Chambre froide, de David Koepp

(Image à la une de Lucas Zoltowski)

Chambre froide, de David Koepp

AUTEUR: David Koepp – Traduit par Thibaud Eliroff
TITRE: La chambre froide
ÉDITEUR, ANNÉE: Harper Collins, 2019
NOMBRE DE PAGES: 352 pages

Résumé:
« 1987. Des débris de la station spatiale Skylab tombés dans le désert australien ont libéré les spores d’un champignon génétiquement modifié hautement létal. Bilan : vingt-six morts, le corps atrocement mutilé. Les deux agents gouvernementaux et la microbiologiste dépêchés sur place arrivent trop tard pour sauver quiconque, mais ils parviennent à prélever un échantillon du fongus et à le confiner dans un complexe de stockage militaire au Kansas, dans un environnement qui devrait l’empêcher de se développer.

2019. Deux employés du complexe ­– revendu depuis à une société privée – sont témoins d’une activité anormale au quatrième sous-sol. Ils ignorent tout de la présence en ces lieux de l’arme bactériologique la plus mortelle jamais conçue… et qui vient de se réveiller. »

Trini Romano et Roberto Diaz, tout deux le regard rivé sur le véhicule face à eux, sont encore sous le coup de leur découverte:
– Tombé en plein milieu du désert australien, un champignon mutagène a décimé toute un population autochtone. Il ne reste plus que des corps atrocement mutilés.
En pleine guerre froide, les deux agents pensent à l’énorme potentiel de ce champignon en tant qu’arme bactériologique dans de mauvaises mains. De cette effroyable mission, il ne reste plus qu’un échantillon rangé dans une zone de stockage…. Les années passent, l’entrepôt appartient désormais à une société privée.
Puis un soir, alors que le bruit atténue d’une alarme résonne dans les couloirs de la zone de stockage, Travis et Naomi, les deux gardiens de cette nuit, vont essayer de trouver la source de ce signal…

De quoi donner des frissons, n’est-ce pas ?
C’est ce que j’ai pensais en voyant la couverture. Je m’attendais à plonger dans un récit sombre, sanglant et où les nerfs des personnages ainsi que les miens, en tant que lecteur, soient mis à rude épreuve. Ce qui n’était pas loin sauf pour mes nerfs et que… J’allais rire par moment.

Oui, certaines situations m’ont fait rire et, par la même occasion, ils m’ont rappelé de bons films qui ont su mêler une touche de gore avec de l’humour. L’intrigue est assez classique dans son genre: une entité menaçante et un petit groupe d’humain se battant pour leur survie tout en essayant d’éviter une probable apocalypse. Nous allons bien sûr revoir les deux agents, mais surtout suivre Travis, alias Teacake, et Naomi. Ils devront trouver un moyen de s’enfuir tout en évitant de rentrer en contact avec ce champignon. D’ailleurs, en parlant de ce champignon, celui-ci est personnifié au sein du roman. On a ses pensées, ses déductions, ses désirs et les moyens qu’il choisit d’employer pour se développer. Un véritable personnage à part entière ! Nous avons aussi droit au début d’une romance, entre Travis et Naomi. Alors, certes, elle n’est pas essentielle, mais il y’a toujours eu des rapprochements dans ce genre de situation (soit c’est une amitié qui se renforce ou renaît de ses cendres, soit ce sont les liens familiaux ou bien, comme dans ce roman, une histoire d’amour). Et je vous avoue que celle-ci m’a pas mal plu.

On comprend très vite comment tout cela va se terminer et qui a des chances de survivre, mais l’humour venant des personnages ou de situations complètement dingues et les réactions que produisent ce champignon lorsqu’il entre dans son hôte vous retiendront jusqu’à la dernière page.

Conclusion:

Ecrit par un scénariste très connu d’Hollywood, David Koepp, vous aurez l’impression de vous retrouver face à un film du genre « apocalyptique » en lisant « Chambre froide ». Certes, vous aurez certains fils d’intrigue et des personnages qui ont été maintes fois vus et une conclusion prévisible, mais je peux vous assurer que vous allez passer un très bon moment avec ce roman.

Pour moi, il restera comme un bon film de « série B » dont j’aurais vu un soir sur la chaîne « Sci-Fi » et pour lequel j’aurais grimacé devant certaines scènes peu ragoûtante et ris aux éclats face aux réactions des personnages ou de la situation. Un film pour lequel je garderai une petite affection et que je regarderai sûrement plus tard. Et c’est un peu le cas avec « Chambre froide » que je relirai avec plaisir.

D’ailleurs, cela me donne envie de revoir « Arac Attack » qui rejoint beaucoup le style de ce roman. Vous ne connaissez pas ce film ? Je vous invite à le voir… Espérant que vous ne soyez pas trop arachnophobe 😆.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois