» Ready ? Set… Read ! «

Ce rendez-vous a été créé par The Broke and the Bookish puis a été repris en français par Frogzine. Pour ma part, je l’ai découvert sur le blog de Vibration Littéraire.
Le but ? Toutes les semaines, on donne notre Top 10 selon un thème littéraire prédéfini, que l’on peut trouver sur le blog de Frogzine.

Thème de la semaine du 31/03/20

 Les 5 premières phrases des 10 derniers livres lus.

1. La Mémoire de Babel, de Christelle Dabos
    » L’horloge fonçait à toute allure. C’était une immense comtoise montée sur roulettes avec un balancier qui battait puissamment les secondes. Ce n’était pas tous les jours qu’Ophélie voyait un meuble de cette stature se précipiter sur elle.
   – Veuillez l’excuser, chère cousine ! s’exclama une jeune fille en tirant de toutes ses forces sur la laisse de l’horloge. Elle n’est pas si familière d’habitude. « 
   
2. King of Scars, de Leigh Bardugo
    » Dima entendit avant tout le monde les portes de l’étable se refermer bruyamment. Dans la maison, la cuisine bouillonnait telle une casserole sur un poêle. Avec ses fenêtres barricadées pour résister à la tempête, l’air y était chaud et humide. Les murs tremblaient du chahut causé par la discussion animée de ses frères, tandis que sa mère fredonnait une chanson que Dima ne connaissait pas, tout en battant la mesure avec le pied. Elle recousait la manche déchirée d’une des chemises de son père, son aiguille perçant le tissu à un rythme régulier, un écheveau de laine glissant entre ses doigts. « 
   
3. L’Envol du Phénix, de Nicki Pau Preto
    » Les deux œufs attendaient Véronyka, tapis dans les braises de l’âtre.
   Fébrile, la jeune fille se hâtait donc de réunir le plus d’ossements possible pour nourrir la flambée – fémurs de chevreuil noircis à la broche ou carrés de côte bouillis et rebouillis, friables comme du bois sec. Dans sa hâte, elle fouillait d’une main tremblante es monceaux d’ordures, entre la salade avariée et les épluchures de pommes de terre, pour en extraire des arrêtes de poisson pointues comme des aiguilles et les os creux, si délicats, de petites oiseaux.
   Au spectacle de la dernière découverte de Véronyka, la petite chouette perchée sur son épaule poussa un hululement de dégoût. Sa maîtresse lui intima gentiment de se taire et glissa les carcasses de volatile dans son panier, avec toutes ses trouvailles, avant de se redresser. « 
   
4. Evermore, de Sara Holland
    » A mon réveil, mes mains sont ensanglantées.
   Ça n’a beau être su’une illusion due au clair de lune et aux mouvements des ombres, je les frotte vivement contre ma cape humide, comme si ce simple geste pouvait chasser le rouge qui tache ma mémoire.
   Recroquevillée dans le cabanon de mon amie Amma, en bordure de Crofton, je claque des dents, davantage à cause de la peur que du froid. Enfermées un peu plus loin dans leur poulailler, les trois poules de sa tante caquètent. Une averse printanière crépite sur la toiture. « 
   
5. Everless, de Sara Holland
    » Presque tous les habitants de Sempéra trouvent la forêt effrayante, à cause des vieilles histoires de fées capables de figer le temps contenu dans leur sang ou de sorcières pouvant les vider de leurs années d’un simple chuchotis. On raconte même que l’esprit de l’Alchimiste hante ces bois, et qu’il est assez puissant pour emprisonner des étéernités entières dans un souffle.
   Moi, ce ne sont pas les fées qui m’effraient. La forêt recèle des dangers bien réels – des voleurs en embuscade, portant poignard acéré et poudre alchimique à la ceinture, prêts à saigner du temps à quiconque ose s’aventurer loin de son village. On les nomme les saigneurs. « 
   
6. Maudit Cupidon, de Lauren Palphreyman
    » Chère Lila,
   Je vous écris au nom de l’Agence Cupidon.
   Vous ne nous connaissez pas : notre organisation travaille dans l’ombre pour identifier l’âme sœur de chacun.
   Normalement, nous ne contactons pas nos clients. Nous préférons œuvrer en secret afin de créer la situation idéale pour que les deux personnes aient l’impression de se rencontrer par hasard.
   Mais il y a quelques jours, nous avons introduits vos données dans notre système et… « 
   
7. Romance, de Arnaud Cathrine
    » S’il y a bien un truc que je déteste dans la vie, c’est la fête. La première fois, j’avais treize ans. C’était chez Octave. J’avais grave emmerdé ma mère pour qu’elle m’autorise à y aller, j’aurais été dégoûté de manquer ça, j’étais au top de l’excitation, même si je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Première fête chez Octave, donc : une catastrophe intersidérale. « 
   
8. The Shadow Hour, de Melissa Grey
    » Rowan could pinpoint the exact moment he fell in love. It would take him ten years to admit it to himself, to gather the vocabulary necessary to encompass the complexity of his emotion, but he experienced the first stirrings of affection the second Echo stepped into his life.
   That day, Rowan’s mother had sent him, armed with a basketful of freshly baked cupcakes, to play with the Ala’s orphans. The Cupcakes had gone fast, and Rowan was lucky to have been able ta snag the last one, a fluffy concoction of red velvet cake and cream chees frosting.
   When the human girl entered the room a hush fell over the children. « 
   
9. The Girl at Midnight, de Melissa Grey
    » The Ala had gone to the library in search of hope. She walked throught the stacks, one hand tucked into the pocket of her trench coat, the other trailing over the cracked spines of well-loved books and through the dust collected on those lesser-loved ones. The last patron had departed hours earlier, yet the Ala kept her sunglasses on and her scarf wrapped tightly around her head and neck. The dimness of the library made her black skin appear almost human dark, but the feathers she had in place of hair and the unrelieved blackness of her eyes, as wilde and glossy as a raven’s, were pure Avicen.
   She was found of books. « 
   
10. Le Feu de la Sor’cière, de James Clemens
     » Consignés à l’encre noire sur un parchemin, les mots sont le paradis des insensés. En tant qu’écrivain, je suis bien placé pour le savoir. La prononciation change ; la signification évolue ; rien ne survit intact aux ravages du temps aveugle.
    Alors, pourquoi suis-je en train d’écrire ceci ? Pourquoi me lancer dans cette folie ? « 

Et vous, quel serait votre Top 10 ?

Je vous souhaite une bonne journée et de belles lectures,