La série G.I. Joe de Paul Allor et Chris Evenhuis continue en focalisant sur une nouvelle recrue, Fadeaway. L'occasion de voir une figure bien connue de cet univers.

Comme je le précisais lors de ma critique du précédent numéro - qui remonte à des lustres, le titre est une belle découverte. D'abord pour sa partie artistique que je trouve vraiment chouette. La coloriste Brittany Peer joue avec les effets pour bien mettre en évidence les différentes actions qui s'alternent. Ce léger filtre bleuté est assez efficace et permet de bien suivre l'alternance entre les flashbacks et le présent pendant lequel Fadeaway et les autres Joes racontent à Scarlet ce qui s'est passé.

Chris Evenhuis a un style très simpliste : ligne claire, peu de détails sur les visages, assez pour être expressifs (et les personnages féminins et masculins ont le même traitement). C'est assez froid mais, purée, ça envoie du bois. L'art séquentiel est franchement excellent avec des personnages bien expressifs dans leurs poses et les scènes de combat sont aux petits oignons.

L'histoire de Allor est également un bon argument de lecture. Il y dessine une dystopie intéressante faisant des Joes des rebelles qui doivent combattre le pouvoir en place et les personnages sont alors confrontés à des choix difficiles. Le scénariste écrit de bons personnages et créent de beaux moments d'émotion. Rien n'est tout blanc, rien n'est tout noir, on navigue dans une nuance de gris très intéressante et prenante.