Les textes ne donnent pas dans l’argumentation véhémente, Thomas Scotto ne fonce pas tête baissée, il avance en finesse, croque des instants, des réflexions, des attitudes. Il varie les thèmes, les âges, les sexes et les discours. Chaque situation invite à la réflexion sans donner de leçon, expose un point de vue sans émettre de jugement.
Au final, les faits se suffisent à eux-mêmes, pas besoin d’enfiler de gros sabots pour faire passer le message. D’ailleurs le procès n’est pas uniquement à charge, la technologie a aussi ses atouts, ses avantages, ses bons côtés. Et « on ne doit pas refuser ce qui fera un plus grand futur commun. » Une pépite jeunesse aussi pertinente qu'intelligente.
Dans un brouillard de poche : Portraits au filtre des écrans de Thomas Scotto (ill. Madeleine Pereira). Editions du Pourquoi pas ?, 2020. 80 pages. 9,50 euros. A partir de 14 ans.