Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Romans

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Romans

Encouragée depuis quelques années par mon amie Nathalie pour participer au Grand Prix des Lectrices Elle, j'ai enfin osé sauter le pas l'année dernière.

Réponse positive reçue début juillet et réceptions des premiers livres fin août, l'aventure du 51e Grand Prix des Lectrices Elle commençait !

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Romans

J'ai publié sur le blog une chronique pour chacun des livres lus, que je l'ai aimé ou non, vous pourrez retrouver chacune en cliquant sur le titre.

Je sais que je suis assez longue pour décrire et écrire, mais je crois m'en être plutôt bien sortie. Le confinement n'a pas aidé la dernière sélection. Impossibilité de lire pour moi, par manque de temps d'abord, mais aussi faute d'envie. Alors pour faire mes fiches de lecture, cela a été assez compliqué. Mais j'ai été jusqu'au bout, j'en suis contente, d'autant que deux livres sur trois m'ont ravie !

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Romans

    C'est l'histoire de la descente aux enfers d'un couple noir américain, dont la vie leur souriait pourtant. Accusé de meurtre sans preuves ni témoins fiables, Roy est incarcéré pendant douze ans et nous assistons au lent délitement de son couple avec Celestial. La quatrième de couverture laissait penser à un roman engagé sur la cause noire aux États-Unis et à leur combat encore trop actuel aujourd'hui (ce qui est encore plus tristement vrai au moment où j'écris ces lignes #blacklivesmatter). Mais cette lutte ne m'a pas semblée assez approfondie car elle n'est en fait pas le sujet du roman. Son sujet est le couple et comment il résiste ou rompt face aux adversités et au temps qui passe. Je suis donc ressortie mitigée de cette lecture car je m'attendais à autre chose. Hormis cela, la construction polyphonique et l'écriture de ce roman sont agréables.

    Ce roman aux allures biographiques lie et relie l'historie de famille de l'auteur à lui-même. Il nous raconte la vie de son grand-père maternel en Argentine, son métier, son foyer, et surtout sa plongée dans le silence lorsqu'il a appris la guerre en Europe et particulièrement le joug nazi en Pologne et les conditions de vie du Ghetto de Varsovie, dans lequel se trouve sa mère. C'est un récit poignant qui décrit avec force le sentiment (injuste, coupable, fataliste) de n'être pas à sa place et la cruelle dualité du temps.

    L'autrice a choisi de nous raconter Frida Kahlo d'une manière chromatique et picturale, à l'instar de cette belle couverture. Au gré des couleurs et de sa vie, elle nous décrit la relation intense, passionnée, tumultueuse, dévastatrice de Frida avec Diego Riviera, son emprise sur elle.

    , et à nouveau, une autrice découverte. Dans ce roman, elle nous fait le récit de la prise de parole de Livio. A travers le choix du personnage historique de son exposé, Livio parle de lui-même. Et ainsi il lie plusieurs temporalités pour dire que certaines choses n'ont malheureusement pas changé et l'autrice entremêle-t-elle le présent de Livio à quelques éléments de son passé et de son amitié avec Camille. Entre maladresses, dénonciation et désarroi, il laisse son auditoire tantôt intéressé, tantôt ennuyé, tantôt pantois.

Lorsque j'avais lu ce roman, j'avais ressenti les mêmes émotions que celles des camarades de classe et de la professeure de Livio, et ce jusque la fin du roman, que l'on redoute de voir venir. Aujourd'hui, il me reste un sentiment entremêlé de tristesse et de fatalité, car ce qui y est décrit n'est malheureusement que trop vrai et toujours d'actualité.

Girl est un roman dense qui m'avait été difficile de lire et qui avait nécessité de nombreuses pauses. A cause des descriptions, du lieu et de l'écriture de l'autrice. Il ne me reste aujourd'hui que des impressions fugaces de certains passages.

Sandrine Collette, par le biais de phrases aussi courtes que percutantes, dans un style glaçant mais empreint de poésie, nous décrit un possible monde d'après. Un genre qui n'est pas nouveau (son récit m'a beaucoup renvoyée à la série U4) mais qui prend au ventre. Et comment ne pas penser à ce que nous vivons depuis plusieurs mois ?

A chaque fois que je lis ce titre, j'ai envie de le prolonger, en disant 10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange et beau. Car il y a tant de beauté dans ce roman. Des choses difficiles, abjectes, mais aussi tant d'autres splendides. Et quelle écriture ! Elif Shafak m'a fait voyager et je garde un souvenir fort et ému de cette lecture avec une très forte envie de découvrir ses précédents romans !

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Romans

  1. Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie RomansMa participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Romans

    10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange. Elif Shafak. Éditions Flammarion

  2. Rien n'est noir. Claire Berest. Éditions Stock

  3. Dévorer le ciel. Paolo Giordano. Éditions du Seuil


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois