Le jour où j’ai adopté un trou noir de Michelle Cuevas

Le jour où j’ai adopté un trou noir de Michelle Cuevas

Stella, 11 ans, découvre un jour dans sa chambre... un trou noir. Il l'a suivie après une visite à la NASA et elle doit maintenant s'occuper de lui. Le problème, c'est qu'il avale tout ce qu'il touche ! Parfois, c'est pratique, comme lorsqu'il s'agit d'objets qui lui rappellent son père décédé.
Mais lorsque son chien disparaît à son tour, Stella et son petit frère doivent faire un voyage extraordinaire à travers le trou noir pour sauver leur compagnon... et les souvenirs de leur père.

L'incroyable voyage d'une fillette pour apprivoiser la tristesse.
Une aventure pleine d'humour où l'on croise toutes sortes de créatures et d'objets fantastiques
Un roman à hauteur d'enfant sur une thématique importante et difficile à aborder: le deuil

Pour les enfants dès 10 ans.

Dans ce récit écrit à la première personne , Stella Rodriguez , 11 ans, s'adresse à son père décédé dont elle ne parvient pas à faire le . Sa rencontre avec une espèce de blob d'obscurité doté d'yeux qui se révèle être un va constituer une étape déterminante sur le lent et difficile parcours qui mène à l'acceptation et à la reconstruction .

, diminutif de " singularité " - car au cœur de chaque trou noir se trouve ce que l'on appelle une singularité - est le seul nom auquel répond le trou noir. Dressé comme un chiot, il aspire tout ce qu'il touche, parfois malgré lui . Ni affamé ni méchant, Michelle Cuevas le dépeint comme une entité qui cherche juste à aimer et être aimée, à toucher et être touchée mais qui ne le peut pas, du fait de sa condition.

Stella cherche à se débarrasser de tous les objets, de tous les souvenirs qui lui rappellent son père, de tout ce qui ne va pas dans sa vie, et avec eux de sa douleur, afin de ne plus ressentir , et les donne à manger à Larry. Un petit voyage au cœur d'un Narnia cosmique va toutefois lui faire prendre conscience que toutes ces petites choses qui la raccrochent à son père, même disparues, demeurent encore quelque part en elle, et que tous ces petits riens qui parfois l'insupportent dans son quotidien sont les plus précieux des biens .

On n'est pas juste fait que de bons côtés. Pour être quelqu'un, il faut qu'on ait un est et un ouest, et un sud aussi. Si on enlève tout ce qui est pénible, on perd quelque chose d'essentiel, on perd le nord.

Le jour où j'ai adopté un trou noir est un roman qui évoque cette impression que l'on a certainement tous déjà eue, lorsque l'on perd quelqu'un, d'avoir un vide immense impossible à combler , un trou noir au fond de soi , dévorant, déchirant, dans lequel on a l'impression d'être aspiré, dans lequel l'obscurité est sans fin , dans lequel, pas même le plus infime des rayons de soleil ne perce, notion qui peut être difficile à aborder pour les enfants.

Michelle Cuevas nous offre une histoire touchante, délicate, sensible, originale et pleine d'humour , basée sur sa propre expérience du deuil. Elle donne à son jeune lecteur (ou moins jeune) des clés pour comprendre que l'être disparu demeure toujours en lui, même s'il n'est plus là , et que même perdu, il peut le guider encore. Une belle lecture pour celles et ceux qui chercheraient à apprivoiser le trou noir qui sommeille en eux .

12,95€

Le jour où j’ai adopté un trou noir de Michelle Cuevas