Titre : Beauté, tome 1
Auteurs : Hubert et Kerascoët
Date de parution : mai 2011
Editions : Dupuis
La nature n’a clairement pas fait de cadeaux à la jeune Morue. Et en plus de son physique ingrat, une odeur repoussante lui colle à la peau à force d’écailler du poisson toute la journée.
Subissant sans cesse les railleries des villageois, Morue se morfond. Sa rencontre avec une fée, qu’elle sauve d’un mauvais sortilège, va lui permettre de faire un vœu. Celui de la beauté.
Morue est alors perçue comme une femme au physique ravageur. Mais en réalité, elle n’a pas changé et sa nouvelle apparence n’est qu’une illusion aux yeux des autres. Convoitée, jalousée et admirée, la jeune femme, qu’on nomme désormais Beauté, sème la zizanie parmi les mâles du royaume, les rendant fous de désir, provoquant ainsi guerres et chaos. Peu à peu, Morue déchante et découvre le revers de la médaille.
Mon enthousiasme a été fort pour ce premier volet. Je me suis d’ailleurs empressée d’emprunter la suite de cette trilogie qui est également excellente avec un final inattendu, parfaitement à la hauteur.
Un conte sarcastique plein de rebondissements qui revisite avec brio les codes du genre. Mais attention, tout est loin d’être rose car l’histoire s’avère aussi cruelle et sombre. Autour d’un scénario croustillant très bien mené, j’ai découvert le crayonné tout en rondeur de Kerascoët qui m’a beaucoup plu.
J’ai suivi avec énormément de plaisir les péripéties de cette héroïne sotte et capricieuse à travers cette bande-dessinée qui évoque de manière pertinente et cynique les diktats de la beauté.
Une fabuleuse lecture à l’humour mordant qui m’a agréablement surprise.
