Qui doit mourir ?

Qui doit mourir ?

On dirait le début d’une blague… La star du lycée, le super athlète, le meilleur élève, l’accro aux joints et le solitaire se retrouvent dans la même pièce. Ils ont été sélectionnés pour un dîner exclusif. Pour quoi ? Par qui ? La farce tourne au vinaigre. Au centre de la pièce se trouvent une bombe à retardement, une seringue de poison et le message suivant : vous avez une heure pour tuer l’un d’entre vous. Sans cela, vous périrez tous, dans cette pièce. Pourquoi eux ? Qui les a piégés ? Alors que chacun cherche dans son passé ce qui le lie aux autres, l’évidence se dessine : ils cachent tous un secret… Un secret dangereux. Un secret fatal ? Chacun tente de sauver sa peau, mais la question reste. Qui doit-on sacrifier ?

⋅ Sortie le 17 juin 2020
⋅ Thriller YA

2/5

Qui doit mourir est un thriller YA que j’avais déjà repéré en VO, notamment grâce à sa couverture vraiment réussie. La couverture française n’a pas attiré tout de suite mon regard, mais j’ai quand même voulu tenter le coup et c’est l’heure du débrief !

Le risque, quand on est enfermés dans une pièce avec cinq autres personnes, une bombe et une seringue de poison morte, c’est qu’à un moment donné tout dégénère.

Ma lecture a très bien commencé et j’étais même très enthousiaste à l’idée de lire la suite : les premiers chapitres posent les bases et promettent une histoire particulièrement sombre, mais la tension retombe comme un flanc dans le roman et j’ai fini par m’ennuyer les trois quarts du temps. Mon intérêt pour cette histoire s’est envolé à une vitesse impressionnante, au point de finir quelques chapitres en diagonale… Tout est très répétitif, long, rempli de blabla pas forcément intéressant, et l’intrigue a été d’une prévisibilité (ça existe ce mot ?) incroyable. Certains éléments m’ont fait penser à Qui ment ?, un autre ouvrage du même style, mais le roman peine à s’en détacher et à proposer un truc original. C’est du vu et revu alors que je pensais avoir déniché un thriller vraiment intriguant vu le résumé. Presque un plot twist avec cette lecture (et le seul de l’histoire). Rien n’est vraiment mémorable ici, on se focalise plus sur les dramas de la vie lycéenne que sur du suspens ou du psychologique.

Les personnages ne rattrapent pas ce bazar puisque ce sont des stéréotypes sur pattes : je ne saurai les décrire que par le terme que l’autrice utilise le plus pour eux. On a droit au drogué, au génie musical, à la peste de service et plus encore, et ils n’ont aucun développement ni même un début de personnalité un tant soit peu complexe, alors que l’autrice ajoute des flashbacks tous les deux chapitres (qui cassent l’ambiance, d’ailleurs). Ils sont vides et sans intérêt, au point que j’ai fini par mélanger quelques noms… Les dynamiques entre eux et elles sont plates, trop faciles à comprendre et le charisme est bien absent : pour le coup, je suis passée complètement à côté.

Bref, un récit qui ne tient pas ses promesses pour moi.

Merci à Albin Michel pour l’envoi !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois