Le retour – Andreï Zvyaguintsev

Andreiï Zvyaguintsev, réalisateur russe, frappe un grand coup avec son premier long-métrage Le retour en 2003. Un film réussi en tout point et dont on parle trop peu. Un film qui mériterait d’être plus connu !

Aujourd’hui votre bonne vieille Tata a décidé de s’armer de son clavier pour vous parler cinéma. Parce que ça faisait longtemps qu’on voulait parler cinéma. Parce que ça faisait longtemps qu’on avait pas parlé cinéma. Et parce que ça faisait qu’on avait pas parlé ici, TOUT COURT!

On vous parle aujourd’hui d’un film qu’on a adoré mais qui reste peu connu. Voilà un article qu’on garde sous le pieds (les brouillons WordPress en gros) depuis presque un mois. Et un mois, c’est trop. Y a un moment quand faut y aller faut y aller !

Le retour – Andreï ZvyaguintsevOui oui on sait Shia… Et coupe nous cette queue de rat qu’on ne saurait voir!

Réalisé en 2003, Le Retour nous raconte une histoire simple. Celle de deux frères qui voient un jour leur père revenir à la maison. Ce père, dont il ne savent rien, même pas réellement où il était tout ce temps, ils vont apprendre à le connaître en notre compagnie, pour le meilleur et surtout pour le pire.

Dans Le Retour, Andreï Zvyaguintsev dévoile pour la première fois ses talents de réalisateurs. Car du talent, le monsieur en a à la pelle. Votre bonne vieille tata a été éblouie par sa capacité à montrer plutôt qu’à dire les choses. Voilà qui est le propre du cinéma mais bien trop de films usent des dialogues plus que des images pour passer leurs messages. Et si vous voulez notre avis, en général c’est pas signe de qualité !

Le Retour aborde des questions qui prendront toujours plus d’ampleur dans la suite de la filmographie du réalisateur et se présente par conséquent comme une belle porte d’entrée vers son cinéma. Zvyaguintsev aime à parler de familles tendues par des relations conflictuelles, que cela soit dit. Avec un scénario de base léger, sans grande matière, Zvyaguintsev signe un film profond sur la relation au père, l’enfance et le passage à l’âge adulte.

Le retour – Andreï Zvyaguintsev©Océan Films.

Les paysages de la Russie sont rendus à merveille par la photographie à la fois brute, épurée et froide pour laquelle opte Zvyaguintsev nous offrant au passage un film contemplatif sans être trop lent (chose qu’il aura du mal à reproduire avec Elena en 2011. Personne n’est parfait hein!). On s’aventure en la compagnie de nos trois protagonistes dans un road trip où la tension est latente. Dès les premières minutes du film, le sentiment que tout ça se terminera dramatiquement nous effleure. Cette impression ne nous quittera plus, jusqu’à la dernière minute.

Porté par un trio d’acteurs remarquable, Le Retour marque par son réalisme. Zvyaguintsev dévoile en toile de fond une société russe traditionnelle dans laquelle le père apprend à ses fils à devenir « de vrais hommes », quitte à les traiter violemment.

Le retour – Andreï Zvyaguintsev©Océan Films.

Le Retour est un film d’une beauté rare. Zvyaguintsev pose un regard brut sur la famille et sur la puissance des relations fraternelles. Les deux frères grandissent ensemble, affrontent les évènements, dans le même bateau, malgré leurs chamailleurs. Ils entretiennent ce genre de relations qui permettent de tout surmonter, même le pire.


Avez-vous déjà vu un film de ce réalisateur? Si oui on serait ravies d’en discuter avec vous en commentaires ! ♥

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois