Premières lignes #116 : Le libraire de Cologne

Premières lignes #116 : Le libraire de Cologne

Premières lignes est un rendez-vous initié par Ma lecturothèque. Le principe est simple, tous les dimanches, je vais vous citez les premières lignes d’un ouvrage.


Prologue

Dimanche 31 décembre 1933. Cologne. Allemagne.

Il est plus de 20 h 30 lorsque Ludwig Brodsky saute du tram dans la Budengasse. Il est en retard au réveillon de la Saint-Sylvestre. Son oncle, Alexander Mendel, très à cheval sur les règles de convenance, lui en fera certainement la remarque. Je n’aurais pas dû passer chez Lore, pense le jeune homme. Je me demande vraiment pourquoi Alexander ne l’a pas invitée, comme il le fait tous les ans depuis que nous sommes fiancés ?
Ludwig marche vite, tentant d’éviter les flaques d’eau laissées par la pluie. Il pénètre enfin dans l’immeuble et montre l’escalier quatre à quatre. Je ne lui dirai pas que j’ai fait ce détour. Je lui expliquerai que c’est la faute de Platon, que je n’ai pas vu passer l’heure, que j’étais trop absorbé par la traduction de L’apologie de Socrate.
Je sais qu’il sera sensible à cette excuse, en partie vraie. Nous parlerons du philosophe…

Premières lignes #116 : Le libraire de Cologne


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois