Delia Lamont a pris sa décision. Même si elle aime son travail au service de la protection de l'enfance du Maine, ses frustrations ont fini par avoir le dessus. Elle est sur le point d'ouvrir avec sa soeur Juniper un café-boulangerie, pour profiter de la douceur de l'existence.
Mais la nouvelle tombe : une enfant de cinq ans a été retrouvée au bord d'une route près d'une voiture où gisent deux cadavres. La fillette n'a donné que son prénom - Hayley.
Refusant d'abandonner cette petite qui n'a plus personne, Delia s'investit dans cette dernière mission. Tout en démêlant le dangereux mystère autour d'Hayley, Delia va revisiter sa propre histoire et enfin comprendre les drames de son enfance.

Le tigre dans la maison est un roman bouleversant que j'ai eu du mal à lâcher après avoir débuté ma lecture. Car entre le cartel de drogue, meurtre, violence physique et danger, Jacqueline Sheehan ne m'a laissé aucun répit.

Delia travaille au département des services sociaux d'aide à l'enfance, elle a toujours adoré son métier, mais celui-ci est aussi devenu à la longue une source d'épuisement et de stress qui l'ont poussé à prendre une décision radicale et démissionner pour aspirer à un quotidien plus serein. Comme ouvrir une boulangerie avec sa sœur. Mais c'est du moins ce qu'elle espérait jusqu'à ce qu'un jour elle entende parler d'Hayley, une fillette retrouvée errant sur le bord d'une route.

L'intrigue débute sur les chapeaux de roue, Delia s'est donnée pour mission de découvrir d'où vient Hayley , pourquoi elle était sur cette route et à mesure qu'elle fouille le passé de la petite fille, elle remonte dans son propre passé, car leurs histoires sont similaires par bien des égards. Entre suspicion, danger, meurtre, Delia devra prendre les bonnes décisions et emprunter le bon chemin, si elle tient à rester en vie, car elle est seule, sans personne pour l'aider ou la guider.

J'ai lu tellement de roman thriller ces dernières semaines que je m'attendais à me plonger dans un schéma classique, un meurtre, plusieurs coupables, un chemin tortueux et un final à couper le souffle. Je suis contente de voir que j'ai eu aussi tort que raison, car oui, il y a un final à couper le souffle, mais non l'intrigue ne concerne pas un meurtre, mais une quête de vérité sur une petite fille. Jacqueline Sheehan, de part sa plume poétique, m'a entraînée dans une histoire sombre, glauque et tordue, mais aussi époustouflante et belle à bien des égards. Elle ne prend pas de gant et expose les faits tels qu'ils doivent l'être, comme le démontrent certains des ses thèmes tels que les cartels, la drogue et bien d'autres. J'ai adoré faire la connaissance de Delia, elle n'a aucune limite, quand elle commence quelque chose, elle va jusqu'au bout quitte à y laisser quelques plumes.

Il ne faut pas passer à côté de ce roman, une fois plongé dedans, il est difficile d'en sortir.

On aime : la plume de l'auteure, l'intrigue, les personnages, le suspense, l'enquête, le dénouement final.