Auteur : Emilie Chevallier Moreux

Editeur : Noir d’Absinthe

Genre : Fantastique, conte

Parution : 2019

Pages : 237

Il était une fois, une bonne fée qui se penchait sur le berceau des nouveau-nés afin de les inonder de bienfaits pour les siècles des siècles. Et comme le dirait si bien Ric, l’un de ses petits protégés : trop bonne, trop conne !

Mais quelle mouche a piqué Marraine Perrault pour qu’elle prenne pareils filleuls sous son aile ? Entre Peau d’Âne la mère maquerelle, Aurore la top-modèle siliconée, Cendrillon la veuve noire et Riquet l’alcoolique notoire, on ne peut pas dire que l’affaire soit une réussite. Pour couronner le tout, ses pupilles risquent fort de se dresser entre elle et ce bellâtre slave qui lui est – littéralement – tombé dessus dans un centre commercial new-yorkais.

Parviendra-t-elle à se débarrasser de ces obligations qui l’accablent depuis si longtemps pour enfin trouver chaussure à son pied ? Pas si facile, quand on fait un petit 36…

Si vous aimez les contes revisités alors je vous conseille de vous procurer Marraine ! Ici nous sommes pleinement dans une réécriture de contes avec une touche de modernité. Nous sommes au 21e siècle et Marraine Perrault vit à New-York tout en essayent d’oublier ses protégées. Effectivement, Cendrillon, Aurore et Peau d’âne sont de vraies horreurs et Marraine aurait souhaité ne jamais s’être penchée sur leur berceau.

Le récit alterne entre le passé de Marraine quelques siècles plus tôt et sa vie actuelle à New-York. On découvre son passé tragique et sa rencontre avec chacune des princesses des célèbres contes de fée. J’ai beaucoup aimé découvrir l’interprétation des contes à la manière de l’autrice. Au final Marraine a un passé très sombre et cela contraste beaucoup avec le présent qui est plus léger et sur le ton de la littérature chick-lit. 

Ce que j’ai apprécié dans ce roman c’est que les personnages ne sont ni tout blanc ni tout noir. Hormis pour la grande méchante de l’histoire, la fée carabosse, les autres personnages ont un passé difficile ce qui peut rendre compréhensible leur méchanceté dans le monde actuel. Je pense en particulier au personnage de Ric, un petit homme bossu qui est développé de façon très intéressante. 

Pour moi néanmoins, le défaut de ce roman est qu’il est beaucoup trop court. Du coup les personnages ne sont pas assez développés par rapport à leur psychologie. J’aurais aimé que l’on entre un peu plus dans leur tête et l’évolution de leur caractère afin de mieux s’attacher à eux. Par moment cela semble survolé et c’est dommage.

J’ai passé un agréable moment de lecture avec Marraine, un roman plaisant qui se lit très vite. Les contes sont revisités de manière très sympathique et c’est avec curiosité qu’on tourne les pages afin de retrouver les contes de notre enfance détournés.

7,5/10