Le sceptre d’Ottokar • Hergé

Par Bénédicte

Éditions Casterman, 2013 (62 pages)

Ma note : 16/20

Petit à petit, je poursuis ma découverte des albums Tintin en suivant leur ordre de parution en version colorisée. Si l’année dernière j’avais pu voyager en Écosse, en embarquant direction L’île noire, en 2020 cap sur la Syldavie, un petit pays (fictif) situé dans la région des Balkans. Le professeur Halambique. Le roi Muskar XII. Le château Kropow. Encore toute une galerie de personnages et de lieux que j’ai adoré retrouver. Notons aussi qu’à l’issue de cette aventure, Tintin est fait chevalier de l’ordre du Pélican d’or !

Lire un album Tintin est pour moi une véritable madeleine de Proust puisque petite, j’étais scotchée devant les épisodes du dessin animé. À trente ans, il m’arrive d’ailleurs encore de les regarder lorsque je tombe dessus. Le sceptre d’Ottokar faisait (et fait toujours) partie de mes intrigues préférées. Il s’en dégage un certain mystère et le professeur Halambique ne peut que titiller notre curiosité. Mais surtout, cet album introduit le personnage de Bianca Castafiore, la célèbre cantatrice. Hergé distille une petite dose d’humour, puisque lorsque celle-ci apparaît les vitres ne manquent pas de trembler (et Tintin de souhaiter ardemment être ailleurs ou se boucher les oreilles). J’ai donc forcément souri à chacune de ses apparitions. Cette lecture fut à nouveau une petite bulle de détente, parfaite pour oublier les tracas du quotidien.

J’ai appris que cet album pouvait être lu comme un plaidoyer visant à défendre la monarchie. La Syldavie serait une métaphore de la Belgique, tandis que le roi représenterait Léopold III en personne. Pour le contexte, ce huitième album des aventures de Tintin a été présenté au public pour la première fois à la fin des années 30.

Le sceptre d’Ottokar est à nouveau un bon cru. Je suis toujours autant sous le charme des dessins d’Hergé (simples mais colorés), et j’ai particulièrement aimé les personnages présents dans cet album : la Castafiore, une vraie diva mais qui me fait sourire, le roi de Syldavie, un monarque calme et intègre, ou encore le professeur Halambique, un peu dans la lune mais ô combien intrigant.