Jeudi 16 avril 2020, journée de m...e

Voilà, cela ne m'arrive pas souvent d'écrire sur les morts de gens connus parce qu'elles m'affectent plus ou moins, en fonction de la résonance de l’œuvre de la personne défunte. Et là, coup sur coup, deux personnalités importantes dans ma vie d'humaine sont décédées à cause de ce satané virus (la covid-19) hyper actif et radical dans son expansion et dans sa capacité d'anéantissement  : 
  • la première, Luis Sepulveda qui avec son Le Vieux qui lisait des romans d'amour m'a laissé en mémoire un immense moment littéraire (je ne vous dis pas le nombre d'exemplaires en poche achetés pour partager cette œuvre majuscule tant elle est exceptionnelle, accessible, parfaitement écrite, équilibrée et moderne, terriblement moderne) ; 
  • la seconde, Christophe, dont l'Aline est allée vers Les paradis perdus et pour qui Les mots bleus résonnent aujourd'hui encore plus dans ma maisonnée (mon cher et si tendre A. la fredonne entre deux prises vidéo, ce qui signifie tout le trauma et l'affection que notre couple porte à ce musicien exceptionnel au Succès fou constamment en innovation musicale, un artiste arty, dont l'intemporalité s'est à la fois installée dans la branchitude et le marquage à la culotte des seventies, un pont entre différentes époques musicales à lui tout seul. 

À l'annonce de ces deux pertes immenses de deux personnalités discrètes qui ont toujours mis en avant leur talent (sans jouer sur leur vie privée), j'ai exprimé des m...e à foison. Ce n'est pas gracieux, plutôt grossier mais cela venait de mon cœur. Des m...e que je transforme en MERCI pour toutes vos œuvres, votre héritage que nous allons faire perdurer.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois