Je t’ai rêvé – Francesca Zappia

Je t’ai rêvé – Francesca Zappia

Titre : Je t’ai rêvé

Auteur : Francesca Zappia

Edition : Collection R

Genre : Jeunesse 

Pages : 450 pages

Parution : 12 Novembre 2015

note3

résumé

Vous, les gens normaux, êtes tellement habitués à la réalité que vous n’envisagez pas qu’elle puisse être mise en doute. Et si vous n’étiez pas capables de faire la part des choses ? Jour après jour, elle se retrouve confrontée au même dilemme : le quotidien est-il réel ou modifié par son cerveau détraqué ? Dans l’incapacité de se fier à ses sens, à ses émotions ou même à ses souvenirs, mais armée d’une volonté farouche, Alex livre bataille contre sa schizophrénie. Grâce à son appareil photo, à une Boule Magique Numéro 8 et au soutien indéfectible de sa petite sœur, elle est bien décidée à rester saine d’esprit suffisamment longtemps pour aller à l’université. Plutôt optimiste quant au résultat, Alex croise la route de Miles, qu’elle était persuadée d’avoir imaginé de toutes pièces… Avant même qu’elle s’en rende compte, voilà que la jeune femme se fait des amis, va à des soirées, tombe amoureuse et goûte à tous les rites de passage de l’adolescence. Mais alors, comment faire la différence entre les tourments du passage à l’âge adulte et les affres de la maladie ? Tellement habituée à la folie, Alex n’est pas tout à fait prête à affronter la normalité. Jusqu’où peut-elle se faire confiance ? Et nous, jusqu’où pouvons-nous la croire ?

monavis

Il y a un petit moment, je voyais beaucoup ce livre passer sur Booksta. Il m’a toujours intrigué, et il est dans ma pal depuis un bout de temps.

Nous faisons la connaissance d’Alexandra, lycéenne aux cheveux rouges et surtout schizophrène. Elle s’est fait virer de son ancien lycée pour avoir tagué le sol du gymnase. Elle va donc faire sa terminale dans un autre lycée, son but : paraître la plus normale possible, avoir son bac et s’inscrire dans les universités.

Dans ce lycée, elle connaît déjà Tucker qui travaille avec elle dans un restaurant. Mais très vite un garçon va l’intriguer, c’est Miles, le responsable du groupe de travail d’intérêt général du lycée, auquel elle doit participer. Mais ce Miles, elle a l’impression de l’avoir déjà vu, une histoire de homard à sauver, mais est-ce vraiment la réalité ? Le garçon de son souvenir était-il réel ? et surtout était-ce vraiment Miles ? Ce garçon étrange et froid, craint par tout le lycée…

Croire que quelque chose existe pour découvrir que ce n’est pas le cas revient à atteindre le haut d’un escalier en pensant qu’il reste une marche supplémentaire.

Bon je ne sais pas trop comment vous expliquer ce que j’ai pensé de ce livre. Je reste sur pas mal de positif quand même. La maladie y est, je trouve, très bien traitée. Les personnages sont plutôt attachants.

J’ai bien aimé le personnage d’Alex, elle fait vraiment tout ce qu’elle peut pour combattre les hallucinations, avec sa technique de prendre des photos. Elle a du mal à différencier la frontière entre la réalité et ses hallucinations, et du coup nous aussi on est complètement perdu.

J’ai trouvé ça vraiment bien tourné, l’auteure arrive à nous perdre, enfin pour ma part j’ai été clairement larguée par moments. Ne sachant plus non plus où était la frontière d’Alex, ce qui était vrai où ce qu’elle inventait. Autant j’ai aimé ce côté-là, autant il m’a freiné, j’ai du mal avec la conception de ne pas comprendre un livre. Et là, j’ai été tellement surprise par des choses que je pensais sincèrement vraies…

Existait-il une loi interdisant de donner un coup de pied dans la tronche des connards ? Probablement, il y avait toujours une loi pour nous empêcher de faire l’indispensable.

J’ai également beaucoup aimé le personnage de Miles, il est très perturbant mais très attachant. Il a du mal avec les émotions, les siennes, comme celles des autres. Il ne se rend pas forcément compte quand il blesse les autres. Ce qui rend encore, son personnage un peu plus froid. Mais quand on en apprend un peu plus sur lui, on comprend beaucoup plus son comportement.

Le duo Miles-Alex est vraiment touchant, j’ai beaucoup aimé le moment où ils ont commencé à s’apprécier et se faire confiance (après de multiples crasses d’un côté comme de l’autre).

Quand j’étais avec lui , je n’éprouvais pas le besoin de regarder par-dessus mon épaule . J’adorais prétendre être une adolescente normale qui faisait le mur et que tout le reste et tout le monde était -juste- normal .

Dans ce livre il y a également beaucoup d’humour et beaucoup d’autres choses abordées. L’écriture est très fluide, il se lit vite, et même si c’est un livre qui parle d’une maladie mentale, je l’ai trouvé très abordable, pas dans le cliché et pas non plus dans la pitié.

Si je n’avais pas été tant perdu par certains éléments du livre, j’aurais certainement encore plus apprécié ma lecture 😉

Il sortait tout droit d’un de mes délires, et pourtant il était bien là. Il était à cheval sur la frontière entre mon monde et celui des autres.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois