La passe miroir – Les disparus du clairdelune

La passe miroir – Les disparus du clairdelunePriscilla et moi avons décidé de lire cette saga en binôme, pas facile avec nos emplois du temps, qu'ils soient professionnels ou personnels, de nous caler une date. Ce confinement a été l'occasion de se faire plaisir avec ce tome deux de La passe miroir. Voici notre avis sur le tome 1: La passe miroir – Les disparus du clairdelune https://livresque78.com/2019/12/31/la-passe-miroir-tome-1-les-fiances-de-lhiver-de-christelle-dabos

Quelle jubilation de retrouver Ophélie, Roseline, Bérénilde et tout ce monde plus ou moins beau, qui peuple la Citacielle.
Notre premier constat est la profondeur que prennent l'histoire et les personnages, malgré sa maladresse, Ophélie a pris en maturité, elle est ici décidée et bien moins hésitante, il faut dire qu'elle en a vécu et vu de toutes les couleurs. Thorn est quant à lui un personnage qui nous a dès le début, fortement intrigué et cela ne fait que se confirmer, il nous réserve encore des nœuds au cerveau malgré toutes les tentatives d'Ophélie d'en percer le mystère, la carapace de cet homme froid et distant, finira t-elle par se fissurer? Il est assez peu présent dans le premier quart du livre, c'est donc pour nous un réel bonheur de le voir réapparaitre de façon plus régulière dans l'histoire mais Thorn n'est pas le seul mystère de ce deuxième volume écrit par Christelle Dabos, elle nous fait découvrir une autre énigme dans la personne de Farouk, cet esprit de famille dont Ophélie va vite découvrir la complexité. La mère d'Ophélie fait aussi beaucoup parler d'elle, celle-ci démontre quand elle arrive au pôle une détermination sans faille à protéger sa fille, une maman lionne qui nous a fait sourire et dont nous admirons le courage à chacune des envolées. Quant aux autres personnages, ils acquièrent tous une profondeur : Archibald, l'ambassadeur qui donne l'impression fausse d'être heureux et de se moquer de tout ; Bérénilde dont la froideur se transforme peu à peu en une amitié sans limites, le chevalier dont on comprend peu à peu le comportement (sans l'excuser évidemment), Renard, Gaëlle, fidèles amis de l'ombre et puis tous les autres, les clans qui apparaissent au fur et à mesure, dévoilant la complexité des relations diplomatiques à la Citacielle et annonçant des aventures palpitantes.

Cette saga est le bonbon, la friandise que l'on veut faire durer et dont le goût reste un bon moment sur la langue.

Nous voilà à présent avec les éléments qui durant les 650 pages de ce roman vont nous faire vibrer, haleter, trépigner, et vont remuer en nous toute une foule de sentiments et d'émotions. L'auteur manie le fantastique avec brio, elle maîtrise à merveille les codes du genre et parvient à y ajouter un " je ne sais quoi", qui nous fait voyager dans un monde qui se crée sous nos yeux au fil des pages. Entre complots, jalousies, coups bas, Ophélie est la cible rêvée, elle va découvrir de bien trop près les dons et l'imagination de tous ceux qui aimeraient la voir repartir chez ell e.

Entre enquêtes, révélations, suspense et machiavélisme, Christelle Dabos nous propose ici une nouvelle fois une roman abouti et riche qui précipite l'envie d'en connaître la suite. Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui manque d'avancer : savoir où est Thorn, qui est Dieu, ce qu'il veut. Christelle Dabos a augmenté la complexité de l'intrigue d'un cran : le passé, le présent, le futur se mêlent dans une histoire dont on ne comprend pas encore l'ampleur. Notre enthousiasme pour cet univers est contrebalancé par l'envie de la faire durer le plus longtemps possible...


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois