec Ferdinand, le petit dernier. Ainsi, on change de point de vue. Ferdinand nous raconte comment Olga est entrée dans sa vie et est devenue une confidente, une grand-mère, une amie. Olga va mourir avec ses secrets et Ferdinand va tenter de les percer...

Bernhard Schlink balade son lecteur à travers l'Allemagne. Les guerres se succèdent, Olga reste dans l'ombre. Il nous dresse le portrait d'une femme forte mais discrète. Olga est une héroïne très humaine. Le retournement de situation finale est très intéressant. Le roman reste cependant monotone et il m'a manqué un petit quelque chose pour je sois totalement accrochée par cette intrigue.

" Olga " est un roman qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je garde cependant en tête la plume de l'auteur délicate et profonde.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois